CITATION (LouisChristianRené @ dimanche 21 septembre 2003, 01:29)
CITATION (stef @ samedi 20 septembre 2003, 22:06)Là tu éxagères.
Vous faites allusion à un politicien bourgeois, le radical Fabre. Je te dis non.
Par contre je fais référence au père du liquidationnisme (
Bernstein). C'est assez nuancé, quand même.
Tu ne vas quand même pas me dire que cette nuance de la LCR agit sur la ligne de la construction d'un POR marxiste, non ?[/quote]
faire de CP un dangereux révisioniste, plus dangereux encore que bernstein me semble relever d'une dangereuse exagération. Et en plus, c'est pas drole, alors que ma remarque "se voulait" ironique ! Mais c'est vrais qu'avec Stephane Just, ça devais pas rigoler tous les jours ! Enfin, d'un autre coté, on ne peut faire du camarade Piquet un irrésistible boute en train non plus...
Bon, si on pense que la seule organisation "ouvriere" (ou bourgeoise/ouvriere pour ceux a qui ça donne des boutons) au seul pcf me semble dangereusement réducteur Et effectivement entraine un fort pessimisme (parce que si y'a plus que ça d'ouvrier, ça va vraiment tres tres mal) D'ou les poussée de déprime que certains ont l'air de nous faire régulierement...
Maintenant, donner du "ouvrier" au ps et du "bourgeois" aux verts me semble poser aussi pas mal de probleme Entre autre celui de la pédagogie, le programme des verts étant, au moins sur le papier, largement plus radical que celui de nos soc dem[/quote]
Bon. Je sais pas si j'suis rigolo, mon cher LCR mais effectivement ma réponse n'était qu'à moitié une boutade. Je considère la LCR comme une organisation hétérogène comme jamais elle ne l'a été. Elle a une gauche, une droite, un centre, etc...
Et dans ce panorama, le courant Picquet représente incontestablement une droite qui nie quasi ouvertement la nécessité du combat pour la construction d'un parti marxiste - donc du combat contre les appareils, outil indispensable pour pouvoir envisager l'exprorpiation du Capital.
Lisons un extrait de ce que dit Picquet :
CITATION Singulier rapport, décidément, qu'entretient dans ce pays le peuple de gauche avec la République. Une fois encore, à l'occasion des journées tumultueuses de l'entre-deux tours de l'élection présidentielle, c'est en son nom que l'on sera descendu dans la rue. Si les manifestations anti-Le Pen auront bénéficié électoralement à Jacques Chirac, elles auront surtout traduit le sursaut de la gauche militante et de la jeunesse, frappant de tétanie une droite qui, d'évidence, redoute toujours autant la dynamique et les effets à long terme de cette référence mobilisatrice. (...). Ici, l'histoire a fait en sorte que ces valeurs, ces exigences se trouvent synthétisées par l'idéal de la République. Un an plus tard, lors de ce mouvement social qui n'avait pas de précédent depuis Mai 68, c'est encore en défense de l'idéal d'égalité que des millions d'hommes et de femmes auront occupé la rue et cessé le travail. Quoi de plus républicain en effet que l'aspiration à la redistribution qui les inspirait (...) ?[/quote]
Bref, la classe ouvrière n'a pas combattu en mai-juin contre le concassage de ses acquis
de classe , mais pour des "valeurs" bourgeoises, le pseudo-idéal républicain.
Je me doute que tu n'es pas d'accord avec ça.
Mais comment ne pas voir un rapport entre cette méthode poltiique et celle de Brenstein ("le mouvement est tout, le but n'est rien", autrment dit la question de l'expropriation du Capital, de l'indépendance de classe, on s'en cogne). Il n'y a rien de nouveau ss le soleil. Je ne crois donc pas exagérer sur ce point - au rique de ne pas être rigolo... Ce n'était pas vraiment une invective, mais bien une appréciation (mais j'aurais du soigner le style - mea culpa).
Sur le second point : je suis content que nous partageions le même avis sur ce qu'est le PS.
Encore une fois, il est incontestable que la politique des verts est équivalente à celle du PS (normal la politique du PS est 100% bourgeoise).
Du coup, cela rend les explications à faire sur cette question délicates - je ne le nie pas. Mais quelle conclusion en tirer ? Qu'accomplir nos tâches est difficile, pas que nous devons en abdiquer !
Cela implique notamment qu'il faut utiliser toutes les opportunités de les rendre "saisissables" (p.ex. en utilisant le rôle de Chevènement : la simple présence de cet oiseau sur une liste de gauche est la garantie qu'ils vont refaire la "gauche plurielle", etc. Rompre avec ce type de courant est une condition nécessaire mais non suffisante pour pouvoir envisager une politique favorable aux travailleurs, etc.).
Et pour Stanistlas.
Lorsqu'un trotskyste parle de "parti ouvrier", c'est au sens de segment du mouvement ouvrier (expression du passage de la classe "en soi" à la classe "pour soi") - pas au sens "sociologique" (évidemment qu'un parti n'est pas une classe). Mais ta formulation parti "(anti-)capitaliste" me semble non opérante pour la simple raison qu'elle aboutirait à mettre sur le même plan que l'UMP des partis comme le SPD allemand ou le Labour Party anglais, qui n'ont certes plus grand chose d'"anti-capitaliste" - ce qui soit dit en passant n'est pas égal à "communiste" (comme le répètent à juste titre les militants de LO).