a écrit :
L'OCI des origines, celle de la scission avec le PCI, était sans doute animé des meilleures intentions révolutionnaires. Mais c'était un tout petit groupe, donc plus fragile et plus susceptible d'évoluer rapidement dans n'importe quelle direction qu'un grand parti. Ce petit groupe, composé d'une bonne partie des militants ouvriers du PCI, a choisi d'affronter les Staliniens sur leur terrain, les entreprises, contrairement à l'autre tendance qui a choisi l'entrisme et le suivisme.
Ce choix courageux a entrainé des affrontements rudes, parfois physiques, comme le racontent les camarades.
Premièrement, il n'y avait scission d'avec le PCI, Lambert et Bleibtreu étaient "majoritaires" dans le PCI et Franck et Privas minoritaires. Et minoritaires, il avaient choisi de détruire l'organisation trotskiste en France.
En 1952, la CGT-FO existait éjà et si elle s'est créé, il y problement la CIA mais aussi celle lourde des stals. Combien d'ouvriers matraqués, calomniés par les "communistes" officiels.
a écrit :Cette haine du PC, j'ai pu la constater à diverses reprises, notamment chez Cambadélis (sujet de ce fil) et sa clique. Si l'on prend en revanche VO puis LO. Meme si VO-LO a été amenée à se défendre physiquement pour se faire respecter par les Staliniens, une haine du PC ne s'est jamais développée de la même façon au sein de VO-LO. Certains militants ont pu partager ce sentiment à des degrés divers, mais l'orga n'a pas sombré dans cette hostilité viscérale.
Sur la ""haine" du PC. Une petite anecdote, j'avais 16 ans en 68. J'étais au JC. Il y avait alors ce que les journalistes avaient appelé le "printemps de Prague". Les staliniens, car cela faisaient belle lurette que leur parti n'était plus communiste, ont liquidé la révolution politique en Tchécoslovaquie, pas par la démocratie, mais comme ils l'avaient fait déjà en Espagne, en Hongris, en Allemagne de l'Est en 1953, et avant dans les caves de la Loubianka, avec des chars, avec des mitrailleuses, des fusils, ...
J'étais radio-amateur. Du 21 août au 26 août j'ai retransmis les messages des radio-amateurs tchèques, ( pour la plupart c'étaient des radio-clubs d'entreprise qui émettaient) et nous "staliniens" à nous désapprouvaient ( leurs petites mains étaient proprettes) alors que c'est le retrait des troupes russes qu'il fallait demander. C'est ce qu'a demandé le cercle des JC dont je faisais parti et nous avaons été tous virés.
Oui on peut faire des accords avec le PC et/ou le PS sur un ou des points particuliers, mais n'élevons pas de statues aux propriétaires de la place Colonel FABIEN.
Alors qu'il reste au sein du PC des ouvriers sincères oui, mais leur parti et sa politique était
contre-révolutionnaire.
a écrit :Toujours est-il que l'OCI a fait des sociaux démocrates ses alliés principaux CONTRE le PC.
Entre 1952 et 1968 qu'est-ce qui existait autrement, à part le PSU à partir de 1960?
Il y avait une intervention du PCI au sein de la CGT, comme à FO et comme à la FEN.
Et parmis les sociaux-démocrates des années 58 il y avait quand même des gens respectables qui avaient refusé les pleins pouvoirs à De Gaulle en 58, qui militainent contre la guerre d'Algérie, etc...
Il y avait un travail vis-à-vis du PS, du PSU et du PC, notamment avec la mise en place à partir de 65-67 de ce qui s'est appelé l'Alliance Ouvrière.
Et dans les années 70, il y a eu des initiatives prises en commun avec des militants du PC, notamment dans ce qui s'est appelé au sein de l'OCI, la stratégie de la Ligue Ouvrière Révolutionnaire.
La trajectoire des Cambadelis et autres, c'est un peu plus compliqué, c'est lié au travail étudiant et à la fréquezntation assidue des couloirs ministériels à partir de 1981, participation oblige, mais aussi aux prémisses du changement d'orientation du PCI en 1983-1984 qui explique :
- La constitution d'un Super-impérialisme qui condamne les autres impérialismes à la portion congrue,
- Que la stratégie de la Ligue Ouvrière Révolutionnaire est un échec et qu'il faut s'orienter maintenant vers la construction d'un Parti des Travailleurs et non d'un Parti Ouvrier Révolutionnaire
- Qu'en France, c'est à l'aune des élections à la Sécurité Sociale (de 1983) qu'il faut mesurer les évolutions qui se font jour au sein de la classe ouvrière et notamment la progression de FO (sic)
- Que le programme de transition n'est plus nécessaire et que c'est sur la "ligne de la démocratie" que va se faire l'éducation des masses ouvrières...
Donc Cambadélis a choisi l'original plutôt que la copie, le PS plutôt que le MPPT.