Dictature Ouvriere, comment?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par boispikeur » 21 Jan 2004, 22:16

P'tit chose, tu regardes trop la télé et surtout, tu lui fait trop confiance!

1/ Le proletariat, ce n'est pas seulement les ouvriers, ce sont tous ceux qui ont besoin de travailler pour vivre (en gros): tu peux sans doute te compter dans ces personnes; désolé (enfin, désolé...) si ça te fais du mal d'être un prolo;
2/ les ouvriers ne sont pas que ceux qui travaillent dans les usines (opinion personnelle, pas certain que ce soit partagé par tout le monde ici...)
3/ Je n'ai pas les derniers chiffres (qui ne doivent pas être très durs à trouver), mais selon l'INSEE, en 99, les ouvriers représentaient encore 27.31% de la population active. Non, les ouvriers n'ont pas disparu!
boispikeur
 
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Message par p'tit chose » 22 Jan 2004, 07:59

hé ho ! boiskipeur dit carrément que je me fais avoir !!!! :x

moi j'avais l'impression que faire la revolution c'etait pour un monde plus libre et plsu juste, c'est ce que j'ai toujours entendu

je comprend pas là

pourquoi tu t'accroche à faire la dictature ? et t'as intérêt à pas te tromper et "exproprier" que des bourgeois parce que sinon, les prolétaires qu'est-ce qu'ils vont te mettre !!!!! :roll: et d'ailleurs pourquoi t'as besoin d'une dictature alors que d'aprèsn toi la majorité qui est composée des ouvriers te permet de reprendre le pouvoir ??? :blink: ce serait un peu des fois parce que les ouvriers et prolétaires n'auraient pas tous envie d'une dictature, hein ? :dry:
p'tit chose
 
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Message par p'tit chose » 22 Jan 2004, 09:33

Salut Daisy ! :wub:

je suis d'accord avec tout ce que tu as dit !

mais quand meme, pour moi, je veux bien la revolution mais pas la dictature quoi ! la revolution sans tuer les gens, sans torturer, sans tout bruler comme ça se passe dans les dictatures, voilà !

et puis remplacer une dictature par une autre c'est peutetre pas une super solution !

mais surtout si les ouvriers ne veulent pas tous voter pour "la dictature proletarienne" c'est peut etre bien qu'en fait chez nous les ouvriers c'est des bourgeois, je veux dire qu'il pensent qu'ils auraient pljus a perdre dan sla revolution-dictature que dans la situation actuelle

je reprends : que pour eux c'est pas la peine de risquer de tout perdre dans une drole d'aventure revolutionnaire vu qu'ils ont quand même un niveau de vie largement superieur au reste du monde , je veux dire aux pays du tires monde qui ne sont pas europeens (afrique, amerique du sud, inde...)

A bientot Daisy :wavey:
p'tit chose
 
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Message par com_71 » 22 Jan 2004, 09:41

(p'tit chose @ jeudi 22 janvier 2004 à 09:33 a écrit : je veux bien la révolution mais pas la dictature quoi ! la révolution sans tuer les gens, sans torturer, sans tout brûler comme ça se passe dans les dictatures, voilà !
Mais on est des dictatoriaux vraiment atypiques, à qui tuer répugne, qui excluent formellement de torturer...
Renversant non ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par p'tit chose » 22 Jan 2004, 09:45

Daisy je reviens :wub:

parce que j'ai :247: a ça : et dans ce cas la c'est pas une majorite d'ouvriers que t'as sur les bras mais une majorite de bourgeois, ce qui est coton pour faire la revolution !!!

Ciao caio :wub:
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Message par p'tit chose » 22 Jan 2004, 11:12

Daisy :wub:

Ce que je veux dire est que si la "classe prolétarienne" se trouve aujourd'hui en France, vivre une existence quasi-bourgeoise pour ce qui est du niveau de vie en comparaison de sa situation dans le passé et de la situation prolétarienne dans le Tiers-Monde, tu risques d'attendre longtemps, très longtemps, une quelconque adhésion à ton projet révolutionnaire.

Les prolétaires français peuvent très bien estimer ce qu'il ont a perdre ou à gagner dans une aventure révolutionnaire. Vu ce qu'il savent du passé et du monde, ils doivent vite faire le calcul et arriver au résultat : on est quand même assez bien lottis comme ça, on ne va pas risquer de tout perdre.

En conséquent, avec un prolétariat embourgeoisé aussi bien matériellement que mentalement : ta révolution est impossible.

Il te reste une alternative : ou bien tu allumes et attise l'envie et le désir d'avoir plus encore que ce que l'on a, le désir de passer de petit-bourgeois à moyen-bourgeois voire grand-bourgeois. Et tu t'appuies là-dessus pour faire ta révolution, un conflit de classes à l'intérieur de la bourgeoisie ce qui est complètement absurde pour plusieurs raisons.

Ou bien tu te débrouilles pour que tes petits-bourgeois ex-prolétaires s'appauvrissent et redeviennent des prolétaires qui n'ont rien à perdre et tout à gagner, ce qui est plus cohérent que l'autre terme de l'alternative mais un peu ridicule quand même, surtout si tes nouveaux prolétaires apprennent que c'est toi qui t'es débrouillée pour leur faire tout perdre (là c'est très mauvais pour toi). :whistling:
p'tit chose
 
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Message par p'tit chose » 22 Jan 2004, 11:40

Daisy :wub:

En fait dans la société française d'aujourd'hui, il n'y a pas véritablement de lutte des classes. C'est une société trop riche pour ça et qui a en plus une gauche syndicale et politique traditionnelle. C'est très important.

Je t'explique : les société libérales produisent deux choses, la richesse et la misère. Cette misère est considérée, par les libéraux et la société libérale, comme acceptable. C'est une sorte de déchet inévitable. Et c'est cette misère qui pourrait dialectiser la société libérale, diviser, la polariser (la société libérale est informe, elle n'a aucune réalité sociale, elle est un marché bordélique d'individus qui consomment et produisent de la plus-value). Seulement en France, il y a la gauche : qui a joué un rôle de modérateur et travaille à résorber le déchet de la société libérale. Bref le travail de la gauche empêche la dialectique de la lutte des classes de s'installer, c'est un travail d'ajustement, de modération, d'équilibrage, de refroidissement du système libéral. Je me demande si Marx n'avait pas raison d'attendre dans son fauteuil du PC que la fin de l'histoire arrive nécessairement d'elle même, en fumant sa pipe. Il est archi-évident que les prolétaires d'aujourd'hui vivent 1000 fois meieux que les prolétaires d'hier, et le pire 100 fois mieux que les bourgeois d'hier. Le progrès technique, de la médecine, etc. y est pour quelque chose, bien sûr mais le travail de la gauche aussi. Ton problème c'est que les prolétaires d'aujourd'hui ne sont plus des prolétaires et qu'il n'y a pour eux aucune raison de se révolter. Si tu veux la révolution et la révolte : creuse l'écart entre des masses, de vraies masses, pas quelques centaines de milliers, absolument miséreuses et souffrantes et une vraie bourgeoisie qui soit une vraie caste. Donc laisse la société libérale vivre sa vie, ses cycles et quand vient la crise tu entre dans la brêche plutôt que de travailler à lisser les courbes et les aspérités, à sécuriser le prolétariat dans le système libéral. Ha la la ! :halalala:
p'tit chose
 
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