Maltusianisme

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Dolmancé » 02 Fév 2004, 12:06

a écrit :Jai eu le "plaisir" de débattre avec un "decroissanteur durable"...cela à été dur.
Il parait qu'on consomme trop.


Avec 80% des ressources accaparé par 20% de la population il a peut être un peu raison...

a écrit :Quand je lui ai parlé des milliards des gens qui consomment que dalle, il m'a regardé un peu héberlué, et il a dit que sa théorie ne s'appliquait pas à ces personnes-là.


L'industrialisation des pays du sud a été faite à l'initiative des intérêts économique du Nord et se fait au mépris des ressources naturelles et de la consommation de matieres premières. Ils sont donc concernés, c'est pour celà qu'on ne peut pas militer pour la décroissance sans militer pour le développement du Sud et l'arrêt de son exploitation par le Nord (par exemple, la banque mondiale oblige les nations à qui elle accorde des prêts d'utiliser des quotas d'engrais chimique (à base de pétrole) ce qui a pour conséquence d'apauvrir les sols et de fragiliser les récoltes : drop the debt!).


a écrit :Quant aux Rmistes, Rmaistes, temps partiels, fin des droits, chômeurs, retraités, salariés au Smic, CDD temps partiel imposé, il a entendu cela comme si on lui parlait de la planète Mars pour, après presque une heure de "débat" me dire à brûle pourpoint que leur consommation était sufissante pour qu'ils se mantienent en vie...


La précarité et la dépendance au système du salariat est une conséquence de la croissance économique, passer à la décroissance permet d'éliminer ce état de fait.

De plus la décroissance suppose la culture des biens relationnels (de l'entraide si vous préférez, exactement comme dans un SEL), les travelers et les habitants d'éco-villages tournent rarement avec des ressources plus grande que le RMI...

La décroissance c'est un mode de vie pauvre (il me semble que c'est le président des casseurs de pub qui arrive même à se passer de réfrigérateur...). Les couts de production des produits vendus en centre commercial sont de 10% du prix payé à la caisse (le reste part dans le financement des couts de marketting, les taxes et les profits des intermédiaires...)

a écrit :Quand je lui ai fait remarquer qu'on fermait des usines, il m'a retorqué qu'après tout les maux de la société ce sont "la technique" et "le productivisme"; que les fermatures étaient justifées...


Vous préférez peut être qu'on subventionne les patrons pour garder l'usine ouverte ? Si une usine ferme, c'est un peu pour des raisons de dumping social dans le sud mais surtout parce que le cout des ressources naturelles utilisées pour transporter les marchandises tout autour de la terre ne reflete pas du tout les dégats causés à la planête. Donc à partir du moment où elle se fait selon ces raisons la fermeture de ces usines n'est pas justifiée (je préfère encore une usine dans le Nord que dans le Sud... au moins elle reste à porté de main pour le futur démontage...).

Par contre il est vrai que j'en ai strictement rien à foutre qu'une usine ferme, ce qui m'intéresse c'est la détresse sociale dans laquelle se trouve les anciens employés.

A terme, les usines sont condamnés à disparaitre (soit par l'action de l'être humain soit avec sa disparition).

a écrit :Quand je lui ai parlé du communisme; non seulement il ne connaissait pas un traitre mot de la chose, mais il a fini par me dire que capitalisme et communisme étaient la même chose vu que les deux étaient des systèmes "productivistes" basés dans "la technique"...


Ben ouais, je vois pas en quoi il a tort. Vous pouvez me citer les passages du capital qui parlent d'environnement ?

a écrit :Quand je lui ai démandé comment mettre en place leur programme, il m'a dit qu'il "fallait changer les mentalités" pour une conception plus "philosophique et espirituelle", et cette espiritualité il fallait la charcher chez les bonzes boudhistes par exemple...


