Wesh les amis !!!
Bien ou bien ?Bon je reviens sur PUIG ... 8)
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(Puig Antich @ vendredi 22 juin 2012 à 14:09 a écrit :
1 - Un parti c'est un programme, et une certaine manière de le faire passer dans la réalité - ou alors, pour le dire autrement, c'est une certaine manière de systématiser certains aspects déjà présents dans cette réalité, au détriment d'autres. Du coup, un parti qui pense que la tâche de la transition socialiste sur la base de la situation actuelle, c'est l'abolition (progressive) du salariat et de l'argent, ce n'est pas la même chose qu'un parti qui pense que l'on a besoin d'une phase de développement sur le modèle d'une URSS sans bureaucratie, démocratisée - y compris dans son comportement quotidien, dans la manière dont il formule des revendications. C'est pour cela que pour discuter la question du parti, il faut revenir là dessus, pas au niveau académique et rabâché 1000 fois de la " nature de l'URSS ", mais au niveau de ce que voudrait dire le socialisme, aujourd'hui.
C'est intéressant de poser des questions, mais donne plutôt des réponses, des faits, des preuves ...
Sinon pour moi les 2 choses soulignées c'est absolument pas contradictoire ... le boum économique par les travailleurs au pouvoir est inévitable pour mettre fin au salariat et à l'argent ...
Ce qu'on discutait il y a quelques jours avec les textes de Trotsky sur la RÉVOLUTION TRAHIE.
(Puig Antich @ vendredi 22 juin 2012 à 14:09 a écrit :
2 - Partant de là, la question du parti n'est donc pas lié à une formule organisationnelle, ni au niveau de luttes de classe, du moins pas mécaniquement.
On doit bien sûr partir des acquis organisationnels existants, c'est à dire de ce que l'histoire, l'actualité du mouvement révolutionnaire, et de toute la société, peut nous apprendre sur la question " comment s'organiser "; et aussi des organisations existantes. On doit également partir des luttes.
Mais se perdre sur ces deux questions, ce serait de l'immédiatisme, qui aboutirait soit à un fétichisme organisationnel, soit à une mystique des luttes, un peu à la manière du NPA. On perdrait de vue la question de la trajectoire qui reste à parcourir entre la réalité d'aujourd'hui et l'objectif fondamental qu'on se fixe, et c'est là qu'on peut trouver des éléments de réponse à la question " un nouveau parti communiste ", pas dans l'addition des groupes qui existent déjà, à la faveur d'une " unité des révolutionnaires " qui se baserait sur les bonnes intentions des uns, les compromis des autres, etc. - toutes choses qui n'ont jamais marché.
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Qui va te dire que les choses sont liées mécaniquement ici ? :sygus:
Moi je te dirais qu'elles sont liées ... encore plus, plus consciente, dans le village planétaire actuel ...
Maintenant je ne ferais pas comme toi à mettre sur un pied d'égalité tout ce qui s'est passé dans l'histoire de la lutte des classes, du mouvement ouvrier, du courant communiste révolutionnaire ... Et oui, il y a un niveau qui n'a pas été atteint depuis OCTOBRE 1917 ... le Parti Bolchevique prend beaucoup de place dans la construction du parti communiste révolutionnaire du 21ème siècle ... et les quelques innovations dans les autres luttes, les autres partis, bah ils sont moindre ...
(Puig Antich @ vendredi 22 juin 2012 à 19:05 a écrit :Quelques années plus tard, Marx disait qu'il fallait retoucher les mesures immédiates que le Manifeste proposait pour un gouvernement révolutionnaire. De même, la partie sur les socialismes utopiques est toujours d'actualité, mais ces derniers se manifestent sous des formes nouvelles aujourd'hui. Il y a eu le stalinisme, puis l'altermondialisme, etc. Trotsky a écrit le programme de transition pour répondre à la crise des années 30. L'I.C. un patrimoine de thèses face aux conséquences de la première guerre impérialiste et à la prise du pouvoir par les bolcheviks en Russie.
