programme de transition

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par piter » 03 Juil 2007, 17:47

a écrit :Si les gens reprenaient le chemin de la lutte; si, dans le cadre de ces luttes, ils se battaient pour le contrôle des entreprises, l'ouverture des comptes. Si la grève générale inscrivait dans ses objectifs l'interdiction des licenciements en plus des grosses augmentations unformes, notre propagande durant les élections n'aurait pas été inutile bien plus, à mon avis, qu'un discours général sur le communisme. Question de période justement.


oui faire de la propagande pour tout cela est utile...mais pour des révolutionnaires est ce suffisant? il faut le faire mais le faire comme des révolutionnaires c'est à dire en y inscrivant dans une perspective de transition (l'alternative n'est évidemment pas entre un programme réformiste et de la propagande généraliste et abstraite pour le communisme, la question c'est comment partir des revendications actuelles qui répondent aux problèmes que se posent les travailleurs pour les conduire à comprendre la nécessité de la lutte révlutionnaire et les voies qui y conduisent par les mesures transitoires).
il ne s'agit pas de choisir entre les revendications immédiates et le programme révolutionnaire mais de trouver comment passer de l'un à l'autre, comment on fait comprendre la nécessité de ce passage et comment le réaliser.

si l'on se contente de fairte de la propagande pour des révendications économiques c'est bien et utile mais se contenter de cela c'est seulement combler le vide rempli autrefois par les organisations réformistes et par les syndicats...
la question est de construire une organsiation qui mène de façon conséquente la lutte pour les revendications économiques, mais ne se contente pas de remplacer le PC en mieux et intervienne en tant qu'organisation révolutionnaire en inscrivant les luttes dans une perspective de transition à la lutte pour la direction de la société par les travailleurs...
piter
 
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Message par piter » 03 Juil 2007, 17:58

a écrit :QUOTE 
les présenter dans une perspective de transition


Tu as déjà exprimé cette même question, Piter.
Pour ma part, elle me turlupine aussi, mais je la décompose en 2 parties, sans savoir répondre à aucune :
- est-ce vraiment l'objectif
- si oui comment y arriver


l'objectif fondamental pour les révolutoinnaires c'est d'éclairer les travailleurs sur les conditions nécessaires à leur émancipation, sur les objectifs et les moyens du mouvement d'émancipation. toute notre activité doit etre subordonner à cet impératifs, y compris notre participation aux élections.
donc oui au moins indirectement c'est l'objectif de faire comprendre la nécessité de la lutte révolutionnaire, il faut aussi savoir utilsier les élections et les luttes économiques dans cette perspectives, c'et justement l'idée du programme de transition.
pour comment là maintenant j'ai pas le temps de répodnre...
piter
 
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Message par regivanx » 03 Juil 2007, 18:38

Piter, je pense que cette question devrait-être traitée différement en fonction de chaque chapitre. Par quel chapitre voudrais-tu commencer ?
regivanx
 
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Message par piter » 04 Juil 2007, 10:35

a écrit :Piter, je pense que cette question devrait-être traitée différement en fonction de chaque chapitre. Par quel chapitre voudrais-tu commencer ?

par différents chapitres tu parle des différents moments du programme de transition ou plutot d'une part du pourquoi et d'autre part du comment?

je reprend mon post précédent que j'avait du finir en précipitation (avec un truc au milieu de l'écran disant "votre poste s'éteint dans une minute" vous voyez le genre...).

donc oui je pense que amener au moins les travailleurs les plus conscients à voir la transition que notre programme est susceptible de porter, à saisir le caractère possiblement transitoire d'une mesure comme le controle doit etre notre objectif, et meme notre objectif fondamental en tant que révolutonnaire , et que toute notre activité y compris campagne électoral, doit etre subordonnée à cet objectif, et plus généralement à faire comprendre aux travailleurs les voies du mouvement d'émancipation.
soit dit en passant si on n'apparait toujours comme n'allant pas au delà d'un programme réformiste conséquent, peut etre on gagnera plus facilement des gens, mais fatalement les gens que l'on gagnera seront gagnés sur la base de ce programme réformiste, autant dire dans ce cas là que peut etre on construit mais ce n'est pas une organsiation révolutionnaire que l'on construit....

