le début du texte de jb sur les familles "primitives" est largement simplistes, mais on peut quand même discuter des problèmes de famille en général...
1/ si la famille fut un cadre d'oppression(et l'est encore dans certains cas) , ça peut aussi être un cadre où l'on apprend autre chose que la doctrine officielle de l'Etat.
2/ je ne vois pas le rapport entre être révolutionnaire et vouloir à tout prix que tout ce qui se déroule habituellement dans une famille soit pris en charge par une collectivité (préparation de la bouffe, éducation des enfants... ex. cités par jb)
personnellement, je ne vois pas les camarades allez me faire cuire mon steak. c'est pas leur problème à mon avis, et je préfère le cuire moi-même.
Quant à l'instruction de mon gosse, elle est déjà confiée à une collectivité : l'école laïque, soit disant républicaine, etc. et vu la connerie ambiante à l'école, je préfère largement m'occuper moi-même de son éducation... terme qui sous entend "morale", "foi", "valeur" etc. et qui ne regarde que moi. Mon gosse fera des valeurs que je lui donne ce qu'il voudra - ça ne regarde que nous et pas du tout une collectivité quelconque.
Les jeunes ont une certaine capacité à la rébellion et les premières victimes de cette rébellion sont les parents. Ces jeunes n'ont pas besoin d'une institution quelconque pour se rebeller, quand bien même cette institution serait révolutionnaire, d'autant que même "révolutionnaire", elle peut foutre des trucs chelou dans la tête des jeunes (ex. des jeunesses stal.)
Arracher des bébés aux bras de leur mère pour les éduquer soi-mêmes et en faire de "bons révolutionnaires" indemnes des valeurs jugées réac de leurs parents a été déjà expérimenté par Pol Pot. Résultats : des enfants sans aucun repère, en manque d'affection atroce...