bradley a écrit :Trotsky, dès le début du 20ème siècle, avait analysé les conséquences de ce qu'on appelle aujourd'hui mondialisation, globalisation, c'est à dire la constitution d'un marché mondial unifié et son incapacité grandissante à utiliser les forces sociales disponibles, à consommer la masse des marchandises produites et sa tendance naturelle à les détruire par les guerres économiques puis par les guerres tout court!
Endettement et spéculation sont deux des mamelles financières destructrices du système capitaliste, mamelles qui se nourrissent mutuellement.
L'endettement à la fois des pays dits "en voie de développement"-sic!-, dont l'énorme dette se traduit de plus en plus par un véritable processus de recolonisation-rappelons par exemple que sur une année le budget brésilien prévoyait 15 milliards de dollars d'investissement et 178 milliards de remboursement de la dette extérieure- même chose en Europe de l'Est permettant au capital financier, essentiellement allemand et américain, de contrôler directement les différents gouvernements, sans parler des pays développés-dette publique au Japon supérieure à 200%,supérieure à 100% aux USA, en Italie, en Belgique, en Grèce....près de 100% en France- sans parler aussi de l'énorme endettement des entreprises et des ménages...), endettement qui nourrit par ailleurs la spéculation (plus de 700000 milliards de dollars de capitaux, très majoritairement fictifs,moins de 5% des masses financières en circulation à travers toute la planète correspondent au commerce mondial de marchandises et que plus de 95% sont parasitaires, purement spéculatifs, ne trouvant pas à se rentabiliser dans des investissements productifs, producteurs d'utilité sociale).
En effet, "ce n'est pas pour rembourser les dettes de l'Etat qu'on enlève les dernières miettes, mais pour garder un peu plus longtemps un semblant de crédibilité face aux marchés financiers, dans le but de pouvoir continuer à emprunter. C'est le caractère cynique des programmes d'austérité mis en place dans les pays du sud de la zone euro; c'est uniquement pour que la zone Euro puisse maintenir encore un temps le simulacre de la capacité à rembourser ses dettes que la majorité des populations sont poussées dans la misère" (E.Lohoff et N.Trenkle, août 2012).
Le crédit qui, autrefois, contribuait au développement des forces productives, en est aujourd'hui un instrument de destruction en masse.
Marx a écrit : Le Capital :
La dette publique opère comme un des agents les plus énergiques de l’accumulation primitive. Par un coup de baguette, elle dote l’argent improductif de la vertu reproductive et le convertit ainsi en capital, sans qu’il ait pour cela à subir les risques, les troubles inséparables de son emploi industriel et même de l’usure privée.[...]
Mais, à part la classe des rentiers oisifs ainsi créée, à part la fortune improvisée des financiers intermédiaires entre le gouvernement et la nation – de même que celle des traitants, marchands, manufacturiers particuliers, auxquels une bonne partie de tout emprunt rend le service d’un capital tombé du ciel – la dette publique a donné le branle aux sociétés par actions, au commerce de toute sorte de papiers négociables, aux opérations aléatoires, à l’agiotage, en somme aux jeux de bourse et à la bancocratie moderne.
L'économie mondiale risque de vivre une nouvelle crise majeure, d'après le FMI
le 12 octobre 2017
L'édito économique est une chronique de l'émission Europe matin
Plusieurs éléments sont de nature à créer une nouvelle crise au niveau mondial, selon le FMI. Cette menace est à prendre au sérieux, analyse Nicolas Barré, du journal Les Échos.
L'alerte vient du FMI, qui a publié mercredi un scénario catastrophe dans lequel l'économie mondiale ressemble au Titanic avant son naufrage. Pour deux raisons, les indicateurs font penser au célèbre paquebot naufragé en avril 1912. Comme le Titanic avant la collision avec un iceberg, l'économie mondiale accélère : le Fonds monétaire international vient ainsi de revoir ses prévisions de croissance à la hausse, laissant croire à une reprise durable dans de nombreux pays.
Trop d'argent dans l'économie mondiale. Mais les soutes sont de plus en plus lestées de dettes. "Alors que l'eau semble calme, les problèmes s'accumulent sous la surface et risquent de torpiller la reprise mondiale et donc de déboucher sur une crise financière mondiale comme en 2008". Comment l'expliquer ? Il y a d'abord trop d'argent dans le système financier, ce qui est une conséquence de la crise bancaire puis financière de 2008. À l'époque, les banques centrales avaient injecté de nombreux fonds dans l'économie pour sauver ces établissements too big to fail, trop gros pour s'effondrer. Cela a fini par créer des risques de bulles financières.
Le boulet de la dette. Ensuite, il y a trop de dettes dans le monde : les pays du G20 traînent un boulet de dettes qui représente plus de deux années de PIB. Si les taux d'intérêt remontent, et ils risquent de le faire, ces pays vont se retrouver étranglés. Enfin, l'ambiance de fuite en avant financière en Chine n'est pas du genre à rassurer les acteurs des différents marchés, alors que l'économie du pays revêtait jusqu'à présent une certaine stabilité. On aboutit à un cocktail détonant justifiant l'alerte du FMI : "Si rien ne change, nous allons revivre la crise de 2008." Nous voilà prévenus.
