CITATION (clavez @ samedi 3 mai 2003, 06:32)dans les grandes lignes ce que tu dis me va. Que ce que j'évoque soit du domaine de la dépravation politique, pour sûr. N'empêche que j'ai vu beaucoup de petit groupe où, au bout du compte, les discussions tournait, de fait, sur des pb d'ego, et donc de question de pouvoir.
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Oui, beaucoup de problèmes d'égo et de pouvoir ... tout petit, vu la taille des groupes. Bien entendu, la taille d'un groupe n'est pas criticable en soi. Dans les années 30, les groupes trotskystes qui se sont créés, petits, luttaient contre le courant dans des conditions difficiles (et dangereuses).
Il n'empêche que Trotsky voyait le problème que représentait leur taille mais surtout leur composition sociale. Dans les circonstances de reflux de l'époque, les petits bourgeois qui rejoignaient les organisations ne manquaient pas de qualités. Ils comprennaient ce que représentaient la social-démocratie ou le stalinisme et ne manquaient pas de courage. Pourtant, ils n'étaient pas non plus sans défauts : prétentions intellectuelles pas toujours justifiées, gout pour le caudillisme (pour parler comme les latinos) manque de professionnalisme (il y a des anecdotes incroyables), gout pour l'aventurisme ... Bien entendu ils n'avaient pas tous ces défauts et chacun n'avait pas tous les défauts que je donne en exemple mais Trotsky qui connaissait bien le parti bolchévik savait qu'il n'avait pas là des organisations de combat. Il ne cessera, pendant des années, de discuter avec les différents groupes pour leur expliquer que gagner des ouvriers était une question de survie. Il ne s'agissait pas pour lui que d'une question de nombre mais aussi de nature. On n'est pas maître de la période et il peut être très difficile de recruter. Par contre, on est maitre de la politique que l'on mène et on peut décider (ou non) de diriger l'essentiel de ses forces vers le travail ouvrier. C'est ce que Barta a mis en application plus tard.