Le titre ne me disait rien qui vaille et puis le début du prologue n'engageait guère:"la plupart du temps, les dirigeants du monde socialiste iraient chercher du côté d'Engels plutôt que de Marx les arguments pour asseoir leurs politiques, justifier leurs excès et consolider leurs régimes". :33:
Cette phrase avait aussi rebuté Jean-Jacques Marie mais il en a pas moins poursuivi la lecture du bouquin qu'il a présenté dans un n° récent de La Quinzaine littéraire de Maurice Nadeau.
C'est cette critique qui m'a engagé à ouvrir à mon tour cette bio.
Des bios de Marx il y en a au moins deux ou trois de bonnes, mais sur Engels rien je crois.
Qui s'intéresserait à "un second violon" comme il se qualifiait (trop) modestement lui-même?
En plus pour toute une flopée de marxologues, marxiens et autres exégètes, Engels serait un affreux, l'imbécile qui aurait perverti la géniale pensée de Marx pour en faire tout ce qu'on voudra y compris le stalinisme.
Hunt, l'auteur rend justice à Engels et souligne combien son rôle fut important, y compris pour la maturation de la pensée de Marx qu'Engels d'une certaine façon précéda, et d'autre part, il combat vigoureusement toute filiation entre la pensée d'Engels et le stalinisme.
Le bouquin se lit facilement bien des choses sont approximatives, mais enfin par les temps qui courent on ne peut que goûter un auteur qui apprécie et défend Engels.
J'espère que ce livre sera à la librairie de la fête.
A propos de J-J Marie j'ai vu qu'il a écrit une bio politique sur Khrouchtchev ou il aborde la question de l'URSS et du stalinisme.