En dix ans, le ratio de dette publique brute des pays de la zone euro est passé d’une moyenne de 65 % à plus de 90 % du PIB aujourd’hui. Plusieurs pays ont des ratios de dette supérieurs à 100 % et d’autres, comme la France, s’en rapprochent. Cette tendance fait peser un risque sur la zone euro.
les niveaux actuels de dette peuvent conduire les marchés à douter en certaines circonstances de la solvabilité d’un État européen.
L’INSTAURATION D’UN IMPÔT EXCEPTIONNEL SUR LE CAPITAL IMMOBILIER RÉSIDENTIEL
Pour assurer la soutenabilité d’une dette publique considérée comme excessive, cette fois sans que l’État concerné dispose d’aucun soutien extérieur, la seule solution consiste à augmenter, d’une façon ou d’une autre, la capacité de cet État à lever l’impôt
La soutenabilité d’une dette publique excessive pourrait être crédibilisée en rééquilibrant comptablement le bilan patrimonial de l’État, par la voie d’un transfert d’actifs depuis le bilan des agents économiques privés résidents, ce transfert étant assimilable à un impôt exceptionnel sur le capital. Concrètement, une façon de procéder consiste-
rait en ce que l’État décrète qu’il devient copropriétaire de tous les terrains construits résidentiels, à hauteur d’une fraction fixée de leur valeur, et que ce nouveau
droit de propriété est désormais incessible
logan a écrit :Quelle solution alors ? :L’INSTAURATION D’UN IMPÔT EXCEPTIONNEL SUR LE CAPITAL IMMOBILIER RÉSIDENTIEL
Pour assurer la soutenabilité d’une dette publique considérée comme excessive, cette fois sans que l’État concerné dispose d’aucun soutien extérieur, la seule solution consiste à augmenter, d’une façon ou d’une autre, la capacité de cet État à lever l’impôt
La soutenabilité d’une dette publique excessive pourrait être crédibilisée en rééquilibrant comptablement le bilan patrimonial de l’État, par la voie d’un transfert d’actifs depuis le bilan des agents économiques privés résidents, ce transfert étant assimilable à un impôt exceptionnel sur le capital. Concrètement, une façon de procéder consiste-
rait en ce que l’État décrète qu’il devient copropriétaire de tous les terrains construits résidentiels, à hauteur d’une fraction fixée de leur valeur, et que ce nouveau
droit de propriété est désormais incessible
3) Pour résoudre le problème de la dette, l'état décrete qu'une partie des biens immobiliers des particuliers lui appartient !
Oui vous avez bien lu. La proposition est de réquisitionner une partie de chaque Maison/Appartement des particuliers.
![]()
(...)
Et elle s'y prépare avec des armes de destruction massive de la "classe moyenne" prête à littéralement voler la maison ou l'appartement des particuliers.
l’État décrète qu’il devient copropriétaire de tous les terrains construits résidentiels, à hauteur d’une fraction fixée de leur valeur, et que ce nouveau droit de propriété est désormais incessible. En conséquence, l’État deviendrait créditeur d’une somme annuelle, correspondant à une part de la fraction de la rente immobilière associée à la copossession du terrain. Concrètement, cette rente immobilière elle-même équivaut à une partie du loyer qu’un propriétaire touche lorsqu’il loue son bien, celle qui relève de la rémunération du droit d’occupation du sol (actif non produit), l’autre partie correspondant au paiement par le locataire d’une consommation de service de logement, lié à l’occupation de la maison ou de l’appartement loué (actif produit).
Tout propriétaire, désormais redevable de cette somme à l’État, pourrait choisir de ne pas la payer.
Dans ce cas, la fraction du terrain possédée par l’État augmenterait d’autant d’année en année.![]()
L’État récupèrerait alors la somme due lors de la première transaction qui interviendrait sur le bien immobilier, lors de la vente ou de la transmission à un héritier
Cette mesure ferait porter l’effort lié au nécessaire emboursement d’une dette publique excessive sur les ménages à due proportion de leur richesse patrimoniale.
com_71 a écrit :Et c'est quoi la différence effective entre ce projet et une augmentation des droits de mutation et de la taxe foncière ?
com_71 a écrit :A part les mots employés, qui peuvent effectivement être symboliques et marquer qu'une marche est franchie, on peut trouver une analogie de nature entre l'appropriation fiscale par l'état d'une partie du revenu de la propriété immobilière (situation actuelle) et l'appropriation pure et simple par l'état d'une partie de la propriété immobilière (situation anticipée), débouchant par voie de conséquence sur l'entrée dans les caisses de l'état... d'une part des revenus immobiliers.
Enfin, c'est l'impression que ça me fait, que tout est une question de degré, de niveau de la part perçue par l'impôt (dans le premier cas) à comparer avec la part expropriée (dans le second cas). Dans les deux cas, c'est chercher l'argent où il est !
Un autre aspect du problème est qui se plaint (potentiellement) ? La bourgeoisie a un état pour la défendre, il faut le payer, et en bon "marchands", c'est normal qu'elle souhaite que ce poids ne s'exerce pas trop sur elle. Ces plaintes (sur une spoliation projetée) ne recouvrent-elles pas des peurs de la bourgeoisie, qui détient une grande part du patrimoine immobilier ?
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