Ah merci beaucoup pour toutes ces pistes ! Il y a bien plus de chose que je ne pensait, j'ai du boulot
Ils y a surtout des choses que je ne connais pas du tout, et dont je vais essayer de me plonger. Quelques choses que j'ai déjà lu aussi, comme les écris de Trotsky, aussi intéressant que très lié à un contexte artistique et politique très particulier.
Je vais essayer de commencer par
Histoire de l'art et lutte des classes de Hadjinicolaou, qu'on trouve facilement en ebook.
Pour la musique, c'est sur, il y a moins à se mettre sous la dent, mais c'est pas bien grave, on transpose.
Je suis quand même tombé sur un passage d'une lettre d'Engels à sa soeur, à propos de Liszt, qui m'a bien fait marrer (ça date de 1842) :
« Tu ne sais probablement pas que Monsieur Liszt a séjourné à Berlin, et qu’il a fait le ravissement de toutes les dames en jouant du piano. Les Berlinoises étaient si folles de lui qu’elles se seraient presque crêpé le chignon pendant le concert pour ramasser un gant que Liszt avait laissé tomber, et les deux sœurs dont l’une avait chipé le gant de l’autre en sont venues à se vouer pour cette raison une inimitié éternelle. La comtesse Schlippenbach a vidé son flacon d’eau de Cologne, et versé dedans le thé que le grand Liszt avait laissé dans sa tasse ; puis elle l’a fermé hermétiquement, l’a posé sur son secrétaire en souvenir éternel et le contemple chaque matin avec ravissement : c’est du moins ce que l’on peut voir sur une caricature parue depuis lors. La venue de Liszt a donné lieu à un scandale sans précédent ! Les jeunes dames ont voulu se l’arracher, il les a toutes laissées choir pour aller boire du champagne en compagnie de quelques étudiants. Mais dans toutes les maisons, on peut voir des portraits du grand, de l’aimable, du céleste, du génial, du divin Liszt. Je vais t’en faire un croquis. C’est ce personnage à la coiffure de Kamchatdale. Il a d’ailleurs gagné au bas mot 10 000 thalers et sa note d’hôtel se montait à 3000 thalers. Sans compter ce qu’il a par ailleurs dépensé en boissons. Je t’assure c’est quelqu’un ! Il boit chaque jour 20 tasses de café, quatre cognacs cul sec par tasse, dix bouteilles de champagne, d’où l’on peut conclure avec certaine certitude qu’il vit dans une perpétuelle ivresse, comme cela est confirmé par les faits. Maintenant il est parti pour la Russie, reste à savoir si les dames de là-bas égaleront les nôtres en folie. 3»