sur le comment, c'est bien sur là que ça se complique, cela dit je ne coit pas que l'on répond à ces difficulté en abdiquant nos tache de révolutionnaire ou en ne les remplissant que de façon confidentielle (genre en discutant du programme révolutionnaire seulement avec les lycéens et les étudiants...).
ma proposition était tout simplement de préter un peut plus attention à l'usage que l'on fait des mesures transitoires, à comment on les inscrit dans notre programme et à plus développer les explications sur la portée d'une mesures comme le controle, montrer à quoi ça peut aboutir quand il y aura des luttes, afin que certains (et si possible pas seulement les "cadres révolutionnaires") y soient préparés, montrer que ce n'est pas seulement quelque chose de défensif (prévoir les licenciements...) mais aussi en quoi ça peut devenir pour les travailleurs un point de départ vers leur prise en main de l'économie .
ce qui ne veut pas dire faire campagne sur la révolution sociale mais seulement plus développer dans notre propangande (dans le sens large, notre presse, dans les meetings, etc..) les perspectives liés à la mesure qui était déjà au centre de notre programme
piter
 
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Message par Puig Antich » 04 Juil 2007, 22:13

Ce qui est central c'est la question du pouvoir politique. Toutes les révolutions se font quand différents facteurs - qui peuvent être la lutte de classe, la guerre, la crise économique - sape toute base sociale au gouvernement en place, et donc que les masses peuvent s'engouffrer dans une brèche pour poser la question de quelle classe dirige la société.

La propagande pour les mesures transitoires ne sont au final qu'une gymnastique pour ce moment là, lorsque ces mesures seront les tâches pratiques et urgentes des masses organisées en conseil, les premières mesures socialistes.

Et ça, ça vaut le coup d'être dit, c'est à dire que notre programme communiste est le programme autour duquel on propose de construire une opposition ouvrière et populaire qui est candidate à l'exercice du pouvoir politique.
Puig Antich
 
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Message par com_71 » 06 Juil 2007, 09:00

Extraits du "Programme de Transition" :

a écrit :la IV° Internationale appuie toute revendication, même insuffisante, si elle est capable d'entraîner les masses, même à un faible degré, dans la politique active, d'éveiller leur critique et de renforcer leur contrôle sur les machinations de la bourgeoisie.


a écrit :Il est impossible de prévoir quelles seront les étapes concrètes de la mobilisation révolutionnaire des masses. Les sections de la IV° Internationale doivent s'orienter de façon critique à chaque nouvelle étape et lancer les mots d'ordre qui appuient la tendance des ouvriers à une politique indépendante, approfondissent le caractère de classe de cette politique, détruisent les illusions réformistes et pacifiques, renforcent la liaison de l'avant-garde avec les masses et préparent la prise révolutionnaire du pouvoir.


a écrit :Bons sont les méthodes et moyens qui élèvent la conscience de classe des ouvriers, leur confiance dans leurs propres forces, leurs dispositions à l'abnégation dans la lutte. Inadmissibles sont les méthodes qui inspirent aux opprimés la crainte et la docilité devant les oppresseurs, étouffent l'esprit de protestation et de révolte, ou substituent à la volonté des masses la volonté des chefs, à la persuasion la contrainte, à l'analyse de la réalité, la démagogie et la falsification.


a écrit :Regarder la réalité en face; ne pas chercher la ligne de moindre résistance; appeler les choses par leur nom; dire la vérité aux masses, quelque amère qu'elle soit; ne pas craindre les obstacles; être rigoureux dans les petites choses comme dans les grandes; oser, quand vient l'heure de l'action : telles sont les règles de la IV° Internationale. Elle a montré qu'elle sait aller contre le courant. La prochaine vague historique la portera à son faîte.


