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Message Publié : 26 Juin 2007, 06:40
par Surgut
Vu le ton ironique sur lequel tu écris, oui, tu risques de te faire incendier...

Tu poses beaucoup de questions, intéressantes au demeurant. Si tu vas voir sur le forum, tu peux répondre à certaines de toi-même comme
a écrit :Quels évènements historiques politiques, peuvent être considérés comme des révolutions? Parce que changement de régime et révolte ca fait pas forcément révolution....et si on parle de révolution réactionnaire: en quoi ca reste une révolution? Quel rapport la révolution entretient-elle avec la modernité et le passé?


Pour ça
a écrit :Si on est véritablement révolutionnaire, la seule raison qui pousse à rester sur terre, ce n'est pas de devenir "terroriste"?qu'est ce qui retient le révolutionnaire de foutre des bombes un peu partout dans des endroits clefs, pour que les gens les remettent aussi en question? Peut on, être la, assis derrière son ecran et pouvoir se qualifier de révolutionnaire?
, je voudrais essayer d'y répondre.

Pour moi (Note bien que tout ceci n'engage que moi, donc ni les autres intervenants, ni Lutte Ouvrière) être révolutionnaire aujourd'hui part du constat que cette société marche sur la tête: elle enrichit les plus riches, les autres sont soit surexploités, soit de plus en plus pauvres. Cette société d'explotation, nous la détestons de toutes nos forces. Ceci dit, on est bien obligés de vivre avec, dedans, à moins d'aller vivre dans un coin reculé de l'Arctique...Solution très individualiste s'il en est, d'ailleurs....

Les révolutionnaire sont fait le choix de lutter pour libérer l'ensemble de la planête de ce système économique et social qui nous entraîne tous à l'abîme. Ce qui n'implique pas de poser des bombes, comme tu dis. On ne mettra pas à bas une société en dynmitant les édifices publics ou patronaux. De plus, le terrorisme se fait malgré les gens, et nous, la Révolution, on la fera avec la majorité de la population, car la majorité de la population y a intérêt. Alors, être révolutionnaire, c'est avant tout militer pour ses idées: les défendre, partout, dans les quartiers, dans les usines, sur son lieu de travail. En ce moment, rien que défendre les idées de lutte, c'est déjà un boulot. Et après, c'est se préparer politiquement pour le moment où les luttes arriveront, parce que ce seront alors les révolutionnaires qui sauront discerner les faux amis des travailleurs en lutte des vrais.

Comme tu vois, on est bien loin du cliché des révolutionnaires terroristes. Mais la seule voie possible, la seule possibilité pour les révolutionnaires, c'est celle que je t'ai décrite.

Message Publié : 26 Juin 2007, 07:23
par nicoestla
Alors, je repond à ta question sur la Révolution : C'est quoi une Révolution.
Alors je te decris une revolution tranquille : Lors des elections, (disons l'election legislatives - soyons fous-) une liste d'un parti revolutionnaire fait plus de 50% des voix, ce parti en question -rappelons qu'il est revolutionnaire !!!- va alors demander à l'armée, la police, les tribunaux, aux patrons.... aux autres partis perdant de lui remettre tout de suite les cles du pays. Puisque c'est une revolution tranquille, sans aucun probleme, le programme du parti revolutionnaire est appliqué.

Bon alors maintenant je te decris une revolution pas tranquille. Ce fameux parti révolutionnaire est minoritaire lors des elections, ou peut-etre bien qu'il ne l'est pas; apres tout, on ne sais pas, lui meme ne le sais pas, alors ne parlons pas de ses enemis, ils ne savent pas eux non plus. Tu vois deja, c'est pas tranquille. Une fraction de la population pousse le parti a intervenir (tract, soutien, manif, greve...). Tout d'un coup, ne sachant pas bien (puisque c'est pas tranquille, je le rappele pour ceux qui ne suivent pas !!!) le climat s'alourdit brutalement. Les classes dirigante du pays se prepare à intervenir, la revolution pas tranquille a alors plusieurs choix :
1. Abondonner
2. Choisir la lutte
3. Co-gerer le pays avec les autres
4. Ne sais pas
5. Quitter le pays
6. Dissoudre le parti
7. Attendre un peu
8. Attendre un peu plus.

