Partis politiques et syndicats

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Louis » 18 Jan 2004, 22:52

juste une remarque : on est pas en train de faire dériver le sujet là ? On pourrait peut etre reprendre les dernieres interventions


pour wolf : le fait qu'il n'y ai pas sujetion ne veut pas dire pour autant qu'il y ait indépendance Ou plutot

parce que cette idée de sujetion mene forcément a l'idée de syndicats rouges ! Et y as t il pas pire conception que ça actuelement ?

steph : je ne vais pas te mettre au défit de le faire, tu serait capable d'y arriver ! :hinhin: Mais ce que je dit, c'est que le rapport de la ligue au fsu n'est pas le meme que celui du pt a fo ! Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille rien reprocher a la ligue...
Louis
 
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Message par artza » 18 Jan 2004, 23:39

Concrétement chaque fois que l'on évoque l'indépendance des syndicats c'est pour montrer du doigt les révolutionnaires et autrefois les militants du PC. Dans le passé (fondation de la CGT) les anarchistes ont fait front commun sur ce thême avec les réformistes contre les guesdistes (Charte d'Amiens). Où et quand les trotskystes ont-ils attenté à l'indépendance des syndicats? Ils s'en sont fait exclure souvent autrefois particulièrement ceux de Voix Ouvrière avant 68. On leur reprochait le plus souvent les staliniens mais d'autres aussi leur activité politique et on leur contestait à cause de leurs idées qu'ils exprimaient publiquement, c'est pourtant la moindre des libertés la possibilité d'avoir une activité syndicale etc... Ceci dit oui les syndicats devraient être indépendants et d'abord de la bourgeoisie, leurs orientations ne devraient émaner que de la volonté de leurs adhérents. Qu'en est-il aujourd'hui? Poser la question s'est y répondre.
artza
 
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Message par Louis » 19 Jan 2004, 10:22

a écrit :Concrétement chaque fois que l'on évoque l'indépendance des syndicats c'est pour montrer du doigt les révolutionnaires


ce n'est pas mon cas !


a écrit :Ceci dit oui les syndicats devraient être indépendants et d'abord de la bourgeoisie, leurs orientations ne devraient émaner que de la volonté de leurs adhérents. Qu'en est-il aujourd'hui? Poser la question s'est y répondre.


effectivement ! Et nous sommes parfaitement d'accord sur le constat ! Mais comment faire ?
Louis
 
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Message par lohen » 19 Jan 2004, 11:13

a écrit :salut! Moi je suis militant politique, et je fais du syndicalisme. Je suis d'accord avec LCR : le parti c'est le parti et le syndicat... le syndicat. L'un n'a pas à intervenir dans les affaires de l'autre. Cela ne signifie pas que le syndical prime sur le politique : je reste trotskiste quand je suis dans mon syndicat, mais par contre, je respecte le domaine de compétence du syndicat, qui doit rester sur le terrain de la lutte de classe et ne pas se dissoudre ou faire un peu de tout et de n'importe quoi.

J'agit avec mes camarades de manière cohérente dans le syndicat, mais ce sont les cadres du syndicat qui doivent être souverrain pour décider de la politique du syndicat. Le respect de la démocratie dans le syndicat est à mon vis essentiel dans cette période où l'on cherche à faire des syndicat autre chose que ce pour quoi ils ont été créés...


Je suis assez en désaccords sur plusieurs points :
1) je ne suis pas schizophrène : je ne suis pas militant politique qui "fait" du syndicalisme. Je suis un militant ouvrier qui lutte pour la construction d'un parti ouvrier révolutionnaire.
2) Les classiques du marxisme ( depuis au moins travail salarié et capital ...) expliquent que si le syndicat reste cantoné au travail de défense élémentaire contre les enpiêtements du patron, il louppe complêtement son but. Voir par exemple, "les syndicats à l'époque de la décadence impérialiste" de LT.
3) Le problème fut suffisamment séreiux ( et marquant une rupture conséquente avec les pratiques issues de la Social-Démocratie) que lors des premiers Congrès de l'Internationnale Communiste plusieurs discussions et résolutions sont consacrées au travail des communistes dans les syndicats. Et ce furent les SD, qui après avoir soutenus la guerre impérialistes, qui reprocheront aux communistes leur activité.
4) Il n'y a rien qui prime l'un sur l'autre, il y a la lutte des classes et ses enjeux qui traversent ces deux organisations. A l'aune des explications de TK2003, que devait-t-on faire au moment de mai-juin 2003? Se satisfaire de la position de Blondel ou de Thibault ou essayer d'organiser les salariés, les travailleurs, les syndiques pour imposer la Grève Générale aux directions de nos Confédérations.
5) Sur la démocratie. Je respecte en temps ordinaire les décisions de ma structure syndicale si elles ont été prises de façon démocratique. Néanmoins, sur certains problèmes que j'ai estimé MAJEURS ( par exemple, les lois Aubry et le soutien éhonté que les directions syndicales leurs donnaient ), même minoritaires, j'ai dénoncé publiquement ces positions quand j'ai pu le faire en évitant de mouiller mon syndicat en tant que tel.
lohen
 
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Message par Louis » 19 Jan 2004, 11:28

je te l'expliquerait en mp si tu veut bien puisque je me retrouverais forcément hors charte...

pour en revenir a ce que disait lohen :

de deux choses l'unes : soit le syndicat est une chose autonome vis a vis d'une organisation politique, et il faut en défendre l'autonomie, soit le syndicat n'a pas de raison d'etre, et je ne vois pas pourquoi militer dans un syndicat en dehors de raisons forts mauvaises...