Suffit d'abattre les marques, le reste suivra naturellement. Perso je considère que le changement de mentalité ne peut se faire qu'à travers l'action.

a écrit :Quand je lui ai parlé de la difficulté de mettre en place un programme aussi complètement à l'encontre des souhaits de la grand masse et de l'intérêt des capitalistes, question réduire la consommation, moteur de toute crise capitaliste;


A l'encontre des souhaits de la grande masse ? Allez dans un Lidl et essayé de parler de révolution du prolétariat avec la ménagère qui fait ses courses et on va voir qui est à l'encontre des souhaits de la grande masse :D

C'est les élites qui ne sont pas avec nous... la grande masse elle est plutot dans le camps des déprimés de la consommation et aspire à une vie plus saine...

Mais bon pour les capitalistes, avant le pognon leur intérêt immédiat c'est la survie... Il n'est pas possible de faire un prêt d'air pur (la Terre ne fait pas de crédit)...


a écrit : et je lui ai parlé de la nécessité de construir un "rapport des forces" pour pouvoir le faire(question purement hypothétique, je vous rassure); il a ouvert des yeux grands comme ça, à l'écoute du mot "force". Il pense que tout ça peut se mettre en place "par la persuation"...


La persuasion et la désobéissance civile ça nécessite beaucoup plus de c.. que le rapport de force (voir ce qui est arrivé à Martin Luther King ou Gandhi).

a écrit :Ccomme je suis pacient et ce jour je n'avais rien d'autre à foutre, j'essayé de lui faire voir la division de la société en classe sociales, leurs intérêts contradictoires, la nécessité du socialisme dans le monde pour pouvoir réellement faire une adequation entre les besoins et les ressources de la planète,


Si vous lui avez parlé de la division en classe sociale qui était en vigueur au XIXe siècle, ça m'étonne pas qu'il ait rien compris vu que c'est plus franchement d'actualité :hinhin: (ce qui ne veut pas dire que les classes ont disparu)

a écrit : il a écouté cela moitié intéressé-moitie intrigué (il n'en avait jamais entendu parler) et m'a déclaré que sa méthode de "deconsommer" (malgré qu'il portait des vetements de marque à la dernière mode et qu'on voyait que de sa putain de vie il n'avait connu le besoin, n'en parlons pas de la faim) était plus efficace. Tout cela après avoir gouté une colation, face au comptoir de la réunion qui traitait du sujet "déconsommation".

On s'est separé en bon termes, je ne suis pas un ogre. Mais je vous dit pas l'impression qui m'a laissé le "deconsommateur"...Un bourgeois riche, d'un pays riche, plein la panse, qui pour continuer à bien s'empifrer, voudrait que le reste de la population mondiale continue à crever la dalle.


Sur le coup des vêtements de marque fallait lui rendre service en lui envoyant dans la gueule pour le motiver à faire une scéance de débrodage (on va pas non plus jeter des vêtements qui peuvent servir sous prétexte qu'il y a de la pub dessus non ?)

Mais si je comprends bien vous me dites que la décroissance est un système qui va à l'encontre des intérêts de la bourgeoisie et donc que ça ne marchera jamais... mais que vous avez discuté avec un bourgeois qui était convaincu... un peu contradictoire non ?



Bon sinon pour repartir dans le débat, j'aimerai bien que les gens qui veulent faire pousser des ogm sur toutes la planête et construire des centrales nucléaires capable de débiter plusieurs milliers de godziwatts répondent à une simple question : ca va servir à quoi ?
Dolmancé
 
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Message par Dolmancé » 02 Fév 2004, 13:16

a écrit :peut-etre que ces gigawatts et ces ressources alimentaires serviraient à satisfaire les besoins des rois quart de l'humanité qui sont privés de tout... alimentation suffisante quantitativement et qualitativementelectricité, eau courante, tout à l'égout, systeme de santé etc et meme television et ordinateurs pour qu'ils puissent intervenir sur ce forum...

une idée comme ça...


