(luc marchauciel @ mardi 21 avril 2009 à 15:34 a écrit : "race" est encore ce qui convient le moins mal si l'objectif de ton travail est de montrer l'existence du racisme dont est victime une partie de la population...
Non, ce n'est pas exactement ça... :w00t2: entre deux manifs, je fais de l'histoire du travail, je m'intéresse plus particulièrement aux rapports entre les organisations ouvrières et l'immigration (dans un coin et à un moment déterminés... mais on s'en fout). Je ne demande pas sur le forum qu'on fasse mon travail de recherche qui est bien trop spécifique, ce serait franchement n'importe quoi

J'aimerais simplement faire le tour le plus exhaustif possible des travaux marxistes sur l'ethnicité ou les concepts assimilés. Je crois avoir fait un bon tour des auteurs universitaires qui m'intéressent (Roediger, Sollors, Gerstle, j'en passe, pas forcément des marxistes d'ailleurs), je voulais que cette discussion ici serve à recenser les textes classiques du marxisme sur le sujet des rapports entre les identités nationales, régionales, etc, et les classes sociales, s'il y en a ou pas, si elles s'opposent, en général et selon les cas, vous voyez l'idée. On peut causer de ça sinon, moi je suis partant

Je n'ai lu que son intro' dans le texte que artza a indiqué (merci), mais Bordiga a raison de dire qu'on ne peut pas résumer le marxisme au seul "les ouvriers n'ont pas de patrie".
Sinon pour la discussion sur l'emploi du terme de race, je n'ai pas lu le livre que Pap Ndiaye vient de sortir, mais pour ajouter à ce que dit marchauciel, il faut aussi avoir conscience que Pap Ndiaye est américaniste et que les mots n'évoquent pas la même chose selon les cultures et les sujets... ceci dit sans volonté de simplifier son propos, au contraire, juste volonté d'insister sur le fait qu'en sciences sociales, il y a bien une langue parlée, qu'elle n'est pas décidée par un individu. Après on peut s'auto-discipliner, mais ça me semble plus symbolique qu'autre chose, c'est même un problème pour le coup ; en l'occurence, le concept existant dans les consciences des hommes, il a une existence propre qui peut être le sujet étudié même.