a écrit :Jai eu le "plaisir" de débattre avec un "decroissanteur durable"...cela à été dur.
Il parait qu'on consomme trop.
Avec 80% des ressources accaparé par 20% de la population il a peut être un peu raison...
a écrit :Quand je lui ai parlé des milliards des gens qui consomment que dalle, il m'a regardé un peu héberlué, et il a dit que sa théorie ne s'appliquait pas à ces personnes-là.
L'industrialisation des pays du sud a été faite à l'initiative des intérêts économique du Nord et se fait au mépris des ressources naturelles et de la consommation de matieres premières. Ils sont donc concernés, c'est pour celà qu'on ne peut pas militer pour la décroissance sans militer pour le développement du Sud et l'arrêt de son exploitation par le Nord (par exemple, la banque mondiale oblige les nations à qui elle accorde des prêts d'utiliser des quotas d'engrais chimique (à base de pétrole) ce qui a pour conséquence d'apauvrir les sols et de fragiliser les récoltes : drop the debt!).
a écrit :Quant aux Rmistes, Rmaistes, temps partiels, fin des droits, chômeurs, retraités, salariés au Smic, CDD temps partiel imposé, il a entendu cela comme si on lui parlait de la planète Mars pour, après presque une heure de "débat" me dire à brûle pourpoint que leur consommation était sufissante pour qu'ils se mantienent en vie...
La précarité et la dépendance au système du salariat est une conséquence de la croissance économique, passer à la décroissance permet d'éliminer ce état de fait.
De plus la décroissance suppose la culture des biens relationnels (de l'entraide si vous préférez, exactement comme dans un SEL), les travelers et les habitants d'éco-villages tournent rarement avec des ressources plus grande que le RMI...
La décroissance c'est un mode de vie pauvre (il me semble que c'est le président des casseurs de pub qui arrive même à se passer de réfrigérateur...). Les couts de production des produits vendus en centre commercial sont de 10% du prix payé à la caisse (le reste part dans le financement des couts de marketting, les taxes et les profits des intermédiaires...)
a écrit :Quand je lui ai fait remarquer qu'on fermait des usines, il m'a retorqué qu'après tout les maux de la société ce sont "la technique" et "le productivisme"; que les fermatures étaient justifées...
Vous préférez peut être qu'on subventionne les patrons pour garder l'usine ouverte ? Si une usine ferme, c'est un peu pour des raisons de dumping social dans le sud mais surtout parce que le cout des ressources naturelles utilisées pour transporter les marchandises tout autour de la terre ne reflete pas du tout les dégats causés à la planête. Donc à partir du moment où elle se fait selon ces raisons la fermeture de ces usines n'est pas justifiée (je préfère encore une usine dans le Nord que dans le Sud... au moins elle reste à porté de main pour le futur démontage...).
Par contre il est vrai que j'en ai strictement rien à foutre qu'une usine ferme, ce qui m'intéresse c'est la détresse sociale dans laquelle se trouve les anciens employés.
A terme, les usines sont condamnés à disparaitre (soit par l'action de l'être humain soit avec sa disparition).
a écrit :Quand je lui ai parlé du communisme; non seulement il ne connaissait pas un traitre mot de la chose, mais il a fini par me dire que capitalisme et communisme étaient la même chose vu que les deux étaient des systèmes "productivistes" basés dans "la technique"...
Ben ouais, je vois pas en quoi il a tort. Vous pouvez me citer les passages du capital qui parlent d'environnement ?
a écrit :Quand je lui ai démandé comment mettre en place leur programme, il m'a dit qu'il "fallait changer les mentalités" pour une conception plus "philosophique et espirituelle", et cette espiritualité il fallait la charcher chez les bonzes boudhistes par exemple...
Suffit d'abattre les marques, le reste suivra naturellement. Perso je considère que le changement de mentalité ne peut se faire qu'à travers l'action.
a écrit :Quand je lui ai parlé de la difficulté de mettre en place un programme aussi complètement à l'encontre des souhaits de la grand masse et de l'intérêt des capitalistes, question réduire la consommation, moteur de toute crise capitaliste;
A l'encontre des souhaits de la grande masse ? Allez dans un Lidl et essayé de parler de révolution du prolétariat avec la ménagère qui fait ses courses et on va voir qui est à l'encontre des souhaits de la grande masse

C'est les élites qui ne sont pas avec nous... la grande masse elle est plutot dans le camps des déprimés de la consommation et aspire à une vie plus saine...
Mais bon pour les capitalistes, avant le pognon leur intérêt immédiat c'est la survie... Il n'est pas possible de faire un prêt d'air pur (la Terre ne fait pas de crédit)...
a écrit : et je lui ai parlé de la nécessité de construir un "rapport des forces" pour pouvoir le faire(question purement hypothétique, je vous rassure); il a ouvert des yeux grands comme ça, à l'écoute du mot "force". Il pense que tout ça peut se mettre en place "par la persuation"...
La persuasion et la désobéissance civile ça nécessite beaucoup plus de c.. que le rapport de force (voir ce qui est arrivé à Martin Luther King ou Gandhi).
a écrit :Ccomme je suis pacient et ce jour je n'avais rien d'autre à foutre, j'essayé de lui faire voir la division de la société en classe sociales, leurs intérêts contradictoires, la nécessité du socialisme dans le monde pour pouvoir réellement faire une adequation entre les besoins et les ressources de la planète,
Si vous lui avez parlé de la division en classe sociale qui était en vigueur au XIXe siècle, ça m'étonne pas qu'il ait rien compris vu que c'est plus franchement d'actualité :hinhin: (ce qui ne veut pas dire que les classes ont disparu)
a écrit : il a écouté cela moitié intéressé-moitie intrigué (il n'en avait jamais entendu parler) et m'a déclaré que sa méthode de "deconsommer" (malgré qu'il portait des vetements de marque à la dernière mode et qu'on voyait que de sa putain de vie il n'avait connu le besoin, n'en parlons pas de la faim) était plus efficace. Tout cela après avoir gouté une colation, face au comptoir de la réunion qui traitait du sujet "déconsommation".
On s'est separé en bon termes, je ne suis pas un ogre. Mais je vous dit pas l'impression qui m'a laissé le "deconsommateur"...Un bourgeois riche, d'un pays riche, plein la panse, qui pour continuer à bien s'empifrer, voudrait que le reste de la population mondiale continue à crever la dalle.
Sur le coup des vêtements de marque fallait lui rendre service en lui envoyant dans la gueule pour le motiver à faire une scéance de débrodage (on va pas non plus jeter des vêtements qui peuvent servir sous prétexte qu'il y a de la pub dessus non ?)
Mais si je comprends bien vous me dites que la décroissance est un système qui va à l'encontre des intérêts de la bourgeoisie et donc que ça ne marchera jamais... mais que vous avez discuté avec un bourgeois qui était convaincu... un peu contradictoire non ?
Bon sinon pour repartir dans le débat, j'aimerai bien que les gens qui veulent faire pousser des ogm sur toutes la planête et construire des centrales nucléaires capable de débiter plusieurs milliers de godziwatts répondent à une simple question : ca va servir à quoi ?