Ok! Donc vous êtes parti d'information fausses pour arriver à votre raisonnement ça explique tout.

Il y a assez de nourriture produite dans le monde pour nourir beaucoup plus que la terre entière, lire à ce sujet Amartya Sen, les famines sont du à un manque d'accès à la nourriture et pas à un manque de nourriture (l'Inde a connu des famines avec des greniers pleins...). L'histoire du manque de nourriture c'est un truc introduit par les commerciaux de Monsanto.

Pour le reste je vais me permettre de faire un repost qui n'a pas eu de réponses :

Un commentaire sur le fait que l’état du Kerala (http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articl ... 87_p0.html) en Inde se retrouve avec des habitants dont l'espérance de vie est de 70 ans (beaucoup plus que les noirs américains qui ont pourtant un niveau de vie incroyablement plus élevé!) et qui est, sur le plan sanitaire, éducatif et social de sa population, loin devant le Brésil (qui pourtant explose cet état sur le plan du développement économique et des dépenses d'energie)?
Dolmancé
 
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Message par zejarda » 02 Fév 2004, 13:41

crois-tu que l'on peux tout comparer?
Il est difficile de vivre sans chauffage a NY, par contre cela parait plus faisable au Kerala. Il semble que le climat soit aussi plus favorable au Kerala pour se nourir, cela a peut être un lien avec le fait que sa densité est relativement élevé (entre 800 et 2000 hab/km²)
a écrit :Les températures oscillent entre 20 et 25°. Les rendements agricoles sont très élevés, les ressources halieutiques abondantes mais celles-ci se raréfient, en raison d’une surexploitation.

Par contre le rendement d'un potagé a NY sera bien moindre.

Une autre chose sur le Kérala
a écrit :L’industrie pèse 14 % du PIB. Les secteurs sont divers : agroalimentaire, textile, bois, latex, électricité, chimie. Les entrepreneurs étrangers hésitent à s’installer au Kérala en raison de la forte organisation syndicale (20 % des Indiens syndiqués sont kéralais). De plus, les salaires minimums sont élevés.


Un niveau de vie qui semble hériter de forte traditions de lutte. Cela peut expliquer pourquoi l'accès aux soins soit gratuit.
zejarda
 
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Message par Barikad » 02 Fév 2004, 14:15

lu sur libe.fr
:headonwall: Consommez ethique ! Consommez Capitaliste! :headonwall:
a écrit : Les pieds dans le no-logo
Le magazine alternatif «Adbusters» lance une chaussure «équitable» pour contrer le célèbre modèle racheté par Nike. Mais l'utilisation de méthodes commerciales provoque une fracture au sein du mouvement altermondialiste.

   
Par Fabrice ROUSSELOT

vendredi 30 janvier 2004




    New York de notre correspondant

Il faut imaginer une «autre» chaussure. Qui a tout d'une Converse ­ simple basket de toile avec une semelle en caoutchouc ­ sans être une Converse. Un point noir en a changé la face. La Black Spot Sneaker (la «basket au point noir») n'existe pour l'heure que sur le papier mais fait déjà grand bruit. Sur le site Internet qui lui est dédié (1), sa raison d'être est résumée ainsi : «Phil Knight (le PDG de Nike, ndlr) avait un rêve, celui de vendre des chaussures, celui de vendre de l'illusion, celui de devenir riche. Il n'hésiterait pas à exploiter ses salariés s'il le fallait. Et puis est arrivée une nouvelle chaussure. Sans esbroufe. Simple. Pas chère. Equitable. Et conçue avec un seul objectif : celui de botter le cul de Phil.»

