Les nazis et le patronat allemand

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par quijote » 07 Mai 2004, 14:44

Par rapport au Nazisme , avant tout le plus rationnel est me semble -t-il de replacer les phénomènes historique dans le contexte général: international ou national . Il faut je crois sortir de l 'histoire qui coupe nen tranche les phénomènes comme des rondelles de saucisson : cela ne me paraît guère dialectique mesurer en termes quantitatifs la terreur et ses effet me paraît réducteur , surtout si par la bande cela permet une lecture différente du phénomène . La terreur se fit progressivement , car les Nazis n' étaient pas sûrs d 'eux . Le mouvement ouvrier était encore puissant : voir le résultat des élections à la veille de la prise du pouvoir de Hitler , Hambourg qui resta une ville rouge même au plus fort du nazisme ( à lire " ou à relire " secret et violence de glasser " ou " Sans patrie ni frontière" Valtin Ce furent les fautes politiques du PC allemend , son icmpréhension du phénomène sur les injonctions de Staline , le refus du " Front Unique " , le réformisme de la Social démocratie qui ouvrirent grands les portes du pouvoir aux Nazis Eux -même déclaraient qu 'ils n 'étaient pas bien sûrs d' eux au départ qu 'ils étaient bien "faibles " ( voir déclaration de Hitler à ce sujet ) Ils sélectionnèrent bien évidémment leurs victimes les juifs livrés à la vindicte populaire( "la nuit de cristal )et les communistes ensuite ou du moins les militants les plus engagés évidémment ( cela faisait partie aussi de leur stratégie ) C 'est un grand auteur qui a déclaré : ' abord les communistes , puis les démocrates et puis ce fut mon tour car il n ' y avait plus personne pour me défendre" ) Tout ceci fut suivi d 'une mise en condition psychologique ( propagande ) Au delà des victimes que l 'on peut plus ou moins comptabiliser , il y avait l 'effet psychologique , très important Et puis surtout ce fut la guerre et son déchainement qui a mis en valeurr toute la cruauté et la terreur nazie en qualité et en quantité . Par ailleurs à mon avis la montée de Hitler n 'était pas inéluctable avec ou sans argent des bailleurs de fond et quelque fut le talent de démagogue du dit Hitler . En fait ce fut un choix des bourgeoisies : en France , ne disaient -ils pas " Hitler plutôt que le Front Populaire" Et n 'essayèrent -ils pas de composer avec lui en espérant qu 'il se tournerait d 'abord contre l' URSS .
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Message par François Delpla » 08 Mai 2004, 09:12

[QUOTE]De plus tu fais un amalgame entre un conditionnement axé sur la terreur et l'acceptation délibéré.

Tu connais le syndrôme de stockholm ?. On peut participer à une opération sous la terreur et en faire sienne.

C'est ce que tu voulais dire peut etre ? QUOTE]

Justement non.
Mes recherches tendent à minorer le rôle de la terreur.
Le nazisme, si ça marche, c'est avant tout parce que ça charme. Et pas seulement des Allemands.
François Delpla
 
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Message par pelon » 08 Mai 2004, 09:50

(François Delpla @ samedi 8 mai 2004 à 10:12 a écrit :
a écrit :De plus tu fais un amalgame entre un conditionnement axé sur la terreur et l'acceptation délibéré.

Tu connais le syndrôme de stockholm ?. On peut participer à une opération sous la terreur et en faire sienne.

C'est ce que tu voulais dire peut etre ?


Justement non.
Mes recherches tendent à minorer le rôle de la terreur.
Le nazisme, si ça marche, c'est avant tout parce que ça charme. Et pas seulement des Allemands.

Bien sûr, la terreur ne peut expliquer, seule, la victoire des nazis. Pour conquérir le pouvoir, il fallait effectivement avoir le soutien, actif et passif, d'une partie considérable de la population. Les masses de la petite bourgeoisie ruinée, des chômeurs désespérés vinrent se joindre aux anciens combattants de la 1ère heure.
Ce n'est qu'en position de force que l'on peut efficacement utiliser la terreur.
Je n'utiliserai pas le terme "charmer" pas plus que pour l'alcoolique face à la bouteille de vin. Pour une partie de la population devenue enragée, il fallait un sauveur. Ce fut Hitler.
Note : on ne parle pas ici de la bourgeoisie.
pelon
 
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Message par François Delpla » 09 Mai 2004, 04:37

Avec Hitler tout est biaisé. Les mots n'ont pas leur sens habituel. Ainsi terreur.

