" Dictature du Prolétariat "

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par boispikeur » 17 Déc 2003, 14:49

(Patrickdu49 @ mercredi 17 décembre 2003 à 11:52 a écrit : Rhoo bah moi je manque grave de culture, j'ai jamais lu un seul bouquin politique de ma vie ...

Si certains veulent m'en faire cadeaux, je donne mon adresse en pv ... ;)   sinon j'ai pas de tunes a mettre dans de la lecture ... même pas dans une revue ... pourtant j'adorerais etre abonné à Marianne ou un truc comma ça ..

Tu sais Patrick, la lecture, on peut s'y mettre n'importe quand.
Ce qui manque surtout à bcp de monde, c'est l'envie, la motivation.

Je connais des personnes (à mon boulot...) qui ne lisent efffectivement jamais, qui me regardent parfois comme un extra terrestre quand j'ai mon bouquin à la pause dèj.
Mais ils existent les livres très courts, très bien et pas chers du tout! Ca peut être un moyen à se mettre à lire.

il y a des collections (Mille et une nuits, esprit frappeur) qui font des livres peu chers; tu peux trouver des livres d'occasion (Tu dois être d'Anjou, non? à Anger, tu dois bien pouvoir trouver des librairies "assez bien).
Enfin, tu peux commander les livres sur Internet pour des prix modiques.

A mon avis, c'est surtout l'envie qui te manques, plus que l'argent et/ou le temps: Même quand j'ai été au RMI, j'ai toujous trouvé la possibilité de m'acheter des bouquins (10 balles par semaine, c'est moins cher que des clopes, et/ou un ciné).

mais c'est vrai que c'est difficile de se remettre à lire, quand la lecture, ça n'a été qu'au bahut, et que tu associe livre et boulot (à mon taf, certains n'ont lu que les livres qu'il devaient lire au collège et/ou lycée).

Moi aussi, internet est un luxe (haut débit en plus!). Mais je n'ai pas la télé, je vais peu au resto, au ciné (mais j'y vais quand même, hein!).
Et j'achète des bouquins

Si tu veux, dis-nous sur quoi tu aimerais lire (quel thème), et je suis certain qu'on peut te trouver des bouquins très bien, et pas chers du tout (et qui se lisent!).

Reval à remonté le fil sur les livres de la "bibliothèque idéale du militant".
Tu pourras voir que beaucoup ont donné des noms de romans, et pas seulement des livres théoriques qui font mal à la tête.
boispikeur
 
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Message par alex » 17 Déc 2003, 15:31

Il ne faut pas oublier les bibliothèques où on peut trouver quelques livres intéressants...
alex
 
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Message par pelon » 17 Déc 2003, 16:16

(wolf @ mercredi 17 décembre 2003 à 13:55 a écrit :La réponseà la question devrait être "aucun d'entre eux", au sens strict.

Dans l'Idéologie Allemande il y a ceci:
a écrit :s'ensuit que toutes les luttes à l'intérieur de l'État, la lutte entre la démocratie, l'aristocratie et la monarchie, la lutte pour le droit de vote, etc., etc., ne sont que les formes illusoires sous lesquelles sont menées les luttes effectives des différentes classes entre elles (ce dont les théoriciens allemands ne soupçonnent pas un traître mot, bien qu'à ce sujet on leur ait assez montré la voie dans les Annales franco-allemandes et dans La Sainte Famille [21]); et il s'ensuit également que toute classe qui aspire à la domination, même si sa domination détermine l'abolition de toute l'ancienne forme sociale et de la domination en général, comme c'est le cas pour le prolétariat, il s'ensuit donc que cette classe doit conquérir d'abord le pouvoir politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l'intérêt général, ce à quoi elle est contrainte dans les premiers temps.


Mais c'est dans la lettre à Wiedmeyer que cite Lénine dans l'Etat et la Révolution, lettre du début des années 50 (1852) que Marx dit qu'il faut en passer par une phase de "dictature révolutionnaire du prolétariat".

Et après? En 1875 dans la critique du programme de Gotha:
a écrit :"Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l'Etat ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat ."

Tu oublies dans "Les luttes de classes en France" :

a écrit :
Malheur à Juin ! répète l'écho de l'Europe.

