(tib @ dimanche 26 mars 2006 à 19:45 a écrit : Salut Zelda,
Je suis d'accord avec ton analyse et je m'initie à ces notions en lisant "le Capital" de Marx qui, je ne le cache pas, est plutôt difficil pour moi. Je pense néanmoins que pour motiver des personnes à faire de longues études pour obtenir un métier qui paye généralement bien dans la société capitaliste, il faut que ces personnes bénéficient d'avantages mais qui ne doivent en aucun cas avoir rapport avec le salaire et l'argent, mais dans une société actuelle où le profit est ancré dans les moeurs, quelle doit être la nature de ces avantages ? Cette question est peut-être sans réponse et n'est peut-être aussi pas la bonne à se poser mais si tu pouvais m'éclairer sur ce que tu pense de cette idée je suis prenant

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Marx parle de ce problème dans sa
Critique du programme de Gotha (1875)
Juste après la révolution, les bases d'une nouvelle société sont posées, sans que les moeurs de l'ancienne ne soient détruites pour autant .
Marx évoque la possibilité d'établir des bons de travail, tout en restant très général, car les solutions concrètes naitront face au problème concret.
Le travailleur ne serait plus rétribué en monnaie.
Grace à l'octroi de bons de travail, le travailleur aurait droit à retirer une certaine quantité d'objet de consommation en proportion de travail qu'il apporte à la société.
Le travailleur A qui travaille 12H aura droit à retirer plus d'objets que le travailleur B qui en a travaillé 6.
A condition bien sur que le travailleur A et le travailleur B soient dans une situation sociale identique : si un travailleur A doit nourrir 1 seul enfant et le travailleur B 7enfants, la société doit permettre au travailleur B de retirer plus d'objets de consommation.
C'est déjà en partie le cas aujourd'hui et ca s'appelle les allocations familiales. :hinhin:
Bref dans un premier temps, si on ne veut pas que la production s'écroule, on sera forcé de s'appuyer en partie sur les anciennnes motivations égoistes de consommation individuelle des travailleurs.
Avec le temps, avec la nouvelle organisation sociale et le développement de la production, et surtout avec la satisfaction des besoins, de nouvelles moeurs sociales naitront.
Chacun se sentira dans la société comme chez soi, et apportera sa pierre à l'édifice de la société sans exiger de contrepartie individuelle.