Devancé, merci com.
L'article Wikipedia sur la république des conseils, tout comme celui sur Bartok, ne mentionnent pas, eux non plus, sa participation à la république des conseils.
Bartok exilé refusera qu'on joue ses œuvres sous le régime de Horthy, de même qu'il refusera qu'on nomme des rues à son nom.
J'apprends que
Le Mandarin merveilleux, splendide, fût conçu au moment de la république des conseils.
Kodaly et lui sillonnèrent l'Europe centrale mais aussi la Turquie et le Maghreb pour récolter des chants, en charrette, trimbalant un phonograveur et ses rouleaux de cire.
On le voit sur cette photo de profil à côté de la femme faisant face à l'appareil.

Les nationalistes qui le glorifièrent pour son recueil du folklore magyar, lui reprochèrent vite de sortir de Hongrie pour aller dans d'autres pays faire de même.
La dictature stalinienne ne permettra que ses œuvres les moins novatrices. Tout comme elle interdira celles de Gyorgÿ Ligeti.
Et sous Orban, la culture n'est qu'au service du chauvinisme On pourra écouter l'émission de radio
Musicus Politicus de Christophe Bourseiller :
https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/musicus-politicus/hongrie-viktor-orban-contre-la-musique-7452973.
J'ai visité la maison de Bartok à Budapest, éloignée du centre, un bus et un peu de marche.
Charmant et émouvant, tout est resté en place dans cette maison-musée. Et la guide, anglophone, sut transmettre son intérêt malgré mon piètre niveau.
Outre
Le Mandarin merveilleux (par Boulez ou par Dorati), je peux conseiller :
* le magistral
Concerto pour piano n°2*
Musique pour cordes, percussion et célesta*
Scènes de village (folklore slovaque)
*
Cantata profana* les quatuors à cordes (la version de 1950 du Quatuor de Sandor Végh reste une référence)