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Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Sinoue » 25 Jan 2009, 07:17

Il y a aussi le Spartacus d'Howard Fast, bien prenant
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Message par Ottokar » 25 Jan 2009, 07:35

si tu fais une recherche sur le forum (c'est dimanche, il est tôt j'ai la flemme) tu verras qu'on en a parlé et comparé ce Spartacus de Fast, honnête mais assez Hollywood et peplum à celui de Koestler, plus politique, tout aussi poignant, plus âpre, plus désespéré, qui fait davantage réfléchir.
Ottokar
 
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Message par Sinoue » 29 Avr 2009, 21:28

Ok merci Ottokar, le contact m'avait justement conseillé de préférence le Howard Fast... J'essayerai le Koestler.
Aussi je suis entrain de lire "le parti bolchevik" de Pierre Broué, j'aimerai que vous me disiez ce qu'il vaut à vos yeux. Moi je l'aime bien, je le trouve clair, et j'apprends plein de choses.
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Message par sylvestre » 30 Avr 2009, 10:54

a écrit :Aussi je suis entrain de lire "le parti bolchevik" de Pierre Broué, j'aimerai que vous me disiez ce qu'il vaut à vos yeux. Moi je l'aime bien, je le trouve clair, et j'apprends plein de choses.


Epatant, oui, avec le défaut d'être bien rapide sur la période d'avant 1917, cependant.
sylvestre
 
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Message par Vérié » 30 Avr 2009, 11:28

[quote=" (Ottokar @ dimanche 25 janvier 2009 à 07:35"]
si tu fais une recherche sur le forum (c'est dimanche, il est tôt j'ai la flemme) tu verras qu'on en a parlé et comparé ce Spartacus de Fast, honnête mais assez Hollywood et peplum à celui de Koestler, plus politique, tout aussi poignant, plus âpre, plus désespéré, qui fait davantage réfléchir.
Le Spartacus de Fast est marqué par l'idéologie démocratique de son auteur. Même à son époque stalinienne (il a reçu le prix Staline en URSS), Howard Fast a toujours été un démocrate américain radical davantage qu'un communiste. C'est d'ailleurs ce qu'il explique, en exagérant un peu pour s'excuser d'avoir été officiellement "communiste", dans Mémoires d'un rouge.

Toute son oeuvre s'en ressent, y compris son Spartacus. Le film de Kubrick, dont le scénariste fut un autre stal-démocrate, Dalton Trumbo, s'en ressent aussi.

Quant au Spartacus de Koestler, bien meilleur et plus lucide à mon avis, il est en effet très pessimiste et marqué par la cruelle expérience de l'auteur. En gros, Spartacus devient... Staline dans son camp d'esclaves révoltés.
Mais, en définitive n'est-ce pas assez réaliste ? Il y avait tout de même peu de chances qu'une victoire de Spartacus - déjà très hypothétique contre l'Empire romain - donne naissance à une société plus égalitaire, vu le niveau de développement de l'économie à l'époque. Il suffit de voir ce qu'on donné, beaucoup plus près de nous, les victoires des esclaves d'Haiti et du Libéria.
Triste donc, mais réaliste.
Vérié
 
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Message par Lao She » 30 Avr 2009, 23:06

(Vérié @ jeudi 30 avril 2009 à 11:28 a écrit :
Quant au Spartacus de Koestler, bien meilleur et plus lucide à mon avis, il est en effet très pessimiste et marqué par la cruelle expérience de l'auteur. En gros, Spartacus devient... Staline dans son camp d'esclaves révoltés.
Mais, en définitive n'est-ce pas assez réaliste ? Il y avait tout de même peu de chances qu'une victoire de Spartacus - déjà très hypothétique contre l'Empire romain - donne naissance à une société plus égalitaire, vu le niveau de développement de l'économie à l'époque. Il suffit de voir ce qu'on donné, beaucoup plus près de nous, les victoires des esclaves d'Haiti et du Libéria.
Triste donc, mais réaliste.

Triste... de parler comme ça d'hommes dont la lutte héroïque est parvenu jusqu'à nous au travers des siècles.
S'il fallait mener que les luttes que l'on peut gagner, où en serait l'humanité !
Je sens une sorte de pessimisme sous ta plume Vérié !
Pour moi la lutte de Spartacus est enthousiasmante et c'est ce que j'ai retenu de ces deux livres que j'ai dévoré il y a longtemps.
Pourquoi alors Rosa Luxembourg en a t-elle fait le nom de son mouvement, Spartakusbund en pleine guerre mondiale ?
Sinoue j'espère que le souffle de cette lutte est parvenu jusqu'à toi.
Lao She
 
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Message par bennie » 01 Mai 2009, 06:23

Le Spartacus de Koestler est aussi à mon avis le plus intéressant, et aussi plus grave, un peu triste, si on veut.
Spartacus dévie, c'est vrai, il y a moultes exemples dans l'histoire.
Mais Koestler le dit clairement, malgré tous les défauts, toutes les difficultés, il défend la révolte.

Ce roman permet de réfléchir au rôlr du pouvoir...
bennie
 
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Message par Vérié » 01 Mai 2009, 07:33

a écrit :
Triste... de parler comme ça d'hommes dont la lutte héroïque est parvenu jusqu'à nous au travers des siècles.
S'il fallait mener que les luttes que l'on peut gagner, où en serait l'humanité !


Saluer la révolte de Spartacus n'interdit pas de rester lucide. Embellir la réalité de cette époque est inutile. Ce qui serait triste... et surtout réactionnaire, ce serait d'en tirer la conclusion que toute révolte, toute révolution conduit à une forme de dictature proche du stalinisme. C'est évidemment ce qu'on ressent un peu à la lecture de Koestler, qui ne croyait plus à la possibilité d'une transformation socialiste de la société. Comme tu t'en doutes, ce n'est pas mon point de vue. :trotsky:
On a toujours raison de se révolter, et on en a encore plus aujourd'hui, car nous avons la possibilité objective de changer la société.
Vérié
 
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Message par abounouwas » 06 Juin 2010, 18:58

La nouvelle série "éclairage" format Que sais-je ?
aux Bons caractères,
j'ai lu celui sur Histoire de la mondialisation capitaliste,
bien mais un regret,
aucune référence (notes, même sommaires) ce qui fait que les exemples à l'appui des argumentations perdent un peu de leur poids.
abounouwas
 
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Message par Vania » 19 Fév 2011, 01:57

Pour aller plus loin sur la guerre civile en Russie : Mikhaïl Cholokhov, "Le Don paisible", collection Omnibus, 1991. Ce roman met en scène les communautés cosaques de la vallée du Don, entre 1914 et le fin de la guerre civile.
Sur la période stalinienne : Vassili Grossman, "Vie et Destin", Livre de poche, réédité en 2010.
Enfin, mais je ne sais pas exactement si ce livre fait partie des lectures proposées par les copains de LO : de Takami Jun, Haut le coeur. Japon des années 30, un petit groupe d'anarchistes, sans boussole ni repère politique, et avec pour seul référence les attentats commis par les premières générations de révolutionnaires russes au XIXe siècle, se laisse entraîner par la tourmente politique japonaise, et finissent dans les bagages de l'armée japonaise dans la Chine occupée.
Vania
 
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