Classes laborieuse et pouvoir politique

[logan]

Selon la Datar qui fait le bilan de la production industrielle
"La part de l'industrie dans l'économie française est de 19, 5%, part à peu près identique à celle d'il y a vingt ans (20,1%)"

De plus le travail à la chaine des caissieres, les employés de vente par téléphone sont autant de métiers qui rentrent dans la case service alors qu'ils ont nombre de points communs avec un ouvrier d'usine.

[Louis]

de fait, au travers de toutes ces discussions, on s'apperçoit qu'on en revient aux fondamentaux, a Marx, aux Marchandises ! Et comme le barbu le dit lui meme, la marchandise est une chose mystérieuse pleine d'argutie théologiques !

[Barikad]

Selon la Datar qui fait le bilan de la production industrielle
"La part de l'industrie dans l'économie française est de 19, 5%, part à peu près identique à celle d'il y a vingt ans (20,1%)"

De plus le travail à la chaine des caissieres, les employés de vente par téléphone sont autant de métiers qui rentrent dans la case service alors qu'ils ont nombre de points communs avec un ouvrier d'usine.
Selon l'insee, une femme de menage dans des bureaux fait partie des services, dans une usine elle sera une ouvriere, pour un travail exactement similaire. Ensuite, la classe ouvriere est la classe en expnsion au niveau mondial (disparition de la petite paysannerie et des artisants) En Corée du sud, les ouvriers sont passé de 300 00 à plus de 3 millions en 25 ans. En chine, c'est par centaines de millions qu'ils faut compter ect........

[Louis]

effectivement : dans une entreprise, les ouvriers qui s'occupent de l'entretien sont considéré comme des "ouvriers" pur fruit pur sucre, mais si cette activité est filialisée dans une entreprise de maintenance, ils vont apparaitre sous la rubrique "service" De meme l'équipier mac do ! On en revient toujours au meme point ; c'est quoi une "marchandise" !

[Dolmancé]

Hmm... mouais, en plus c'est vrai que ça me plaisait pas trop d'utiliser le PIB parce que c'est un indice qui ne reflète rien...

Ah peut être que si quelqu'un savait où trouver les statistiques d'importations et d'exportations de bien manufacturés en France, à mon avis c'est encore les stats qui permettraient de tirer les meilleures conclusions...

De plus le travail à la chaine des caissieres, les employés de vente par téléphone sont autant de métiers qui rentrent dans la case service alors qu'ils ont nombre de points communs avec un ouvrier d'usine.

Il y en a un fondamental... Il vaut mieux un révolutionnaire habillé et nourri plutot qu'un révolutionnaire avec des bons d'achats Auchan et un contrat pour un forfait 300 sms, nu et crevant la dalle...

[logan]

???
Dolmancé tu peux developper j'ai rien compris là...

Sinon en France en 2000 il y a plus d'ouvriers qu'en 1962 d'après enquête emploi 2000 (7M en 2000 contre 6,5M en 1962) soit 27,9% de la pop active

Donc ton chiffre de seulement 18% des emplois pour l'industrie ça me parait bizarre...

[Gaby]

Si vous voulez faire de la sémantique, amusez vous aussi sur la définition de prolétaire : un peu plus vaste qu'ouvrier, et pourtant tout aussi pertinent comme classe sociale à défendre (bien que diluée par les métamorphoses du capitalisme réformé et ses progrès techniques)...

[Dolmancé]

Après c'est peut être mes sources qui sont fausses, vu que ça vient d'articles qui parlent de désindustrialisation...

Maintenant faut voir qu'un ouvrier peut ne pas travailler dans l'industrie, tout comme un salarié de l'industrie peut ne pas être ouvrier...

(sinon pour l'augmentation du nombre d'ouvriers, faut pas oublier qu'entre 62 et 2000 on a du gagner environ 5 millions en population active)

[Dolmancé]

Sinon je remonte dans la discussion pour revenir là dessus :

La question de savoir qui a le pouvoir me semble donc n'avoir aucun sens.

Parce qu'une pensée cohérente n'est pas forcément vraie.

Pour moi on est reparti dans un système où ce sont des élites qui ont pris le pouvoir.

Pour expliquer que la raison historique principale qui fait que, depuis vingt ans, chaque victoire de la Gauche correspond obligatoirement à une défaite du Socialisme, Jean Claude Michéa écrivait que Marx en même temps qu'il théorisait le passé, ne se rendait pas compte qu'en fait il théorisait aussi le futur :

À ce stade les ouvriers forment une masse disséminée à travers le pays et atomisée par la concurrence. S'il arrive que les ouvriers se soutiennent dans une action de masse, ce n'est pas encore là le résultat de leur propre union, mais de celle de la bourgeoisie qui, pour atteindre ses fins politiques propres, doit mettre en branle le prolétariat tout entier, et qui possède encore provisoirement le pouvoir de le faire. Durant cette phase, les prolétaires ne combattent donc pas leurs propres ennemis, mais les ennemis de leurs ennemis, c'est à dire les vestiges de la monarchie absolue, propriétaires fonciers, bourgeois non industriels, petits bourgeois. Tout le mouvement historique est de la sorte concentré entre les mains de la bourgeoisie; toute victoire remportée dans ces conditions est une victoire bourgeoise.

Je me demande si on est pas retourné à une situation encore antérieure à celle-là (mais ça vient surement du fait que je me suis amusé à lire Le Prince de Machiavel avec une vision "guerre d'entreprise", ça doit influencer mon humeur du moment)...