«On s'en prend à Nike, mais nous voyons bien plus grand», assure Kalle Lasn, le fondateur d'Adbusters, le magazine canadien qui fait office de bible pour le mouvement altermondialiste, et qui revendique la paternité de la Black Spot Sneaker. «Nous sommes face à une idée nouvelle qui a le potentiel de tout bousculer et de changer la face du capitalisme.» Sur la planète des «protestataires», ceux qui, depuis Seattle, ne cessent de bousculer l'ordre économique établi, on ne parle plus que de ça : après s'être fait un nom en assaillant de ses critiques les grandes marques mondiales et leurs produits, Adbusters change de stratégie. Le magazine lance sa propre chaussure, pour frapper au coeur ­ et au portefeuille ­ le géant du sport basé dans l'Oregon. «Pendant de nombreuses années, nous avons tenté de faire vaciller Nike», raconte Kalle Lasn, avec l'enthousiasme d'un gamin persuadé qu'il va refaire monde. «Nous avons organisé des manifestations, protesté contre les conditions de travail, nous avons fait des procès. Mais rien ne s'est vraiment passé. Nous nous sommes démenés, nous avons hurlé, et Nike est toujours là. Phil Knight est plus puissant et plus arrogant que jamais. Alors un jour, lors d'une réunion au magazine, on s'est dit que, plutôt que de s'épuiser sans grand résultat, on pourrait attaquer directement les parts de marché de Nike.»

Lancement planétaire

Pourquoi Nike plutôt qu'Adidas, Reebok ou d'autres ? Adbusters a su réagir avec opportunisme au traumatisme causé dans la communauté altermondialiste par le rachat de Converse, opéré par Nike à l'été 2003. Depuis 1923, les baskets en toile conçues par l'ancien basketteur Chuck Taylor avaient en effet l'image de la chaussure «cool et rétro». La prise de contrôle par Nike a été vécue comme une trahison par les fidèles. Adbusters décidait alors que sa Black Spot Sneaker serait une réplique parfaite du modèle Converse au ras de la cheville et clamerait sa différence avec une tache noire (ou blanche) sur le côté, l'«antilogo» en lieu et place du logo Converse. Devant la chaussure, au niveau de la semelle, un point rouge, pour symboliser le coup «mortel» porté à Nike.

Pour être «efficace», Kalle Lasn n'a pas lésiné sur les moyens. Orchestrée par l'Adbusters Media Foundation, l'organisation à but non lucratif qui publie le magazine, la campagne de lancement est estimée à «au moins 250 000 dollars». Elle est financée en partie par les revenus d'Adbusters mais aussi par certains investisseurs privés qui, pour l'instant, veulent conserver l'anonymat. Une pleine page de publicité est prévue dans le New York Times durant le courant du mois de mai et dans la presse internationale. Parallèlement, un spot de quinze secondes sera diffusé sur CNN, avant «un lancement mondial» programmé (juré, craché) fin mai. Adbusters avait prévu de commencer à vendre la chaussure à un prix d'environ 40 dollars sur Internet dès janvier (3 700 commandes ont déjà été passées dans l'espace virtuel), mais le magazine a pris du retard. Après avoir pensé un moment fabriquer les Black Spot Sneakers dans une ancienne usine de Nike dans le Missouri (en forme de pied de nez évidemment), puis en Chine, Kalle Lasn y a renoncé. Il évoque désormais une usine en Indonésie, où Adbusters a envoyé une équipe afin de «s'assurer des bonnes conditions de travail et de salaire pour les ouvriers».

Un message brouillé pour les militants

Tout serait parfait dans le meilleur des mondes alternatifs si le brouhaha médiatique autour de la chaussure n'avait pas ouvert une fracture au sein des altermondialistes. A peine la nouvelle connue qu'Adbusters se voyait accusé «d'avoir sacrifié la cause sur l'autel du capitalisme» et «d'avoir capitulé en adoptant une stratégie commerciale». En quelques semaines, des centaines d'abonnés à Adbusters, qui vend 120 000 exemplaires à travers le monde, ont décidé de ne plus le lire. «Honnêtement, je suis dégoûtée, affirme Esther, une New-Yorkaise. Pendant des années, Lasn a dénoncé la publicité. On ne peut pas condamner les techniques de Nike et les reproduire quand ça nous chante.»

