a écrit : Convidado
1.-Une chose est constater que le capitalisme s'en sort toujours manque d'être renversé mais que son évolution est toujours (à long échéance) montante comme le montrent les stats
2.-Une autre est de dire qu'il a réussi à long terme à développer les forces productives mais qu'il est rentré en phase terminale et que ses crises vont s'approfondir en le menant à la ruine (et cela par l'analyse objectif de ses contradictions internes).
Nécessairement si on adopte le point de vue 1 on ne peut que s'adapter à "la réalité" (la "nier" est le propre des fous) ou essayer de l"améliorer, réformer ses aspects le plus rebutants
Je te répète que tu poses mal le problème.
1) L'évolution du capitalisme a toujours été "montante" à long terme... jusqu'à présent. Ce sont les faits. Ca n'implique pas qu'elle le sera toujours. Néanmoins, l'expérience du passé montre que, si on le détruit pas, il repart. C'est un fait aussi. Ca n'implique pas du tout qu'on ne puisse pas le renverser.
2) L'analyse des contradictions du capitalisme, mais surtout l'expérience du passé, plus probante que la seule analyse abstraite, montrent que le capitalisme a toujours conduit à des crises et des guerres. Mais il n'y a pas de "phase terminale" par le seul fonctionnement du capitalisme, sans intervention consciente du prolétariat.
Bref, si le développement économique du capitalisme était continu, éternel, améliorait régulièrement le sort des gens, il est probable qu'on ne pourrait pas le renverser. Mais il ne l'est pas, et constater le développement extraordinaire des forces productives depuis la fin de la seconde guerre mondiale n'implique pas de prétendre que ce développement sera continu, harmonieux et éternel ! C'est cela que Quijote et toi, entre autres, ne semblent pas comprendre.
a écrit : Convidado
Mais si c'est 1 qui est la vérité préparer 2 ne marchera jamais. Les dernières 50 années le prouvent.
En fait, le capitalisme se survit parce qu'il développe encore certains pays, mais ses jours sont comptés parce qu'il prépare des crises du fait des contradictions insolubles qu'il porte.
Quand tu évoques ces 50 dernières années, tu conviens donc qu'elles ont vu un développement du capitalisme et tu estimes même que ce développement a évité la révolution. Sur cet aspect, qui me semble un des plus importants, il me semble que nous sommes en gros d'accord.
Mais dire que "le capitalisme se survit", alors que tu sembles convenir qu'il s'est développé ainsi ne me semble pas juste. C'est peut-être seulement une question de vocabulaire. Sur le fait que ses contradictions restent insolubles sans crise, nous sommes d'accord, je n'ai cessé de le répéter.
Bref, si nous observons l'évolution du capitalisme, ce n'est tout de même pas la même chose de dire qu'il a connu une crise terrible, que les destructions de la guerre lui ont permis de repartir et d'atteindre un niveau plus élevé, mais qu'il connaîtra inévitablement de nouvelles crises, que de prétendre qu'il agonise lentement depuis 1914, date à partir de laquelle il a complètement étouffé le développement des forces productives.
Va-t-on parvenir à se comprendre ?