par stef » 30 Sep 2003, 02:13
Barnabé,
Au-delà de tout le reste, ce que tu dis qui semble te tenir le plus à coeur, c'est :
CITATION Mais les excomunications au rabais entre groupuscules coupés de la classe ouvrière ne fait pas tellement avancé la reconstruction nécessaire de la 4ème internationale.[/quote]
Ce fragment - parmi des centaines d'autres - émane du dirigeant d'un "groupuscule coupé de la classe ouvrière" :
CITATION
En défendant la fidélité aux enseignements révolutionnaires du Parti, en prêtant appui à l'essor du mouvement ouvrier qui s'amorçait à cette époque (surtout après le printemps 1912), en combinant l'organisation légale et illégale, la presse et le travail d'agitation, les “ pravdistes ” rallièrent autour d'eux l'immense majorité de la classe ouvrière consciente, alors que les liquidateurs qui agissaient comme force politique uniquement en tant que groupe de “ Nacha Zaria ”, bénéficiaient de larges appuis auprès des éléments bourgeois libéraux.
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L'auteur de "La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky" n'avait en effet pas encore "réussi"...
Tant qu'on y est prenons un autre dirigeant de groupuscule :
CITATION
Monatte a franchi le Rubicon. De l'allié peu sûr, il est devenu tout d'abord l'ennemi hésitant, pour devenir ensuite l'ennemi direct. Nous devons dire cela aux ouvriers clairement, hardiment et sans ménagement.
Aux hommes bonasses et aussi à quelques malins qui se donnent l'air bonasse, notre appréciation pourra paraître exagérée et "injuste". Puisque Monatte fait l'union avec Dumoulin, uniquement pour le rétablissement de l'unité du mouvement "syndical". Uniquement ! [/quote]
Il s'agit bien sur de l'auteur des "Crimes de staline" à qui on reprochait aussi beaucoup ses manières de rustre.
Il est vrai qu'ils avaient un maitre qui lui-même écrivait :
CITATION Philosophie de la misère, mise en regard de Qu'est-ce que la propriété ? fait ressortir très défavorablement tous les défauts de la manière d'exposer de Proudhon. Le style est souvent ce que les Français appellent ampoulé. Un galimatias prétentieux et spéculatif, qui se donne pour de la philosophie allemande, se rencontre partout où la perspicacité gauloise fait défaut. Ce qu'il vous corne aux oreilles, sur un ton de saltimbanque et de fanfaron suffisant, c'est un ennuyeux radotage sur la “ science ” dont il fait par ailleurs illégitimement étalage. A la place de la chaleur vraie et naturelle qui éclaire son premier livre, ici en maint endroit Proudhon déclame systématiquement, et s'échauffe à froid. Ajoutez à cela le gauche et désagréable pédantisme de l'autodidacte qui fait l'érudit, de l'ex-ouvrier qui a perdu sa fierté de se savoir penseur indépendant et original, et qui maintenant, en parvenu de la science, croit devoir se pavaner et se vanter de ce qu'il n'est pas et de ce qu'il n'a pas. Puis il y a ses sentiments de petit-bourgeois qui le poussent à attaquer d'une manière inconvenante et brutale, mais qui n'est ni pénétrante, ni profonde, ni même juste, un homme tel que Cabet, respectable à cause de son attitude pratique envers le prolétariat français, tandis qu'il fait l'aimable avec un Dunoyer (conseiller d'État, il est vrai), qui n'a d'autre importance que d'avoir prêché avec un sérieux comique, tout au long (le trois gros volumes insupportablement ennuyeux, un rigorisme ainsi caractérisé par Helvétius : “ On veut que les malheureux soient satisfaits.[/quote]
Alors, un peu de rigeur s'impose. Ce n'est pas au Comité international que tu en as, mais à bien plus que cela.
Et l'OCI quant à elle a caractérisé les conceptions pablistes - comme d'une révision du marxisme, du trotskysme menant à la liquidation (si la Yougo ne te suffit pas...).
Ah j'oubliais : il y a le le mot "pabliste"... Ca fait hysthérique. C'est pas beau dans le vocabulaire. Mais là aussi : pourquoi celui-là et pas ohleriste, schachtmaniste, etc... - je n'ai jamais entendu dire la même chose. Etonnant, non ?
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