Tu vois entre la revolution tranquille et la pas tranquille, c'est bien different.
Sinon, si tu veux plus de details, j'espere que d'autres pourront t'eclairer, moi, j'ai fais ce que j'ai pu, et s'est deja pas si mal.

Message Publié : 26 Juin 2007, 07:26
par com_71
(paingrillé @ mardi 26 juin 2007 à 01:30 a écrit : Quel rapport la révolution entretient-elle avec la modernité et le passé ?

J'aime bien ce retour aux "fondamentaux" !

Et c'est pas une vanne...

Message Publié : 26 Juin 2007, 08:16
par Ottokar
la question est effectivement intéressante. Mais quel rapport entre paingrillé et caféaulait ? Dans le jeu des courants, au milieu des éléphants, se situe-t-il beurredoux ou beurresalé ? heureusement, vu son pseudo, il n'est pas CornFlakes... A bas l'impérialisme yankee !

:wavey:
bonjour quand même, tu vois que malgré tes craintes, on essaie de te répondre (enfin il y en a qui essaient)

Message Publié : 26 Juin 2007, 08:59
par Matrok
(paingrillé @ mardi 26 juin 2007 à 00:30 a écrit :Pardon, je sens déjà les vannes venir, mais je tente quand même.

Y'a pas de mal à poser des questions, surtout des bonnes... ;) Mais on n'a pas réponse à tout !

a écrit :Qu’entendez-vous par révolution?
Quels évènements historiques politiques, peuvent être considérés comme des révolutions? Parce que changement de régime et révolte ca fait pas forcément révolution....et si on parle de révolution réactionnaire: en quoi ca reste une révolution?...


Je ne sais pas répondre avec précision à cette question, donc je vais la ratacher à d'autres questions, à charge pour d'autres que moi d'y répondre :

Dans les exemples "historiques" ci-dessous, lesquels sont des révolutions, lesquels n'en sont pas à proprement parler ? Lesquels sont des "révolutions réactionnaires" si ce mot à un sens ?
Risorgimento (Italie, à partir de 1848)Restauration de Meiji (Japon, s'achève en 1867)Prise du pouvoir par Mao en Chine (s'achève en 1949)Révolution cubaine (1956)Soulèvement de Budapest (1956)Révolution islamique (Iran, 1979)Révolution des Oeillets (Portugal, 1974)Chute du mur de Berlin et réunification Allemande (1989 à 1991)
J'ai volontairement laissé de côté les cas "classiques" de la révolution française, de la Commune de Paris et des révolutions Russes...
On peut ajouter d'autres exemples mais je crois qu'il y a déja du boulot...

Message Publié : 26 Juin 2007, 16:17
par Jacquemart
Pas de vannes, juste quelques mots pour répondre à toutes ces questions bien légitimes.

Nous sommes révolutionnaires parce que nous pensons que c'est l'ensemble de l'organisation sociale qui doit être transformée, et que sur la base de l'économie capitaliste on ne pourra rien améliorer de fondamental aux plaies qui accablent la majeure partie de la société. Et nous sommes révolutionnaires parce que ceux qui dirigent aujourd'hui l'économie, même quand ils se cachent derrière une constitution dite démocratique, sont prêts à recourir aux pires violences pour préserver ce système et les privilèges qu'il leur assure.
Donc, nous militons à la fois pour une révolution politique et une révolution sociale.

Maintenant, les révolutions, tout dépend qui (quelle classe sociale) les fait, et dans quel but. Et toutes les révolutions sont loin d'avoir été faites par les exploités, dans le but de supprimer l'exploitation.