(com_71 @ vendredi 11 juillet 2008 à 01:00 a écrit :[
Deux exemples ont été donnés : la séparation de l'église et de l'état et l'abolition de la peine de mort (dans les deux cas en France était sous-entendu). Ce n'est pas abusif de dire que ce sont des courants bourgeois qui ont inscrit ça dans le droit français.
Pourquoi être choqué du simple rappel que des mouvements, même méritant un certain soutien de la part de communistes, peuvent très bien être "étrangers" à la classe ouvrière, politiquement ou socialement.
disons alors que si ces mouvements sont étranger à la classe ouvrière (dans les exemples données de fait c'est le cas) leurs revendications, elles, ne le sont pas, l'enjeu de ces luttes, quels que soit la nature de ceux qui les animent, ne sont pas étrangers à la classe ouvrières et à son combat d'émancipation.
(Verié a écrit :Cette histoire de "reproduction des rapports capitalistes" est un peu équivoque. Dans les années 70, un certains nombres de militants pour les droits des homosexuels, dont certains proches de la LCR, expliquaient qu'il s'agissait là par nature d'une lutte révolutionnaire, car elle mettait en cause des valeurs sacrées de la bourgeoisie, que la famille patriarcale traditionnelle était un pillier du capitalisme etc.
Nous avons vu depuis qu'il n'en est rien du tout. Le capitalisme contemporain s'accomode très bien de la liberté sexuelle
ce n'est pas seulement certains militants des années 70, mais aussi Marx qui pensait que la fin de la famille traditionnelle contribuait à la remise en cause de l'ordre social. il explique par exemple en quoi sa remise en cause par le travail des femmes et des enfants, et plus généralement les bouleversemùent sociaux apportés par le développement capitaliste était un effets progressiste de ce développement, et développait des conditions qui contribuait au mouvement d'émancipation.
de fait le capitalisme s'en accomode, il n'a pas le choix.
et puis la famille patriarcale c'est des relations d'autorités, de domination, pas seulement en matière sexuelle, cela a aussi pour effets de d'affaiblir la classe ouvrière, par la subordination des femmes et en faisant participer les prolétaires males à des relations de domination contre une autre partie de la classe ouvrière.
la famille traditionnelle c'est aussi la transmission de ce type de rapports aux enfants, etc...
et toutes relations d'autorité, de subordination, se renforcent entre elles, se justifient de façon réciproque (la situation de domination du pére renforce celle du chef politique, du patrons, etc...), tous les rapports humains de domination renforcent de fait les rapports de classes et participent plus ou moins directement de leur reproduction.
(bon j'explique ça très rapide et de façon maladroite, il faudrait préciser et développer...mais bon pour l'instant je l'espére ça suffira).
que les évolutions de la famille n'ait pas foutu le capitalisme par terre c'est une évidence, cela n'empéche pas que cela contribue de fait à l'affaiblir. et reste encore pas mal à faire contre les relations traditionnelles et les prégugés de tout ordre, y compris sur ce terrain là la reproduction de la société de classes et des rapports humains qui vont avec est encore loin d'etre ébranlée de façon décisive...