Trotsky a dit je crois quelque part comme : le Programme de Transition (PT) n'est pas le programme du parti, mais un programme pour le parti, un instrument.

Les différents "chapitres" correspondent à la nécessité, pour les militants révolutionnaires de discerner les tendances progressives des masses, de s'adresser à elles pour les gagner à une adhésion à tel ou tel aspect de la politique de l'organisation révolutionnaire.

Mais ce n'est ni un manuel de construction du parti, ni un manuel pour une insurrection victorieuse.

Il n'y a pas de parti révolutionnaire en France, ni ailleurs. Il en manque le matériel humain, des millliers de travailleurs militants, dévoués aux intérêts de leur classe, indispensables pour donner chair et sang à n'importe quel programme.

On rapporte d'un dirigeant d'une organisation trotskyste (autre que LO) la préoccupation, revenant presque comme une litanie : "il faut peser". Le problème est "comment ?", car la préoccupation est légitime. Il y a peser en essayant de pénétrer les directions syndicales, peser en essayant de cohabiter avec le moindre transfuge de la gauche réformiste... Et il y a se dire : "nous ne pourrons avoir une chance de peser que si nous gagnons et formons, contre les circonstances ou aidés par elles, ces milliers de militants révolutionnaires". Pour cette tâche (comme pour toutes les autres) il n'y a pas de solution toute faite dans le programme de transition.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 06 Juil 2007, 09:27

(piter @ mercredi 4 juillet 2007 à 11:35 a écrit : soit dit en passant si on n'apparait toujours comme n'allant pas au delà d'un programme réformiste conséquent, peut etre on gagnera plus facilement des gens, mais fatalement les gens que l'on gagnera seront gagnés sur la base de ce programme réformiste, autant dire dans ce cas là que peut etre on construit mais ce n'est pas une organsiation révolutionnaire que l'on construit....

Je n'avais pas lu cette critique implicite de récentes apparitions de LO.

Ce n'est pas parce que, ponctuellement, une organisation fait le choix d'apparaître largement sur autre chose que le développement de la totalité de son programme (et comment faire autrement ?), qu'elle efface tout le reste, ses convictions, ses traditions, la manière qu'elle a d'essayer d'influencer son milieu...


En fonction de la situation, il a été sous-entendu : "je suis révolutionnaire, pas vous dans votre majorité, mais je vous demande d'approuver un tel programme, correspondant à vos intérêts, malgré le fait qu'il soit proposé par une révolutionnaire".

(on peut expliquer, pour ceux que ça intéresse, que c'est seulement une organisation révolutionnaire, qui pouvait proposer ce programme).

Je ne crois pas que le problème de l'heure soit l'afflux de gens gagnés sur un autre programme que le notre...
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Message par piter » 06 Juil 2007, 13:48

a écrit :Je ne crois pas que le problème de l'heure soit l'afflux de gens gagnés sur un autre programme que le notre...

parce qu'il n'y a pas vraiment d'afflux tout court...

a écrit :Ce n'est pas parce que, ponctuellement, une organisation fait le choix d'apparaître largement sur autre chose que le développement de la totalité de son programme (et comment faire autrement ?), qu'elle efface tout le reste, ses convictions, ses traditions, la manière qu'elle a d'essayer d'influencer son milieu...

c'est un ponctuellement un peu sur la durée quand meme non...
la participation des révolutionnaires aux élections doit elle servir à ce qu'il puisse faire connaitre leur programme (avec transition des luttes prochaines jusqu'au luttes révolutionnaires)...ou a faire connaitre un autre programme?

