a écrit : Jacquemard
Bien sûr que par certains côtés, les capitalistes veulent que "on" consomme davantage, et surtout, que "on" consomme leur production. Parce que celle du voisin, ils s'en foutent. La publicité, ce n'est pas fait pour augmenter le niveau global de la consommation (on ne voit pas comment ça pourrait marcher) mais pour que les gens achètent du Toutpourmagl plutôt que du Sélotkipranlpez.
La pub ne sert pas seulement à faire vendre du Bonux à la place du Omo. Elle joue un rôle important pour faire découvrir de nouveaux produits, convaincre les consommateurs qu'ils sont indispensables etc. Elle pousse tout de même à renouveler bien des produits qui pourraient être utilisés plus longtemps etc.
a écrit : Jacquemard
Mais ça c'est un aspect de la chose. L'autre, c'est que les profits ça s'augmente en réduisant les salaires.
Les profits ne s'augmentent pas uniquement en réduisant les salaires, mais aussi en augmentant la productivité, le volume de vente etc. Mais la diminution des salaires est un des éléments, incontestablement. C'est pourquoi les capitalistes sont pris dans des contradictions délicates, parfois insurmontables, qui conduisent à des crises. Exemple aux Etats Unis où, pour maintenir la consommation, ils ont eu recours au crédit. Jusqu'à la crise des subprimes.
Il n'en reste pas moins que je ne crois pas du tout que la théorie de la décroissance et de la sous-consommation puisse être massivement utilisée par la bourgeoisie, dans la mesure où, au contraire, elle s'applique par tous les moyens à maintenir la consommation. La théorie de la décroissance ne peut être qu'une théorie relativement marginale diffusée parmi ceux qui sont à l'écart de la production. D'ailleurs, c'est tout de même semble-t-il dans ces couches-là qu'elle se répand.
a écrit : Quijote
Quels sont , ami Vérié , les "décroissanteurs" pas trop grotesques à tes yeux ? Cite en quelques uns , au lieu de rester dans le vague .
Voici par exemple un site dont la sensibilité est très nettement "sociale", qui ne méprise pas du tout la misère des peuples. Certes, ça ne dépasse pas le cadre du réformisme, de l'humanisme, ça tombe parfois dans l'utopie. Il y a quelques idées stupides comme "la grève de la viande". Mais tout est loins d'être aussi grotesque que le laisse entendre ce texte.
a écrit :
D’une certaine manière, oui. Augmenter la taille du gâteau permet de distribuer des miettes à tout le monde et de calmer la colère montante des exclus et des classes moyennes. L’obsession de la croissance découle ainsi du refus du capitalisme de remettre en cause des inégalités devenues ahurissantes.
http://www.reporterre.net/spip.php?article...che=bidonvilles
Un milliard cash pour 1 milliard d’affamés