Le préjugé que je pourchasse, c'est l'idée, si tépandue de droite et de gauche, que la terreur nazie du temps de paix ressemblerait à la terreur stalinienne : multiplication des flics, disparition rapide de quiconque ne fait pas montre d'un enthousiasme délirant. La terreur nazie est plutôt une menace diffuse, un orage redouté qui éclate rarement. On sait que ces gens sont méchants, ils l'ont dit, ils le montrent quelquefois. Mais dans l'ensemble c'est plutôt un "ouf" quotidien. Ca ne se passe pas aussi mal qu'on aurait cru... et ce constat est un levier puissant du consensus. D'autant que les journaux étrangers caricaturent volontiers et que le régime en met régulièrement des morceaux choisis dans sa propre presse... ce qui, outre le sentiment de sécurité, accroît la xénophobie et la mobilisation patriotique.

Que Trotsky ait vu venir une catastrophe et eu raison de dénoncer les staliniens qui, dans leur haine prioritaire de la social-démocratie, sous-estimaient le péril nazi, voilà qui est bel et bon. Mais proposer d'unir les milices socialistes et communistes pour damer militairement aux SA le pion dans la rue n'est sans doute pas une réponse suffisante. Hitler ne manie pas les SA come un instrument direct de prise du pouvoir mais bien plutôt comme un épouvantail destiné à créer un besoin d'ordre et répliquer sur ce terrain, la gauche, unie ou non, ne l'a peut-être que trop fait. Car justement, ce que je dis ci-dessus sur le calme relatif des premières années, contribuant puissamment au consensus, est un bon indice qu'une bonne partie des couches populaires aspiraient à ce même calme. De ce point de vue, la petite bougeoisie sempiternellement mise à contribution pour écarter l'idée qu'une bonne partie de l
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Message par François Delpla » 09 Mai 2004, 04:53

[ le début de mon message s'est ajouté tout seul (enfin sans doute à la suite d'une frappe approximative); heureusement, à la relecture, il me satisfait à un "come" près. Je pousuis donc.]

de la classe ouvrière a soutenu le régime dès les premiers mois, est une mini-jupe sur laquelle on s'épuise à tirer pour qu'elle cache à la fois les genoux et le nombril.

Non, la classe ouvrière allemande a marché, à sa manière : inégalement, plus passivement qu'activement, en se laissant duper sur la finalité du réarmement, en pensant que le rédémarrage de l'économie entraînerait tôt ou tard celui des luttes, en se permettant des critiques feutrées et en les prenant pour des gages de courage et d'insoumission... Rien de cela n'est très criminel... ni très reluisant. Mais qu'on cesse de surexploiter, à titre de bouc émissaire, un petit-bourgeois abstrait et mal défini !

Personne n'a relevé le fait que Hitler accorde à tous, en 1937, une semaine de congés payés. C'est pas beau, ç
François Delpla
 
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Message par François Delpla » 09 Mai 2004, 05:01

[encore !]

ça ?
D'une part, comme Hitler est réputé n'avoir été que méchant envers les travailleurs, l'info reste très peu connue 67 ans plus tard. D'autre part, la date est édifiante et la durée aussi. On dirait que le Führer se croit obligé de lâcher du lest pour éviter que la victoire des prolétaires français ne donne des idées aux siens. Mais on ne donne qu'une semaine (contre deux en France) pour bien faire la part du feu, montrer qui commande, suggérer que les exigences de la patrie imposent de ne pas se relâcher et en particulier de bosser plus que les flemmards d'outre-Rhin.

Du grand art, je vous dis !
François Delpla
 
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Message par logan » 09 Mai 2004, 14:29

:247:
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Message par quijote » 09 Mai 2004, 16:39

L 'admiratio de delpa pour Hitler a quelque chose de suspect " du grand art que d' avoir accordé une semaine de congés payés " aux travailleurs allemends .. comme s' il s 'agisait d 'une compétition sportive où l 'on tire son chapeau et où l 'o se sert la main une fois le match conclu : que Hitler fût un démagogue , n qu 'une partie de la
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