(Bertrand @ lundi 17 janvier 2005 à 21:01 a écrit :dans le cas présent, il s'agirait plutôt d'un patron qui a voulu faire des économies sur le dos des gamins, leurs parents et les associations qui financent le voyage, en employant au noir un membre de sa famille ; ce n'est pas un travailleur qui fait des heures au noir pour améliorer son maigre salaire.
(...)
Une dépêche AFP vient confirmer les propos de Bertrand.
Je me suis un peu emballé :emb:
a écrit :lundi 17 janvier 2005, 22h30
Loire: le chauffeur du car accidenté n'était pas déclaré par son employeur
LYON (AFP) - Le chauffeur du car accidenté samedi dans la Loire, déjà au centre d'une polémique sur son âge - 70 ans -, a reconnu lundi qu'il n'était pas déclaré par son employeur.
Le ministre des Transports Gilles de Robien va demander des "sanctions exemplaires" contre l'entreprise Voyages Anselmino, les premières constatations de l'enquête de ses services ayant démontré des "manquements graves" à la législation, selon un communiqué du ministère lundi.
Selon Noël Anselmino, Pdg de Voyages Anselmino, "la déclaration préalable à l'embauche (DPAE) n'avait pas été faite le vendredi", date de départ du car, "mais je devais la faire samedi. Vendredi, on avait beaucoup de travail et je n'ai pas eu le temps de la faire par minitel", a-t-il expliqué.
"Normalement j'aurai dû la faire avant, les fois précédentes je l'ai toujours faite avant", a-t-il assuré.
La direction départementale de l'inspection du travail de l'Isère, où est implantée la société de transport, a été chargée de l'enquête, ont ajouté les gendarmes.
Le chauffeur était ponctuellement engagé par l'entreprise avec laquelle il collabore depuis près de 50 ans, avait indiqué samedi Noël Anselmino. Basée à Saint-Pierre-d'Allevard (Isère), Voyages Anselmino est une entreprise familiale, qui emploie une quarantaine de chauffeurs salariés.
Quant au car, mis en service en 1998, il avait passé avec succès tous les contrôles techniques requis, avait affirmé le Pdg.
Durant le week-end, l'âge du chauffeur avait déjà soulevé de nombreuses réserves, conduisant même le ministre des Transports Gilles de Robien à diligenter une enquête administrative sur les circonstances de l'accident.
Les gendarmes avaient pourtant souligné dès samedi que M. Delay "avait parfaitement le droit de conduire".
"Son permis est valide. Il a régulièrement subi des visites médicales, qui sont plus fréquentes à partir de 70 ans", avait déclaré le capitaine Jean-Louis Bongiraud, commandant-adjoint de la compagnie de gendarmerie de Roanne (Loire).
L'autocar, qui transportait une cinquantaine d'adolescents, trois accompagnateurs adultes et deux chauffeurs, entre Notre-Dame-de-Bellecombe (Savoie) et Montrichard (Loir-et-Cher), au retour d'un séjour de classe de neige, était sorti de la route sur la RN7, à la hauteur de Saint-Martin-d'Estréaux (Loire).
Outre le chauffeur, cinq adolescents et un accompagnateur souffrent de fractures aux membres ou de traumatismes faciaux, alors que les 45 autres passagers ont été plus légèrement atteints.
Lors d'une première audition, dimanche soir à l'hôpital de Roanne, le chauffeur de 70 ans, qui a été grièvement blessé à la colonne vertébrale lors de l'accident, avait expliqué aux gendarmes avoir été "surpris" par un rond-point tandis qu'il circulait dans le brouillard.