a écrit :petite précision...ce que je dis de la révolte de Cronstadt c'est qu'elle fut une réaction saine de la classe ouvrière qui instinctivement a senti qu'elle n'avait plus le pouvoir dans les soviets...mais en aucun cas elle n'aurait pu donner une nouvelle impulsion à la révolution (la fameuse 3e révolution des anarchistes)...la seule planche de salut pour la révolution russe était de sortir de son isolément ...
Un coup à droite, à coup à gauche, mais au final, voilà une position d'équilibriste bien difficile à conserver sans se casser la figure.
Kronstadt était en effet une "réaction saine" ... mais qui n'aurait pu "en aucun cas" "donner une nouvelle impulsion à la révolution". Dont acte. Mais alors, que pouvait-elle donner ?
En cas d'échec, la répression que l'on sait. En cas de succès, la chute des bolcheviks, c'est-à-dire la victoire des blancs. Car aucun autre parti n'était candidat à l'exercice d'un pouvoir ouvrier. Voilà donc une "réaction saine", qui si on ne l'avait pas brisée, aurait mené - que les révoltés en aient eu conscience ou non - à la contre-révolution.
Il n'y a pas que dans la réalité qu'il y a des contradictions...