dictature du prolétariat

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par stef » 10 Nov 2003, 14:56

Cockney,

Plutôt que de faire des exégèses, pourquoi ne lis tu pas ce court texte sur la question ?

Extrait rapide :
CITATION
L'économie de transition doit combiner de nombreux facteurs : la définition des besoins des masses, l'élaboration d'un plan de production, sa réalisation sous le contrôle du prolétariat, la loi de la valeur et ses diverses catégories qui se manifestent sur le marché, etc. Centraliser la gestion de l'économie au niveau de l'entreprise ou d'un groupe d'entreprises, c'est donner toute leur puissance aux tendances particularistes, aux inégalités, aux distorsions, aux disproportions, à la rentabilité. C'est réintroduire l'anarchie de la production caractéristique du mode de production capitaliste. Chaque entreprise ou groupe d'entreprises tend à fonctionner selon ses intérêts spécifiques, selon les critères de la rentabilité, du profit, et à désintégrer la planification. La loi de la valeur s'applique à nouveau sans limite, sans correctif, sans contrainte. Le vieux fatras réapparaît aussi bien à l'échelle de la société que dans chaque entreprise.
[/quote]

Voilà pourquoi nous sommes contre l'autogestion, pour l'économie planifiée par les conseils ouvriers !

Soit dit en passant il me semble que tu confonds société socialiste (avec économie "socialisée") et société de transition (avec économie aux mains de l'Etat, sur laquelle s'exerce la pression du marché).
stef
 
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Message par cockney red » 10 Nov 2003, 15:14

Ce que je voulais simplement montré avec cet extrait, c'est qu'il y a, comme je l'avais dis précédemment, plusieurs visions de l'autogestion.

Celle de la Ligue est une autre façon d'appeller la gestion par les travailleurs d'une économie planifiée et centralisée et non une gestion "entreprise par entreprise", éclatée, en concurence les unes avec les autres.
cockney red
 
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Message par cockney red » 10 Nov 2003, 16:23

En tous cas, l'autogestion est encore inscrite dans les statuts de la Ligue et je me trouve dans la situation étrange d'être le seul à vouloir la défendre.

Louis Christian René ?
cockney red
 
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Message par pelon » 10 Nov 2003, 16:42

CITATION (cockney red @ mercredi 5 novembre 2003, 12:36) CITATION A ceci s'ajoute que les statuts en question définissent fort bien de quel "pouvoir aux travailleurs" pour la LCR, c'est question : c'est l'autogestion.

Or l'autogestion c'est justement la négation de la constitution du prolétariat comme classe dominante unifiée au niveau de l'Etat. C'est la dislocation du prolétariat lieu de production par lieu de production. [/quote]

De quelle autogestion parles-tu ?

Celle des socio-démocrate pour qui elle signifie plus de "démocratie participative" dans l'entreprise (ou la coopérative) à l'intérieur d'un même système capitaliste.

Ou bien celle des "pablistes" et autres qui ont vu dans cette formule un façon de se démarquer de la planification antidémocratique, par en haut, de la production, mais qui n'en n'ont jamais renié pour autant la nécessité d'un système socialiste.

Derrière les mêmes mots se cachent plusieurs réalités, et cela vaut aussi pour dictature du prolétariat ou centralisme démocratique.

Les partis maoïstes et ML en général, eux aussi tiennent beaucoup à ces deux expressions. Peut-on dire pour autant qu'elles signifient la même chose pour CPS ou LO que pour le PCP (sentier lumineux) ou le Parti Communiste Népalais ?[/quote]
Oui, effectivement quelle autogestion ? Au mieux, celle que voulait la LCR, elle méritait d'être critiquée comme l'a fait Stef plus haut (les communistes sont pour une planification qui ne contredit pas une démocratie de conseils).
Mais dans cette autogestion dont on parlait tant à l'époque, tout le monde y mettait ce qu'il voulait et une partie de la CFDT, pas toute mais c'est celle ci qui a gagné, avait en tête même quand elle s'en défendait, la cogestion dont profitait déjà si bien la bureaucratie syndicale allemande par exemple. Les jeunes soixante-huitards (pas tous bien sûr) de la CFDT vieillissaient très vite et avaient déjà, après un passage chez les maos ou les trotskystes, comme des démangeaisons de carrière.
Mais sur l'autogestion je propose un autre fil. Si je le retrouve je joindrai un vieux texte de LO.
pelon
 
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Message par stef » 10 Nov 2003, 16:57

Quelqu'un peut-il repointer les statuts relookés de la LCR ? J'arrive plus à mettre la main dessus.
stef
 
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Message par Stanislas » 13 Nov 2003, 11:44

Je trouve assez bizarre de discuter le bout de gras sur la " dictature du prolétariat " sans prendre en compte les autres concepts et pratiques qui lui sont liés. Au concept de " dictature du prolétariat " se rattache notamment celui de " l'Etat ", et la relation est bijective entre ces deux articulations.

Au final, ne plus se revendiquer d'une dictature prolétarienne revient à ne plus considérer un Etat ouvrier comme nécessaire (au sens propre) pour la/les phases de transition(s) vers le communisme et l'abolition des structures étatiques (dont par ailleurs Marx n'a pu donner qu'une définition philosophique idéaliste, en caricaturant : la " fin de l'histoire " [ 1 ]).

Perso en tant que com-lib (OCL), je ne m'indigne pas (au contraire) que la LCR ait tiré un trait sur ce concept. Le problème me semble que deux jours de Congrès ne permettent pas d'aborder l'ensemble des implications que signifie cette rupture. La LCR répondra " auto-gestion ", " démocratie participative ", " communalisme " (teintée à la sauce molle de ce que prônent les allumés de la FA), etc... Tout cela n'est-t-il pas tiré, comme le lapin, du chapeau du l'illusionniste ?

[ 1 ] : Cette " fin de l'histoire ", aussi statique et désespérante qu'un HLM.
Stanislas
 
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Message par pelon » 20 Nov 2003, 23:18

Quitte à provoquer, je dirai que l'abandon de la dictature du prolétariat par le stalinien Marchais n'était pas accompagné de mots aussi fâcheux que ceux d'Ollivier. Marchais n'a pas éprouvé le besoin de s'en prendre au processus révolutionnaire russe pour se justifier.
Car derrière les pseudos justifications théoriques d'Ollivier il y a quoi : la nécessité pour la LCR de s'adapter au rejet du communisme par une partie de la petite bourgeoisie à qui ils veulent plaire. C'est quand il faudrait affirmer l'actualité du communisme que la LCR se couche ... comme d'habitude.
pelon
 
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