Ce fut la bourgeoisie qui contraignit le prolétariat de Paris à l'insurrection de Juin. De là son arrêt de condamnation. Ses besoins immédiats avoués ne le poussaient pas à vouloir obtenir par la violence le renversement de la bourgeoisie, il n'était pas encore de taille à accomplir cette tâche. Force fut au Moniteur de lui apprendre officiellement que le temps n'était plus où la République jugeait à propos de rendre les honneurs à ses illusions, et seule la défaite le convainquit de cette vérité que la plus infime amélioration de sa situation reste une utopie au sein de la République bourgeoise, utopie qui se change en crime dès qu'elle veut se réaliser. A ses revendications, outrées par la forme, puériles par le contenu et par là même encore bourgeoises dont il voulait arracher la concession à la révolution de Février, se substitua l'audacieux mot d'ordre de lutte révolutionnaire : Renversement de la bourgeoisie ! Dictature de la classe ouvrière !

En faisant de son lieu funéraire le berceau de la République bourgeoise, le prolétariat força celle-ci à apparaître aussitôt sous sa forme pure comme l'État dont le but avoué est de perpétuer la domination du capital, l'esclavage du travail. Les yeux toujours fixés sur l'ennemi couvert de cicatrices, implacable et invincible, - invincible parce que son existence à lui est la condition de sa propre vie à elle - force était à la domination bourgeoise libérée de toute entrave de se muer aussitôt en terrorisme bourgeois. Une fois le prolétariat momentanément écarté de la scène et la dictature de la bourgeoisie officiellement reconnue, force était aux couches moyennes de la société bourgeoise, à la petite bourgeoisie et à la classe paysanne, à mesure que leur situation devenait plus insupportable et leur opposition à la bourgeoisie plus rude, de se rallier de plus en plus au prolétariat. De même qu'auparavant elles ne pouvaient moins faire que de voir dans l'essor du prolétariat la cause de leur misère, maintenant elles la trouvaient fatalement dans sa défaite.
pelon
 
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Message par Nadia » 17 Déc 2003, 16:34

(pelon @ mercredi 17 décembre 2003 à 16:16 a écrit :
(wolf @ mercredi 17 décembre 2003 à 13:55 a écrit :La réponseà la question devrait être "aucun d'entre eux", au sens strict.

Dans l'Idéologie Allemande il y a ceci:
a écrit :s'ensuit que toutes les luttes à l'intérieur de l'État, la lutte entre la démocratie, l'aristocratie et la monarchie, la lutte pour le droit de vote, etc., etc., ne sont que les formes illusoires sous lesquelles sont menées les luttes effectives des différentes classes entre elles (ce dont les théoriciens allemands ne soupçonnent pas un traître mot, bien qu'à ce sujet on leur ait assez montré la voie dans les Annales franco-allemandes et dans La Sainte Famille [21]); et il s'ensuit également que toute classe qui aspire à la domination, même si sa domination détermine l'abolition de toute l'ancienne forme sociale et de la domination en général, comme c'est le cas pour le prolétariat, il s'ensuit donc que cette classe doit conquérir d'abord le pouvoir politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l'intérêt général, ce à quoi elle est contrainte dans les premiers temps.


Mais c'est dans la lettre à Wiedmeyer que cite Lénine dans l'Etat et la Révolution, lettre du début des années 50 (1852) que Marx dit qu'il faut en passer par une phase de "dictature révolutionnaire du prolétariat".

Et après? En 1875 dans la critique du programme de Gotha:
a écrit :"Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l'Etat ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat ."

Tu oublies dans "Les luttes de classes en France" :

a écrit :
Malheur à Juin ! répète l'écho de l'Europe.

Ce fut la bourgeoisie qui contraignit le prolétariat de Paris à l'insurrection de Juin. De là son arrêt de condamnation. Ses besoins immédiats avoués ne le poussaient pas à vouloir obtenir par la violence le renversement de la bourgeoisie, il n'était pas encore de taille à accomplir cette tâche. Force fut au Moniteur de lui apprendre officiellement que le temps n'était plus où la République jugeait à propos de rendre les honneurs à ses illusions, et seule la défaite le convainquit de cette vérité que la plus infime amélioration de sa situation reste une utopie au sein de la République bourgeoise, utopie qui se change en crime dès qu'elle veut se réaliser. A ses revendications, outrées par la forme, puériles par le contenu et par là même encore bourgeoises dont il voulait arracher la concession à la révolution de Février, se substitua l'audacieux mot d'ordre de lutte révolutionnaire : Renversement de la bourgeoisie ! Dictature de la classe ouvrière !

