Je tiens, déjà, à préciser que ce que j'ai exposé ici tient avant tout d'une tentative d'imaginer comment POURRAIT s'organiser une société communiste. Ce n'est ni plus ni moins qu'une PROPOSITION et je me doutais bien qu'elle était largement perfectible... :huh:
Sinon pour répondre aux critiques qui ont été faites, quand même :
a écrit :Comment sont formés les soviets ?
"des Soviets, formés par l’ensemble des membres dudit territoire, population, organisation ou secteur.
En clair, un soviet d'usine, par exemple, est formé par l'ensemble des ouvriers de l'usine.
a écrit :Ce que l'on voit tout de suite aussi, c'est que la population délègue des gens, mais ne peut pas les révoquer : il n'y a donc pas de contre-pouvoir dans ton truc et c'est extrêmement dangereux.
"Il est entendu que tout Commissaire qui ne respecte pas l’accord passé entre lui et son Soviet et se montre indigne de sa confiance s’expose à être démis immédiatement de son commissariat par une motion de censure votée par son Soviet. "
Je suis parfaitement conscient de l'importance de la notion de révocabilité et elle est pleinement appliquée ici.
a écrit :- Est-ce les citoyen-ne-s qui y entrent directement de manière volontaire ou y a-t-il des élections pour placer des dirigeant-e-s ?
Par défaut tout citoyen-ne est membre des Soviets qui le (la) concernent. Après bien sûr nul n'est tenu à participer aux séances des Soviets ; cependant, qu'il (elle) ne vienne pas se plaindre s'il n'est pas d'accord avec les décisions prises (note : dans mon idée, le temps consacré à la participation aux Soviets (environ 2-3h par semaine, je pense) compterait comme du temps de travail)
a écrit :- Dans le dernier cas, que peuvent faire les citoyen-ne-s si des dirigeant-e-s n'obéissent pas à leurs mandats ?
Comme dit ci-dessus, les "dirigeants" (le terme exact est commissaire, et ce ne sont pas des dirigeants, puisqu'ils sont là pour gérer mais ne peuvent pas décider, ce pouvoir est réservé aux soviets et en particulier au congrès mondial des soviets du peuple) sont révocables à tout moment par vote du soviet qui les a élus.
a écrit :- Comment les citoyen-ne-s peuvent-ils exercer un contre-pouvoir vis-à-vis de la Tcheka ?
Entre les citoyen-ne-s et la Tcheka (bon je n'aurais pas dû reprendre ce terme j'avoue


(*Note : cette organisation se place dans une hypothèse de révolution n'ayant pas encore totalement triomphé. Cependant même dans le cas où la révolution serait parvenue à la victoire universelle et finale, la Tcheka a toujours un rôle : en effet ses agents restent des "inspecteurs" experts pour détecter et arrêter les divers abus qui pourraient être commis par un commissaire)
a écrit :- A quels moyens peut recourir la Tcheka ? Et à quels moyens elle ne peut pas recourir ?
Le rôle premier de la Tcheka, est de dénoncer les abus de tel ou tel commissaire devant son Soviet voire devant le Congrès Mondial. Un agent de la Tchéka ne peut prendre des mesures d'exception (violences envers le commissaire en question) que dans un cas d'exception, et uniquement en dernier recours.
a écrit :- La population elle-même ne pourrait-elle pas exercer son propre contrôle politique MAIS avec des restrictions très fortes de moyens, avec simplement la parole (scientifique, non calomniatrice et non violente), le boycott et d'autres moyens non-violents ?
J'ai déjà expliqué l'intérêt de la Tcheka. Même si le contrôle populaire direct est le principal contre-pouvoir dans ce système, l'existence de la Tcheka reste justifiée et souhaitable par le besoin d'un outil de contrôle qui soit plus fin, plus professionnel, tout en restant en définitive contrôlé par le peuple. Par rapport aux moyens, j'en ai déjà parlé plus haut. Bien sûr toute décision devra être argumentée et justement pesée, mais il faut pouvoir agir vite et bien face à un éventuel "syndrome staline".