Morale ?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par clavez » 25 Août 2006, 11:03

Z,

Je ne crois pas qu'il y a une morale de classe, que les individus ouvriers ont une morale diférente que les individus bourgeois.
Ou alors si ne pas battre sa femme, ne pas violer, ne pas trafiquer de la drogue...; c'est tout de la morale bourgeoise et cléricale, qu'est-ce que la morale ouvrière? le contraire.
Il y a une morale naturelle qui est la base de la vie en société.

Faire le nécessaire pour que la classe ouvrière arrive au pouvoir, c'est une obligation collective pour la direction que l'on s'est choisit et une question de discipline pour les militants de base.
Les militants ont le droit de démettre les chefs, mais il faut de la volonté et de l'organisation....
La morale est individuel et la discipline collective.
Et pour reprendre l'exemple des enfants affamés qui attaquerait un convoi de ravitaillement du CC, bien sûr que le colonel de mon régiment ordonnera de tirer, et bien sûr que sous l'uniforme je le ferai sauf à m'insurger contre le pouvoir soviétique.
Apres, on reglera les comptes, dans les organes statutaires du parti et de l'Etat.
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Message par canardos » 25 Août 2006, 11:10

(txi @ vendredi 25 août 2006 à 10:59 a écrit :

Cela dit la réponse de zanticipe ne me parait pas si mauvaise que ça " Un chargement de nourriture perdu, c'est pas la fin de la révolution". Je dirais peut-être pas la fin de la révolution. Et peut-être aussi une révolution (SOCIALISTE-bien sûr) qui en est réduite à tirer sur des gamins affamés (c'est quand même pour eux qu'on la fait, non ?) a déjà perdu.
ça se discute....

parce que si on avait laisser piller un chargement de nourriture, tous les chargements de nourriture auraient été pillés ou bloqués ensuite...


l'armée rouge aurait été vanicue et la terreur blanche aurait triomphé....

de plus n'oublies pas que les bolcheviks tenaient dans la perspective d'une révolution europeenne.

que celle ci ait échoué ensuite ne doit pas nous empcher de nous mettre à leur place au moment ou ils prenaient ces décisions.
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Message par clavez » 25 Août 2006, 11:30

Il y a aussi le fait que l'on est pris dans une structure et une mécanique. On en arrive a des situations où on est coincé, où on n'a pas le choix. Où on n'est plus libre du tout.
C'est pour ça qu'il ne faut pas mélanger la morale avec la discipline. Mais les dirigeants doivent, eux, être à la hauteur de la discipline qu'ils exigent de nous. On fait confiance aux camarades....
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Message par canardos » 25 Août 2006, 11:41

(clavez @ vendredi 25 août 2006 à 12:30 a écrit :
C'est pour ça qu'il ne faut pas mélanger la morale avec la discipline. Mais les dirigeants doivent, eux, être à la hauteur de la discipline qu'ils exigent de nous. On fait confiance aux camarades....

non, pas ce type de confiance aveugle.

je ne sais pas ce que je ferais dans une pareille situation, mais il faudrait vraiment que je sois persuadé que faire une telle chose sauve en définitive beaucoup plus de vies qu'elle n'en coute...c'est seulement si j'en étais convaincu que je pourrais seulement envifer de faire une telle chose.

ce qui ne signifie pas que j'en aurais le courage pour autant....heureusement je ne me suis jamais trouvé devant un choix aussi dramatique que celui auxquels ont été confrontés certains bolcheviks
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Message par com_71 » 25 Août 2006, 12:15

(txi @ vendredi 25 août 2006 à 10:59 a écrit : Et peut-être aussi une révolution (SOCIALISTE-bien sûr) qui en est réduite à tirer sur des gamins affamés (c'est quand même pour eux qu'on la fait, non ?) a déjà perdu.
Mais pour être extrême, l'exemple cité n'est que représentatif de la situation de l'époque. La Révolution a créé l'Armée Rouge, et celle-ci a vraiment combattu, du sang a coulé. On peut certainement y voir des "défaites", mais aussi, avec un autre point de vue, penser que ces "défaites" étaient des conditions pour préserver des chances de victoire.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par clavez » 25 Août 2006, 14:52

J'insiste, la situation militaire exhonère des considérations morales. Les cruautés faitent dans le cadre militaire ne sont pas des atrocités faites par des individus.
Nos ancètres poilus, ceux de 1914, pas ceux de cromagnon, on tiré et tué des gentils jeunes ouvriers allemands dont les corps ne souhaitait que se pamer sous les étreintes de leur partenaire..... qui avait des mamans, des enfants, des animaux de compagnie et surtout un avenir radieux devant eux.
On leur a sauvagement arraché cette avenir, ont leur a donné des agonies longues et douloureuses. Les frissons de l'angoisse.
Où est l'immoralités des poilus français? Où est l'immoralité de leurs homologues allemands?
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Message par com_71 » 25 Août 2006, 17:52

(clavez @ vendredi 25 août 2006 à 15:52 a écrit : J'insiste, la situation militaire exonère des considérations morales.
Sans relire ce que tu as écrit précédemment, je ne comprends pas pourquoi pour toi la question est essentiellement individuelle. Une armée est commandée. Et pourquoi ne pourrait-on pas porter un jugement sur la manière dont les opérations sont menées.

Dans le cas d'une armée révolutionnaire l'efficacité est -aussi- de dresser, dans le camp ennemi, les exploités, contre les exploiteurs. Cela n'autorise pas n'importe quelle opération.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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