a écrit :de deux choses l'unes : soit le syndicat est une chose autonome vis a vis d'une organisation politique, et il faut en défendre l'autonomie, soit le syndicat n'a pas de raison d'etre, et je ne vois pas pourquoi militer dans un syndicat en dehors de raisons forts mauvaises...
Le point de départ du syndicat, c'est la défense immédiate des intérêts des travailleurs. Les salaires, les conditions de travail, la sécurité. C'est aussi, et c'est un progrès du point de vue de la conscience de classe, la question de la lutte pour l'indépendance de gestion des caisses de secours mutuels ( un exemple historique, dans la Loire, la plupart des grèves du milieux du XIXème siècle sont sur ce point, car le patronat des mines veut pouvoir contrôler ces caisses.), ou des questions plus politiques ( le droit de vote en Angleterre, le Chartisme, ...) ou des questions d'avenir du mouvement syndical ( exemple, les retraites ouvrièers et paysannes vers 1904...). De ce point de vue, il devrait être la "forme élémentaire de front unique".
La révolution prolétarienne a une particularité très importante par rapport aux autres révolutions qui se sont déroulées antérieurement, c'est qu'elle nécessite une attitude consciente. Ce niveau là, c'est au niveau de la compréhension de ce que doit être le parti révolutionnaire, "expression consciente de mouvements inconscients".
Donc, pour moi, j'essai de construire mon syndicat pour qu'il soit le plus démocratique, le plus importnt sur ma tôle ou mon secteur, le plus combattif, le plus près des salariés. Je milite aussi pour que sa direction, lui ressemble. Qu'elle prenne des positions correctes s'il se peut, etc....
Le point de départ, c'est la version "quasi-lambertiste de TK2003" sur le syndicalisme.
a écrit :Je suis d'accord avec LCR : le parti c'est le parti et le syndicat... le syndicat. L'un n'a pas à intervenir dans les affaires de l'autre.
Ca, c'est une invention qui date du jour où Force Ouvrière, disons entre 1983 et 1984 a pris le pouvoir au sein du PCI : passage des enseignants du PCI de la FEN à FO avec remboursement des frais de voyage pour les camarades qui prennaient sur le champ une carte à FO, le PCI faisant le SO de FO... etc...
Les syndicats ont toujours discutés des problèmes des partis politiques et réciproquement.
Mais dire, le parti, c'est le parti, le syndicat, c'est le syndicat, c'est déjà refuser les futurs combats. Un syndicat aujourd'hui devrait expliquer qu'il faut voter contre Chirac et Raffarin, et pour dire ça, il faut faire de la "politique" dans le syndicat, expliquer les enjeux, et pas seulement commenter le code du Travail.
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