Le syndicat n'a pas de raison de se cantonner aux intérets immédiats de la classe, je suis d'accord ! Mais c'est pour ça qu'on y rentre ! Par contre, on rentre dans un parti politique a partir du momment ou on est d'accord avec un projet de société (ce qui peut impliquer bien entendu la défense des intérets immédiats des salariés) ce qui n'a rien a voir ! Pour ma part, je ne vois pas de raison d'etre schyzophrene ! Il s'agit de deux choses différentes par nature, meme si elles ont des rapports évidents !
Louis
 
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Message par lohen » 20 Jan 2004, 16:11

a écrit :de deux choses l'unes : soit le syndicat est une chose autonome vis a vis d'une organisation politique, et il faut en défendre l'autonomie, soit le syndicat n'a pas de raison d'etre, et je ne vois pas pourquoi militer dans un syndicat en dehors de raisons forts mauvaises...

Le point de départ du syndicat, c'est la défense immédiate des intérêts des travailleurs. Les salaires, les conditions de travail, la sécurité. C'est aussi, et c'est un progrès du point de vue de la conscience de classe, la question de la lutte pour l'indépendance de gestion des caisses de secours mutuels ( un exemple historique, dans la Loire, la plupart des grèves du milieux du XIXème siècle sont sur ce point, car le patronat des mines veut pouvoir contrôler ces caisses.), ou des questions plus politiques ( le droit de vote en Angleterre, le Chartisme, ...) ou des questions d'avenir du mouvement syndical ( exemple, les retraites ouvrièers et paysannes vers 1904...). De ce point de vue, il devrait être la "forme élémentaire de front unique".
La révolution prolétarienne a une particularité très importante par rapport aux autres révolutions qui se sont déroulées antérieurement, c'est qu'elle nécessite une attitude consciente. Ce niveau là, c'est au niveau de la compréhension de ce que doit être le parti révolutionnaire, "expression consciente de mouvements inconscients".
Donc, pour moi, j'essai de construire mon syndicat pour qu'il soit le plus démocratique, le plus importnt sur ma tôle ou mon secteur, le plus combattif, le plus près des salariés. Je milite aussi pour que sa direction, lui ressemble. Qu'elle prenne des positions correctes s'il se peut, etc....
Le point de départ, c'est la version "quasi-lambertiste de TK2003" sur le syndicalisme.
a écrit :Je suis d'accord avec LCR : le parti c'est le parti et le syndicat... le syndicat. L'un n'a pas à intervenir dans les affaires de l'autre.

Ca, c'est une invention qui date du jour où Force Ouvrière, disons entre 1983 et 1984 a pris le pouvoir au sein du PCI : passage des enseignants du PCI de la FEN à FO avec remboursement des frais de voyage pour les camarades qui prennaient sur le champ une carte à FO, le PCI faisant le SO de FO... etc...
Les syndicats ont toujours discutés des problèmes des partis politiques et réciproquement.
Mais dire, le parti, c'est le parti, le syndicat, c'est le syndicat, c'est déjà refuser les futurs combats. Un syndicat aujourd'hui devrait expliquer qu'il faut voter contre Chirac et Raffarin, et pour dire ça, il faut faire de la "politique" dans le syndicat, expliquer les enjeux, et pas seulement commenter le code du Travail.
A te lire
lohen
 
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Message par boispikeur » 20 Jan 2004, 17:40

a écrit :Ca, c'est une invention qui date du jour où Force Ouvrière, disons entre 1983 et 1984 a pris le pouvoir au sein du PCI


C'est une inversion, ou alors qq'1 peut m'expliquer?
boispikeur
 
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Message par stef » 20 Jan 2004, 18:01

Bin non.

Effectivement pour "la grande presse" le PT dirigerait en sous-main FO. La réalité est en fait que toute l'orientation dudit PT est calibrée au mot près pour satisfaire la bureaucratie de Blondel, éventuellement (pas toujours) avec un embalage qui a une saveur "tkyste". Le réalité est donc bien inverse.

Exemple : l'interview de Gluckstein au Monde de samedi :
a écrit :
Si le mouvement sur les retraites n'a pas abouti, c'est objectivement pour la raison suivante : dans les assemblées générales, les travailleurs en grève se sont adressés à Thibault et à Blondel en disant : "Vous avez la responsabilité d'appeler à la grève générale interprofessionnelle."
Force est de constater qu'il n'a pas été répondu à cette attente.
Maintenant, on ne peut réduire les choses au bilan d'un tel ou d'un tel. Il y a un contexte d'ensemble. On assiste dans ce pays à une volonté de promouvoir un syndicalisme officiel.


Le premier § est incontestable et permet à tout militant du CCI attaché à la tradition de l'OCI d'y trouver la forme d'une politique familière (le Front Unique Ouvrier).
Et le second § emascule soigneusement le premier en disant qu'en définitive tout ceci n'a aucune importance - la voie est ouverte pour servir d'appui logistique à Blondel et son dauphin.

Et effectivement, ce processus a débuté en 1983/84 par le mouvement visant à corseter le PCI - dont le programme était celui du socialisme, du gouvernement ouvrier - par un "Mouvement pour un PT" dont le programme était celui des franc-macs de l'avenue du Maine (ce qui ne veut pas dire que l'intervention de l'OCI dans FO ait été ss faiblesse auparavant).
stef
 
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