Cette manière de tout mettre sur un pied d'égalité ... : :altharion:
L'IC à l'Origine c'est pour rompre avec la sociale démocratie, la 2ème Internationale ... c'est un processus qui a mis beaucoup de temps ... entamé par la gauche de la 2ème Internationale déjà avant la 1ère guerre mondiale.
Entre le stade suprême du capitalisme et la phase terminale actuelle, oui les revendications des travailleurs sont plus à gauche, mais il ne faut pas tomber dans l'anarchisme, genre on passe du capitalisme en crise actuellement(on dirait qu'une petite relance s'annonce ... mais c'est encore les travailleurs qui vont la payer) à la révolution permanente prolétarienne sans transition ... et sans parti ... et encore moins à l'abolition du salariat et de l'argent ... du coup des revendications des archives de la propagande anarchiste.
Je pense que le plan d'urgence des travailleurs en 1995, et le programme de lutte des travailleurs défendu par Lutte Ouvrière prend en compte tout ces paramètres transitoires pour aller vers les luttes, les grèves, la grève générale, remettre en cause le capitalisme, aller vers la révolution prolétarienne, la dictature du prolétariat, et plus si affinités :dry: .
(Puig Antich @ vendredi 22 juin 2012 à 19:05 a écrit :
Aujourd'hui notre programme maximal est le même, mais est-ce que les ponts qui y conduisent, à partir de la situation présente, restent inchangés ? Je ne crois pas car les forces productives de la société ont cru considérablement et que le capitalisme a réalisé, à sa manière détestable et bien sûr problématiquement, bien des points qui hier figuraient dans les " programmes minimaux ", et il a même montré qu'il pouvait en accepter qui figurent dans les " transitoires ".
Alors abolition du salariat et abolition de l'argent partout sur la planète ... ?
Ça fait partie du programme de transition ?
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(Puig Antich @ vendredi 22 juin 2012 à 19:05 a écrit :
Parallèlement, il est clair que l'argent et la marchandise deviennent de plus en plus caduques, la valeur évanescente, ce qui n'était pas nécessairement autant le cas par le passé, puisque l'histoire a montré que le capital a réussi à trouver les ressources de longues phases de développement.
2 Guerres mondiales, c'est sûr c'est une réussite ... et depuis la 2ème guerre mondiale le capitalisme a intégré complètement l'économie de guerre, le parasitisme financier ...
Oui il y a eu développement du nucléaire, de la génétique, de l'informatique, de la robotique, la miniaturisation, de l'industrie spatiale ... mais c'est loin d'être démocratisé à l'écrasante majorité de l'Humanité ... la population s'est multiplié par 3 sur le globe ... le capitalisme empêche par exemple que chaque être humain satisfasse sa faim, alors qu'on a les capacités de nourrir 2 fois l'Humanité actuelle : 7 milliards FOIS 2 = 14 milliards d'êtres humains.
C'est ça la réussite du développement du capitalisme ?
C'est plutôt criminel ... et la réussite est du à la transpiration, au travail de la classe ouvrière, du prolétariat ... oui c'est son progrès malgré le capitalisme, les capitalistes, la bourgeoisie, les millionnaires, les milliardaires, 1 millier de milliardaire, 10 millions de millionnaires, bref soit 10 millions de parasites criminels !
Alors, oui, il faudra la révolution prolétarienne, la dictature du prolétariat, et donc un boum des forces productives, embaucher tout le monde de gré ou de force, travailler tous, travailler moins, produire plus, gagner plus, satisfaire nos besoins aux 4 coins du monde ... ça passe par la finance, le pouvoir de la grande finance, des banques, des milliards entre les mains des travailleurs, le pouvoir sur leurs salaires aux 4 coins du monde, le pouvoir sur les prix partout sur la planète ... et oui et c'est par là que le salariat et l'argent prendront fin ... c'est ça la transition ...
A+