La rancoeur est à la mesure de ce que représentent Kalle Lasn et Adbusters au sein de la mouvance altermondialiste. Figure mythique, cet Estonien d'origine, né en 1942, après un parcours peu ordinaire qui le fit côtoyer fugacement le marketing, a connu le «déclic» dans un parking de supermarché. Frustré de devoir mettre une pièce dans un chariot pour aller faire ses courses, Lasn la coince dans l'encoche en signe de protestation. Il vient d'inventer le «culture jamming» (littéralement «blocage culturel»), qui consiste à essayer de contrer toute démarche commerciale et qui va définir toute une génération d'activistes.

Kalle Lasn crée alors l'Adbusters Media Foundation avec d'autres, et fonde son magazine en 1989. Il multiplie des initiatives comme le «Jour où l'on n'achète rien» ou la «Semaine où l'on ne regarde pas la télévision». Il développe l'art de détourner et de parodier les logos des grandes marques. La technique devient un «must» parmi les militants. Dans ses pages, Adbusters transforme le fameux sigle de Nike selon ses humeurs, en une balafre sur une joue par exemple. «Il ne faut pas réfléchir, juste laisser parler sa colère», recommande Lasn.

Le fait de vendre des produits alternatifs n'est pas nouveau (des organisations comme Ethical Consumer au Royaume-Uni ou Global Exchange à San Francisco développent déjà des réseaux commerciaux qui regroupent des petits producteurs vendant du café ou du thé dans des magasins indépendants), mais, là, c'est la vaste campagne publicitaire enclenchée par Adbusters qui provoque le courroux. «Il est très risqué d'essayer de combattre la mondialisation en ayant recours aux outils de la mondialisation, analyse Pratap Chatterjee, le président de Corporate Watch, un groupe qui surveille les pratiques éthiques des entreprises. Le "point noir" de la Black Spot Sneaker peut être considéré comme n'importe quel autre logo, avec pour principale fonction d'influencer les consommateurs. Le message est alors totalement brouillé. De surcroît, comment Adbusters peut-il vraiment s'assurer que les conditions de travail dans une usine localisée en Indonésie ou ailleurs seront idéales ?»

Naomi Klein, papesse du No Logo a dit sa désapprobation : «Les publications qui analysent la commercialisation de nos vies au quotidien ont la responsabilité de préserver des espaces vierges, où l'on ne se sent pas constamment agressé. Tout cela est remis en cause si ces mêmes publications donnent l'impression de financer une marque prétendument "antibusiness".»

La Black Spot Sneaker concentre le débat en cours sur le rôle et l'avenir du mouvement altermondialiste. «Nous sommes à un moment clef de notre existence, assure David Graeber, un militant new-yorkais qui a intégré la mouvance alternative depuis vingt ans. Je suis de ceux qui pensent que les actions directes et la pression sont le seul moyen d'arriver à faire changer la planète. Mais il existe un autre courant, qui semble prêt à faire des compromis. Le dilemme est de plus en plus évident, et la question est de savoir si les radicaux et les autres peuvent trouver un terrain d'entente ou si la fissure va s'accentuer.»

Les partisans de la stratégie Black Spot Sneaker sont tout aussi passionnés. «Je trouve l'idée tout simplement géniale», assure Jason Mark, l'un des porte-parole de Global Exchange, à San Francisco, «Nous ne pouvons plus nous contenter de détruire, nous devons aussi construire, et proposer des solutions concrètes pour changer la planète. Il faut nous adapter à l'environnement politique et économique dans lequel nous évoluons.» La prise de conscience est également celle d'un mouvement altermondialiste «post-11 septembre 2001», qui a vu nombre de ses certitudes ébranlées depuis les attentats contre le Pentagone et le World Trade Center. Dans les mois qui ont suivi, les «dissidents» ne cachent pas qu'ils ont eu beaucoup plus de difficultés à organiser des manifestations contre le pouvoir en place et l'administration Bush. «Il était délicat de provoquer des affrontements dans les rues pour protester contre la tenue du sommet de Davos à New York en 2002, par exemple», explique Pratap Chatterjee, de Corporate Watch.Malgré ses réserves initiales sur la basket d'Adbusters, il estime que, «si le public dispose de toutes les informations, alors peut-être qu'en effet il se tournera vers un produit qui n'est pas le fruit de la domination des conglomérats mondiaux. Et, dans ce cas-là, c'est indéniablement positif».