il me semble qu'avancer des mesures transitoires est censé faire la liaison entre des objectifs susceptibles d'etre repris par beaucoup pour les prochaines luttes et le programme révolutionnaire. il me semble que fondamentalement c'est ça qu'il faut parvenir à réaliser.
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Message par Cartapus » 06 Juil 2007, 14:28

(piter @ vendredi 6 juillet 2007 à 14:48 a écrit :
la participation des révolutionnaires aux élections doit elle servir à ce qu'il puisse faire connaitre leur programme (avec transition des luttes prochaines jusqu'au luttes révolutionnaires)...ou a faire connaitre un autre programme?

il me semble qu'avancer des mesures transitoires est censé faire la liaison entre des objectifs susceptibles d'etre repris par beaucoup pour les prochaines luttes et le programme révolutionnaire. il me semble que fondamentalement c'est ça qu'il faut parvenir à réaliser.

Le programme des révolutionnaires, c'est... la révolution. Mais on ne peut pas vraiment défendre ça dans le cadre d'une élection, n'est-ce pas ? En tout cas pas sans une situation révolutionnaire.

Alors on défend des mesures qui ont une chance d'être reprises, comprises, approuvées par les travailleurs, qui correspondent à leurs préoccupations du moment, qui "appuient la tendance des ouvriers à une politique indépendante," (voir citation de L.T. plus haut). Et on en profite pour expliquer, argumenter, convaincre de la nécessité d'une politique indépendante, dénoncer la soumission des réformistes à la bourgeoisie, montrer que les révolutionnaires sont les seuls à défendre réellement une politique pour les travailleurs.

Le caractère transitoire n'est pas un label de qualité qu'on pourrait décerner à chaque mesure d'un programme électoral, il est dans le choix même de ces mesures, en liaison avec l'état du mouvement ouvrier. Ce n'est pas en disant à la fin de chaque meeting : " et ces mesures nous conduiront inexorablement à la révolution et à la prise du pouvoir" qu'on fera progresser nos idées.

Le programme de transition n'est pas un livre de recettes, c'est une stratégie pour cette période historique, qui est le condensé de l'expérience du mouvement ouvrier révolutionnaire. Il s'agit de pouvoir proposer à chaque étape un nouveau pas en avant.

"S'orienter de façon critique", c'est sans doute la partie la plus délicate, parce qu'elle suppose d'analyser la situation, les rapports de force, l'état d'esprit de la classe ouvrière, sans prendre nos désirs pour des réalités. Et qu'il n'y a aucun livre pour nous dire si on s'est trompé : nous n'avons que notre propre critique pour cela.
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Message par piter » 07 Juil 2007, 10:31

a écrit :Le programme des révolutionnaires, c'est... la révolution. Mais on ne peut pas vraiment défendre ça dans le cadre d'une élection, n'est-ce pas ? En tout cas pas sans une situation révolutionnaire.

Alors on défend des mesures qui ont une chance d'être reprises, comprises, approuvées par les travailleurs, qui correspondent à leurs préoccupations du moment, qui "appuient la tendance des ouvriers à une politique indépendante," (voir citation de L.T. plus haut). Et on en profite pour expliquer, argumenter, convaincre de la nécessité d'une politique indépendante, dénoncer la soumission des réformistes à la bourgeoisie, montrer que les révolutionnaires sont les seuls à défendre réellement une politique pour les travailleurs.


entre dire ça et dire qu'en dehors des périodes révolutionnaires les révolutionnaires ne peuvent qu'oposer un réformisme conséquent aux soi-disants réformistes, quelle est la différence?

a écrit :Ce n'est pas en disant à la fin de chaque meeting : " et ces mesures nous conduiront inexorablement à la révolution et à la prise du pouvoir" qu'on fera progresser nos idées.

là tu caricature vraiment...

a écrit :Il s'agit de pouvoir proposer à chaque étape un nouveau pas en avant.


oui, mais pour faire vraiment comprendre ce pas en avant, il faut l'inscrire dans la perspective des pas suivants...
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