a écrit :
EDIFIER LES BASES D'APPUI DU FRONT REVOLUTIONNAIRE ANTI FASCISTE ET ANTI CAPITALISTE ET POPULAIRE (FRAP)
La situation de la classe ouvrière et des couches populaires se détériore tous les jours. La petite et moyenne paysannerie, l’artisanat et le petit commerce, périclitent ou deviennent complètement dépendants des trusts, de l’oligarchie financière qui domine toute l’économie.
La concentration de la production accentue la concurrence entre monopoles qui, pour maintenir le taux de profit (leurs bénéfices), délocalisent afin de produire à moindre frais. Ils choisissent les destinations où ils peuvent acheter des terres à moindre coût (pour la production agricole, industrielle, administrative, touristique), où les salaires sont le moins élevés et où les lois sociales sont quasi inexistantes.
On ne peut résoudre tous les problèmes liés à cette situation sans s’attaquer à leurs racines, c’est à dire sans remettre totalement en question le système capitaliste.
Un changement de gouvernement ne peut être la solution si celui-ci ne veut pas s’attaquer au système, ne veut pas le détruire.
Les différents programmes, propositions des partis n’ont pas pour objectif la transformation de la société par la voie révolutionnaire. Ce sont en réalité des programmes bourgeois. La gauche a montré la vacuité de son programme durant le temps où elle a été au pouvoir. Qu’elle puisse envisager que le dirigeant du FMI devienne président de la République montre bien quelle est la politique de cette gauche.
Le Front de gauche, le NPA, aussi révolutionnaires semblent ils en parole, n’ont pas de programme pour renverser le système par la voie révolutionnaire, c'est-à-dire s’organiser contre la bourgeoisie qui ne rendra jamais le pouvoir de son plein gré et utilisera tous les moyens pour se maintenir. C’est pourtant cette question qu’il faut résoudre. Comment arracher le pouvoir à la bourgeoisie et instaurer un véritable pouvoir populaire de toutes et tous les exploités et opprimés ?
Les centrales syndicales n’ont pas voulu préparer une grève générale politique, associant la revendication sur les retraites aux revendications générales en appelant à bloquer l’économie pour mettre à genoux le patronat comme en 1936 ou 1968. Cela a conduit le mouvement populaire à la défaite.
Le FRAP refuse ces politiques réformistes et opportunistes qui nous conduisent droit dans le mur, qui renforcent l’Etat policier, assurent la montée du fascisme moderne et du FN, semant l’illusion qu’il est impossible de détruire le système et son appareil d’Etat et lui substituer le système démocratique du peuple et s’engager sur la voie du socialisme.
La construction de comités de lutte - ouvriers dans les entreprises, populaires dans les quartiers, étudiants dans les lycées et universités - est la base d’unité pour construire le FRAP.
L’objectif est de construire des bases d’appui basées sur la solidarité combattante des différentes couches du peuple : une zone avec des usines et entreprises dont certaines importantes, des quartiers populaires, une université, des lycées (techniques et généraux), un CFA, etc. En tout cas, il faut raisonner au minimum en terme triangulaire : Travail – Lieu de vie – Ecole.
Cette nouvelle unité doit se construire aux cours de luttes, comme on a pu le voir durant la lutte contre la « réforme » des retraites. Cette nouvelle unité réalisée dans les comités de lutte et unifiée dans le FRAP n’est plus temporaire (le temps d’une lutte), mais est la poursuite de la lutte sous d’autres formes, sa consolidation en dehors ou à côté des partis et organisations réformistes.
Ces comités de lutte, de quartiers, d’usines, etc. , regrouperont des éléments isolés, des sans-partis, des militants de bases des partis, des syndicats et organisations qui veulent s’organiser sur la base du FRAP, c'est-à-dire la lutte intransigeante contre l’Etat capitaliste, le fascisme, le réformisme, pour l’organisation de la lutte révolutionnaire et l’instauration d’un pouvoir populaire dirigée par la classe ouvrière, le prolétariat allié aux couches populaires de notre pays.
Ce sont les masses qui font l’histoire. Le Front est l’organisation des masses nécessaire à la réalisation de l’unité révolutionnaire du peuple. L’histoire récente des soulèvements en Egypte, Tunisie et des autres pays arabes, montre que sans les masses, la lutte révolutionnaire ne peut avoir lieu.
Pour que cette lutte puisse aller jusqu’au bout, le Front doit avoir une perspective et une stratégie pour la prise du pouvoir total dans tout le pays, la destruction totale de l’appareil d’Etat de la bourgeoisie.
Le rôle des communistes est d’aider à la formation de ce Front, de l’impulser pour résoudre la contradiction entre la nécessité d’un Parti révolutionnaire et la prise de pouvoir par le prolétariat et les couches populaires. Ce Parti doit regrouper les éléments les plus combattifs, les plus déterminés dans le Parti de type nouveau. Ce Parti n’a pas d’intérêt particulier à défendre, il ne doit pas être un tremplin de promotion sociale, mais un organisme de combat pour la prise du pouvoir par le prolétariat et des couches populaires et la construction d’organismes de type nouveau au cours du processus révolutionnaire menant à l’extinction de l’Etat pour que l’émancipation des travailleurs de tous les pays soit l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.
Ce Parti, c’est le Parti de toutes et tous les exploités et opprimés unis, que vous soyez en étude, en apprentissage, au travail, au chômage, au foyer ou à la retraite !
Ce Parti, c’est le Parti maoïste ! Son journal c’est le Drapeau Rouge !
Ce Front Uni Révolutionnaire c’est le FRAP ! Son journal c’est la Cause du Peuple !
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PC maoïste de France – Mars 2011