Pelon,
Personne ne doute que tu te situes sur un terrain de classe (il faudrait être dingue !), je ne sais pas ce qui te fais en douter, mais c'est un glissement de plume soit une incompréhension.
Pour prendre l'exemple du Mexique/Argentine, voici ce que ceci m'inspire.
Tu écrivais :
"nous dirions aussi : (...) vous avez des frères : les chicanos (bien entendu) mais aussi les noirs des ghettos mais aussi la classe ouvrière américaine etc.".
Ce qui est incontestable mais reste sur un terrain extraordinairement abstrait, à la limite idéologique (au sens où il s'agit de convaincre d'une "idée").
Pour ma part, je pense que dans le cas de la situation argentine, je serais surtout intervenu pour réaliser la jonction avec le mouvement ouvrier britannique (en tout cas MATERIALISER cette jonction serait mon obsession). Exemple : s'addresser au Trade Unions pour qu'ils dénoncent l'intervention, agissent en conséquence, etc. Inviter des militants/Dirigeants syndicaux à Buenos Aires, etc. A partir de là, il me semble que la nécessaire différenciation avec la bourgeoisie nationale est règlée.
J'insiste là dessus car je pense que la conscience procède de l'action. D'où la nécessité de concrétiser une propagande certes indispensable par une agitation qui ne l'est pas moins.
Ou, pour dire les choses plus simplement : l'enfer est pavé de bonnes intentions....