(pelon @ samedi 10 septembre 2005 à 16:30 a écrit : Je ne suis pas d'accord mais on ne va pas se lancer dans une discussion sur la statistique. Le salaire médian peut augmenter et le salaire des ouvriers de base baisser.
Merci pour les stats que j'ai eu la flemme de chercher, avec quoi n'es-tu pas d'accord ? moi, je crois que je suis d'accord avec toi : le salaire médian peut augmenter sans que le salaire des déciles inférieurs (les plus bas salaires, ceux des gens qui gagnent moins que ce salaire médian) n'augmente. Et personne n'a dit l'inverse. Mais le salaire moyen peut augmenter alors que seul le salaire des 10 % supérieurs augmente, sans que l'ensemble bouge ! C'est l'exemple classqiue : si Einstein arrive dans une classe, la moyenne augmente, pas la médiane. (En réalité, même pas, car Enstein a eu une note moyenne au bac... mais il s'est bien rattrapé ensuite !)
Quand Clavez dit :
a écrit :ce qui me gene dans ces histoires de salaire médian c'est que l'on fait comme si le monde des salaires était homogène. Ce n'est pas vrai. Je ne suis pas sûr que l'on puisse agréguer un salaire d'ouvrier et un salaire de PDG, d'une part mais un salaire de prof et un salaire d'ouvrier non plus.
Je crois que là encore, parler en médiane, déciles, est plus parlant : si on parle des 10 % qui gagnent le moins en France, ou des 10 % qui gagnent le plus, on a bien des couches un peu plus homogènes, non ? Si on donne le "salaire moyen" comme font parfois les patrons, c'est là qu'on mélange tout !
Thomas Picketty, un économiste proche du PS, a fait une remarquable étude (de 7 ou 800 pages !) sur l'impôt en France depuis 1914. Il a isolé non seulement le décile supérieur, mais le centile et même au-delà : sur 25 millions de ménages, prendre les 10 % supérieurs c'est prendre 2,5 millions de foyers, mais le 1% du dessus, ce n'est plus que 250 000 ménages, et si on descend encore : 0,1 % ou même 0,01 % on finit par trouver les 200 familles !