Sur Khroutchev

[Ottokar]

[mode dictionnaire]le dialogue, c'est quand on est DEUX à parler, et cela suppose donc d'écouter les idées de son interlocuteur et de juger qu'il a un point de vue estimable. Dans le cas inverse, cela s'appelle monologue[/fin de mode dictionnaire]

[Combat]

En tout cas cette idee qu'il y aurait un marxisme specifique(de type front populaire) pour les pays sous developpes me semble demente. Des miltants meme peu nombreux se sont saignes a sang et il les definit comme etant des moralistes.

[yannalan]

L 'Algérie, j'y ai passé ma jeunesse et le jour du putsch de Boumediene, j'étais à Batna, c'est vrai que les réactions contre n'ont pas été très fortes, mais la présence des blindés aux carrefours explique assez celà...
Le régime mis en place dès 62 a, comme le dit Artza, mis de côté les maquisards et les combattants de l'intérieur. La politique menée n'a pas eu grand-chose de socialiste, même si en ce qui concerne l'extérieur il y a eu effectivement une aide aux mouvements de libération. L'armée et la police ont toujours été les piliers du régime, et surement pas la classe ouvrière. Tous les algériens le savent et le disent. Quand on voit que les chefs de l'armée ont combattu parfois jusqu'en 61 ou 62 comme officiers français et fait une carrière alors que des anciens combattants de l'intérieur ont été torturés et expulsés en 65, on est quand même amenés à se dire qu'il y a problème...
Que les algériens aient des traditions de lutte et une claire conscience de leurs droits, là, oui, je suis d'accord. C'est d'autant plus désolant de les voir sous la coupe de la même caste depuis 62 .

[Koceila]

QUOTE yannalan @mercredi 21 juin 2006 à 11:40

L 'Algérie, j'y ai passé ma jeunesse et le jour du putsch de Boumediene, j'étais à Batna, c'est vrai que les réactions contre n'ont pas été très fortes, mais la présence des blindés aux carrefours explique assez celà...
Le régime mis en place dès 62 a, comme le dit Artza, mis de côté les maquisards et les combattants de l'intérieur. La politique menée n'a pas eu grand-chose de socialiste, même si en ce qui concerne l'extérieur il y a eu effectivement une aide aux mouvements de libération. L'armée et la police ont toujours été les piliers du régime, et surement pas la classe ouvrière. Tous les algériens le savent et le disent. Quand on voit que les chefs de l'armée ont combattu parfois jusqu'en 61 ou 62 comme officiers français et fait une carrière alors que des anciens combattants de l'intérieur ont été torturés et expulsés en 65, on est quand même amenés à se dire qu'il y a problème...
Que les algériens aient des traditions de lutte et une claire conscience de leurs droits, là, oui, je suis d'accord. C'est d'autant plus désolant de les voir sous la coupe de la même caste depuis 62 .

Tout à fait d'accord avec toi, d'autant que

les chefs de l'armée ont combattu parfois jusqu'en 61 ou 62 comme officiers français

Ont profité de l'indépendance (acquise chèrement par le peuple Algérien) pour se tailler de véritables fiefs et d'immenses fortunes sur le dos de l'état.

QUOTE (Houari)

J'aime entendre ce que pensent les étrangers de notre pays, mais ce que je ne supporte pas et n'ai jamais supporté, ce sont ceux qui s'érigent en moralistes, et veulent refaire notre histoire. Qui se permettent de juger nos dirigeants, nos politiques, aussi détéstables soient-elles, alors qu'il n'ont jamais mis les pieds là bas, et que notre propre peuple n'a pas encore rendu son verdict

Je trouve que c'est trops facile comme argument: vous n'avez pas le droit de

juger nos dirigeants, nos politiques, aussi détéstables soient-elles

car vous êtes

étrangers de notre pays

A ce niveau on pourrait poursuivre:

-Ceux qui dénonçait les exactions de l'armée française en Algérie n'avaient pas le droit car: car vous êtes

étrangers de notre pays

- Lenine qui dénonçait la politique de brigandage de l'impérialisme n'avait pas le droit
car il était

étrangers de notre pays

- K Marx qui dénonçait le colonialisme anglais aux Indes n'avait pas le droit car il était:

étrangers de notre pays

-Ceux qui dénoncent aujourd'hui la politique de l'impérialisme en Irak ou ailleurs n'ont pas le droit car:

étrangers de notre pays

Cela me rappelle Boumedienne en 1975 ou 76 lorqu'un journaliste lui demandait s'il était marxiste, et le premier de répondre: "on préfére notre prophète Mohammed à tout autre prophète étranger"