dictature du prolétariat

[stef]

A tout ceci, j'ajoute la chose suivante.

Certains militants LCR prétendent que leurs statuts relookés "diraient la même chose" mais en termes plus accessibles.

Constatons pour l'instant que la méthode de :lenine: était inverse. Lorsqu'il défend le changement de nom des bolchéviks en "communistes", il le fait en posant la question suivante : Quel doit être le nom de notre parti pour être scientifiquement exact et contribuer à éclairer la conscience politique du prolétariat ?.

Bref là, où certains nous vantent l'ambiguité, les dirigeants communistes, eux, prônaient la clarté.

[cockney red]

De tout cela, dont j'avais pour l'essentiel déjà connaissance, et avec lequel je suis d'accord, je ne retiendrai que l'essentiel :

1- Le passage au socialisme ne se fera pas en s'emparant progressivement et simplement par les urnes d'un état considéré comme neutre (mais que cet état, bourgeois, devra être brisé, ses institutions remplacées par des institutions émanant du nouveau pouvoir des travailleurs).

2 - La nécessité d'expliquer aux travailleurs, que le socialisme ne pourra s'imposer qu'en luttant contre les résistances de l'ancienne classe dirigeante.

Bref, rien qui ne s'oppose à l'utilisation de démocratie ouvrière, en substitut à dictature du prolétariat.

Quand les bourgeois écrivent leur constitution, où quand ils écrivaient des pamphlets antiabsolutistes, réclamaient-ils la démocratie ou la Dictature Bourgeoise ?

Il ne s'agit pas d'un quelconque faux-nez en politique, mais bien de prendre au minimum en compte le sens courant qu'ont pris les mots, et leur charge affective.

Après, il ne me semble pas difficile d'expliquer aux partisans gagnés au socialisme que les maîtres de ce monde ne se laisseront pas dépouillés sans réagir. Tout le monde s'en rendra de toute façon bien compte au cours des luttes et différentes ruptures (s'il ne le savent déjà).

[pelon]

CITATION (cockney red @ mercredi 5 novembre 2003, 10:26)Bref, rien qui ne s'oppose à l'utilisation de démocratie ouvrière, en substitut à dictature du prolétariat.

Quand les bourgeois écrivent leur constitution, où quand ils écrivaient des pamphlets antiabsolutistes, réclamaient-ils la démocratie ou la Dictature Bourgeoise ?[/quote]
Il ne s'agit pas simplement de cela cockney, et tu le sais bien.

La démocratie est une des formes de l'Etat. Les marxistes ne sont pas simplement pour une Etat plus démocratique, ils sont pour la disparition de l'Etat.

L'Etat ouvrier, la dictature du prolétariat ne sont pour nous que des étapes nécessaires, entre la société capitaliste inégalitaire et la société communiste.

L'utilisation du terme "démocratie ouvrière" dans le sens ou vous l'utilisez gomme complètement cet aspect là, il fait disparaitre le caractère transitoire des mesures de répression que le "pouvoir des travailleurs" dont tu parles aura à prendre. C'est finalement une concession au réformisme.

Nous sommes pour une société sans Etat, sans répression, sans prisons, sans mitrailleuses et sans char d'assaut. Mais pour parvenir à cette société, pour renverser la bourgeoisie, nous sommes prêts à utiliser toutes les armes que nos adversaires ont inventé: l'Etat, la répression, les prisons, les mitrailleuses et les chars d'assaut.

Ces armes, ce n'est pas de notre fait qu'elles existent. Si nous renonçons par avance à les utiliser, alors autant renoncer tout de suite à changer la société. Et la misère, les guerres, la famine continueront à s'aggraver. D'ailleurs la dictature, c'est ce que vit la majorité de la planète aujourd'hui, avec le soutient de tous les démocrates bien pensants.

Et pour répondre à ta question, la bourgeoisie, du temps où elle était révolutionnaire, du temps où elle était progressiste, n'avait pas tes pudeurs. Relis Robespierre, Danton, Marat pour voir dans quels termes ils parlaient de leur dictature. Et c'est pourtant de leur terreur qu'est sortie notre démocratie bourgoise.