France Télécom confirme

[Louis]

Thierry Breton, le nouveau PDG de la compagnie de téléphone, a également gelé 1.000 embauches • Les syndicats s'inquiètent des restructurations internes •


Par Service Web

vendredi 14 février 2003
(Liberation.fr - 12:49)






France Télécom supprimera 13.000 postes dans le monde en 2003, dont 7.500 en France. Selon les syndicats, qui citent un document du Comité d'orientation de l'opérateur téléphonique, soumis jeudi au Conseil d'administration, 5.300 emplois seront supprimés à l'international et 7.500 en France. Sur Europe 1 vendredi, le nouveau PDG du groupe, Thierry Breton, a confirmé le chiffre des suppressions en France, mais il se refuse à parler de licenciements: «Ce ne sont pas des licenciements mais il y a de l'attrition au sein du groupe France Télécom». Soit, selon Breton, 3.400 départs naturels (retraites), 4.100 au titre du congé de fin de carrière (départ anticipé à 55 ans), et 700 départs dans le cadre de la mobilité au sein de la Fonction publique. «On va geler 1.000 embauches» pendant six mois, a ajouté le nouveau patron de France Télécom, nommé le 2 octobre dernier après une année financière, boursière et médiatique catastrophique.

Une porte-parole du groupe a également rappelé que ces 13.000 suppressions d'emplois, sans licenciements secs, avaient été annoncées par Thierry Breton lors de la présentation de son plan de restructuration en décembre dernier. Le groupe, qui comptait 233.000 salariés fin 2002 dans le monde, a en effet prévu de les ramener à 220.000 en 2003. Au total, le groupe table sur 22.000 suppressions d'emplois, principalement sous forme de départs à la retraite, sur la période 2003-2005.

Pour FO, qui dénonçaient dès jeudi soir les «coupes sombres», les suppressions de postes devraient «s'accompagner de fortes restructurations internes, de mutations d'office et du démantèlement de filiales» et s'inquiètent de recours à une «pression managériale» pour obtenir le départ des salariés sur des critères disciplinaires d'une «exceptionnelle sévérité». Les syndicats rappellent également la baisse des effectifs des intérimaires et contractuels (20% des salariés), au risque «d'aggraver la pyramide des âges de l'entreprise», puisque ce secteur comprend les salariés les plus jeunes.

Sur Europe 1, Thierry Breton également a salué les bons résultats de l'entreprise qui «réserveront des bonnes surprises qui se traduisent par une amélioration assez sensible du résultat d'exploitation» et prévoit de «réduire dans les deux ans à deux ans et demi» la dette de 30 milliards d'euros.