En faisant de son lieu funéraire le berceau de la République bourgeoise, le prolétariat força celle-ci à apparaître aussitôt sous sa forme pure comme l'État dont le but avoué est de perpétuer la domination du capital, l'esclavage du travail. Les yeux toujours fixés sur l'ennemi couvert de cicatrices, implacable et invincible, - invincible parce que son existence à lui est la condition de sa propre vie à elle - force était à la domination bourgeoise libérée de toute entrave de se muer aussitôt en terrorisme bourgeois. Une fois le prolétariat momentanément écarté de la scène et la dictature de la bourgeoisie officiellement reconnue, force était aux couches moyennes de la société bourgeoise, à la petite bourgeoisie et à la classe paysanne, à mesure que leur situation devenait plus insupportable et leur opposition à la bourgeoisie plus rude, de se rallier de plus en plus au prolétariat. De même qu'auparavant elles ne pouvaient moins faire que de voir dans l'essor du prolétariat la cause de leur misère, maintenant elles la trouvaient fatalement dans sa défaite.

Pff tout faux !
La première à parler de "Dictature du prolétariat", c'était Jenny Marx, d'ailleurs c'est elle qui a inventé le marxisme, son mari n'a fait que rédiger ses pensées à elle. Voilà.
Nadia
 
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Message par boispikeur » 17 Déc 2003, 16:38

(alex @ mercredi 17 décembre 2003 à 15:31 a écrit : Il ne faut pas oublier les bibliothèques où on peut trouver quelques livres intéressants...

=D> =D>

:emb: Merde! j'avais completement oublié, c'est vrai! :ph34r:
boispikeur
 
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Message par pelon » 17 Déc 2003, 16:43

(Nadia @ mercredi 17 décembre 2003 à 16:34 a écrit :
Pff tout faux !
La première à parler de "Dictature du prolétariat", c'était Jenny Marx, d'ailleurs c'est elle qui a inventé le marxisme, son mari n'a fait que rédiger ses pensées à elle. Voilà.
:hinhin: Tu as du le lire dans sa biographie écrite par Françoise giroud.
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Message par Nadia » 17 Déc 2003, 16:44

(reval71 @ mercredi 17 décembre 2003 à 09:06 a écrit :
a écrit :Première occurence ou non, qu'importe, il faut lire tous ces bouquins (et de préférence dans la langue originale, en allemand ou en russe.... )


Elitiste :D
Moi élitiste ??? Nan !!!

Parce que :

1- les livres marxistes en russe, ça coûte beaucoup moins cher (sur place, certes). Le principal problème est de trouver Trotski.

2- en lisant un article de Trotski de 4 pages en une semaine, je donne une possibilité inespérée à Patrickdu49 de me rattrapper à coup sûr ! Je suis sûre qu'il arrive à lire plus vite que cela en français ! Et certainement lit-il aussi plus vite que moi de toute façon, même quand je lis en français ! Je cherche désespérément quelqu'un qui lise plus lentement que moi, histoire de ne plus me sentir lanterne rouge, mais c'est mission impossible :( . Alors au moins, moi, en russe, je me peux trouver une excuse pour me justifier auprès des autres et ne pas passer pour une escargotte neuronale...
Nadia
 
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Message par Nadia » 17 Déc 2003, 16:46

(pelon @ mercredi 17 décembre 2003 à 16:43 a écrit :
(Nadia @ mercredi 17 décembre 2003 à 16:34 a écrit :
Pff tout faux !
La première à parler de "Dictature du prolétariat", c'était Jenny Marx, d'ailleurs c'est elle qui a inventé le marxisme, son mari n'a fait que rédiger ses pensées à elle. Voilà.

:hinhin: Tu as du le lire dans sa biographie écrite par Françoise giroud.
Ahhh je suis démasquée ! :ohmy:
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Message par Patrickdu49 » 17 Déc 2003, 20:11

Bon merci à tous ... je vais déjà voir par rapport a votre liens, là je verrais demain a tête reposée ... pour le moment je vais faire une pause internet ... overdose

je suis un peu flemard, et en même temps je vois rien passer j'ai même pas bien le temps de lire bien tout sur ce forum, + les autres forums qui existent + +++ chui crevé a rien fouttre lol .. ;)
Patrickdu49
 
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