(El convidado de piedra @ mercredi 18 octobre 2006 à 21:27 a écrit : Donc, Verié ose...a écrit :2)Certes, nous sommes à l'époque de l'impérialisme et de la révolution prolétarienne. La victoire de celle-ci est rendue possible par le développement des forces productives suffisant pour une société socialiste... à l'échelle mondiale. Il n'en reste pas moins que dans certains pays la révolution bourgeoise n'avait pas été accomplie. Le retard de la révolution prolétarienne a donc permis l'apparition de nouvelles bourgeoisies sur la scène mondiale, ce qui semblait impossible, disons en 1940.
Et cela peut se defendre si, l'analyse des faits nous mene à cette conclusion. Naturellement ce serait une exception, à moins de reviser toute la caractèrisation de la période qui deviendrait: la "période des révolutions anti-impérialistes dirigés par la petite bourgeosie appuyée sur les masses paysannes" et qui donnerait des régimes "staliniens" non viables et des passages en douce au capitalisme. Pour faire court, on serait encore dans la période des révolutions bourgeoises. Ou on serait revenu à la période des révolutions bourgeoises.
Je propose autrement. Les révolutions anti-impérialistes, de libération nationale s'inscrivent dans la lutte d'ensemble du prolétariat international et des peuples opprimés contre l'impérialisme et la réaction. Elles en font partie et si elles ont dégénérées et/ou se sont revelées non viables c'est la faute à ce que trotsky appelait "la crise de direction " du proletariat, ce qui revient à dire que les défaites et/ou les errements du proletariat n'ont pas permis que ces révolutions à moitié chemin suivent la voie socialiste, se transforment en révolutions socialistes et cela veut dire aussi qu'elle ont suivi la voie capitaliste.
C'est à peu près ce que j'essaie de dire sur la révolution chinoise, mais en ajoutant que cette lutte entre les deux "options", entre les deux voies, entre la possibilité de trandformer la révolution en révolution socialiste ou suivre le chemin capitaliste (cela se reflete dans les orientations contradictoires sur l'économie chinoise entre autres) se fait à l'intérieur même du parti et cela depuis le début du parti chinois. C'est à cela qui sert de comprendre son histoire.
La droite et la gauche se sont disputés la direction sur touts les plans à presque tous les moments de cette révolution et le résultat a été que la ligne capitaliste a triomphée après une lutte acharnée et du fait des conditions objectives de l'arrièration chinoise et du retard de la révolution mondiale (ou de la crise de direction) C'est dire aussi que la Révolution Culturelle n'est qu'un épisode, episode importante c'est vreai; de cette lutte qui n'a pas encore fini mais qui, peut continuer tant à l'intérieur du parti comme à l'extérieur.
C'est peut être pour cela que "définir" la révolution chine est aussi difficile; peut-être tout simplement parce qu'elle est une forme hybride, mixte qui n'avait pas trouvé de solution et qu'elle la trouvera après une lutte acharnée à l'intérieur meme du parti.
En fait, l'analyse devrait se pencher sur les faiblesses et atouts des lignes respectives; vu que les nier est aller contre les faits. On verrait peut-être que la faiblesse de la ligne centriste-prolétarienne est le produit de l'arrièration de la chine, de la défaite de la classe ouvrière, de sa faible participation à la révolution, du manque d'une direction révolutionnaire prolétarienne mondiale de qualité, de la trahison staliniene, de la puissance de l'impérialisme etc. Ce sont les points fortes de l'autre ligne par conséquence. Mais l'expérience révolutionnaire des ouvriers chinois, l'élan révolutionnaire de la paysannerie pauvre et les reformes entreprises les premeirs années dans le sens de la planification et de la collectivisation des terres et les idées communistes malgré leur forme déformée constituent ses atouts.
La Révolution culturelle s'inscrit aussi dans cette lutte, dans ces évennements, comme l'essaie qui aurait pu devenir la rupture avec la ligne centriste (comme plusieurs témoignages le font voir) mais reste une expérience très intéressant à étudiar d'un mouvement où la consigne generale est de "critiquer tout, mettre tout en question, renverser tout", et "la rebelion se justifie" que comme l'a très bien dit Mao est "l'âme du marxisme".
Nous ne sommes pas revenu au 19 ème siècle , époque de la bourgeoisie montante . mais à l 'époque de l ' impérialisme .
Un certain nombre de nations se sont dégagées de la tutelle impérialiste. ( émancipation des ex-colonies )
Faute d 'une direction prolétarienne en Chine , c 'est la petite bourgeoisie intellectuelle , prenant un point d 'appui dans la guerre paysanne qui est parvenue , à la faveur des circonstances favorables , à ' affranchir plus ou moins la Chine de l ' impérialisme .
Mais sa lutte est restée confinée dans des objectifs nationalistes . A aucun moment elle n ' a rattaché sa lutte à celle du prolétariat mondial à la différence de la Russie soviétique et les tâches " démcratiques" qu 'elle a réalisé , telle que la réforme agraire et encore avec pas mal de limites, c 'était le minimum de ce qu 'elle pouvait faire , compte tenu de sa base sociale
Et c 'est resté dans un cadre dictatorial , bureaucratique , sans réel contrôle par les masses
Quant aux autres tâches , l 'établissement de libertés démocratiques , le suffrage universel , on attend toujouirs .
Donc ni dictature du prolétariat , ni démocratie au sens bourgeois .
Et c'est vrai que dans un premier temps et pour tenir , on a pris en Chine ceraines mesure de collectivisation ( les Communes paysannes , une certaine planification ou plutôt étatisation ).
Mais ces mesures seront bientôt abandonnées
Et une fois le danger passé , une fois que l ' Impérialisme a décidé de se montrer plus conciliant , la Chine a renoué dès les années 70 avec les puissances impérialistes , devenant partenaire privilégié des USA , par exemple
Donc , chassez le naturel il revient au galop
Alors que reste -t-il ?
Ce qui existe dans la plupart des pays du tiers monde : une forme dictatoriale , un développement économique plombé par le retard , la pression impérialiste et maintenant l ' inféodation économique à l ' impérialisme : " zones franches " , où les firmes occidentales peuvent surexploiter une main d 'oeuvre locale .
On en revient à une situation où la Chine sans être redevenue une semi colonie , est redevenue la proie des capitaux occidentaux , l ' " atelier diu monde " comme ils disent
Alors , on peut toujours parler de " gauche" et de " droite au sein de l 'unique ( je souligne ) parti dirigeant ( où est la démocratie prolétarienne dans cette histoire?) au fond , ces luttes internes qui se sont déroulées en dehors du prolétariat , voire des masses , ne faisaient que refléter la lutte de diverses factions pour savoir en définitive , qui prendrait le pouvoir .
Et je crois qu'il faut être aveugle pour ne pas apercevoir cela