«Battre le capitalisme à son propre jeu»

Toujours opportuniste, Kalle Lasn assure «qu'il est heureux d'être à l'origine d'un tel remue-méninges». «Il faut savoir briser les idées reçues et voir comment on peut battre le monde capitaliste à son propre jeu. Il est ridicule de croire que les grandes compagnies vont disparaître, que l'économie de marché va sombrer. Pourquoi dès lors ne pas créer notre propre capitalisme ? Un capitalisme populaire, qui profite à tout le monde, et pas seulement aux puissants.» Son pari est toutefois loin d'être gagné. Avec des ventes annuelles qui ont dépassé les 11 milliards de dollars en 2003, la compagnie de Phil Knight est un mammouth économique. Parvenir à la faire vaciller avec le lancement d'une paire de chaussures, aussi «éthique» soit-elle, semble économiquement irréaliste. «Si on réussit à grappiller 1 % des parts de marché de Nike en deux ans, ce sera déjà bien», reconnaît Kalle Lasn. Qui nourrit déjà d'autres idées. «Les possibilités sont infinies, on ne fait que commencer.»

(1) http://www.blackspotsneaker.org
Barikad
 
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Message par Louis » 02 Fév 2004, 14:38

la question me semble biaisé ! je parlerait meme pas des pompes "no logo" (en plus les vielles basquettes, en général, ça sent pas bien bon, essaye d'etre "branchouilles" avec des pieds qui sentent la mort, mais glissons...)

La question de l'energie et de ses utilisations est vraiment une question CENTRALE de nos discussion ! Et le sens d'une société socialiste, c'est de produire pour les BESOINS et non pas pour les marges bénéficiaires Or ce marché capitaliste entre autres choses, est un immense générateur de gachis de toutes sortes ! Avant de parler d'augmenter la production (pour satisfaire des besoins) éliminons déja des gachis ! Et ils sont légions ! Par exemple, par le fait que sous le capitalisme on fasse des objets qui sont destiné a durer peu longtemps (la voiture 5 ans et l'ordi une semaine) pas réparable, etc ! par exemple, regardez la somme de gachis que représentent les emballages inutiles ! Avant de phosphorer sur la facon d'augmenter la production, voyons déja la façon de réduire les gachis ! De meme on pourrait réfléchir tranquillement aux problemes "a long termes" dont le capitalisme se fout en général royalement ! Aprés nous le déluge est sa devise !

C'est pour cela que le débat sur l'energie nucléaire ne peut etre séparé d'un débat d'ensemble sur la société dont nous voulons ! Le capitalisme est incapable d'assurer un développement écologiquement harmonieux, le socialisme oui ! Et la préparation de ce débat commence dés aujourd'hui...
Louis
 
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Message par Nadia » 02 Fév 2004, 14:56

Que le capitalisme gaspille, c'est pas nouveau, et ça peut s'empirer encore. Pas seulement les boîtes à oeufs non recyclées, mais des avions militaires et autres babioles inutiles, coûteuses et polluantes.

Et contre cela, le seul réel remède reste de renverser le capitalisme. Nous n'avons pas le choix.
Nadia
 
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Message par Louis » 02 Fév 2004, 15:08

nous sommes d'accord la dessus tous les deux !
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