Pour l'immobilier : pas complètement, mais dans une large mesure, l'immobilier dépend d'un facteur non reproductible par le travail humain : la terre (l'emplacement, si l'on veut). Donc, c'est un cas un peu bâtard. C'est une marchandise par certains aspects (on peut construire des appartements... ou en détruire, et ces appartements peuvent être de plus ou moins belle qualité), mais c'est aussi un bien de monopole (on ne peut pas construire autant d'appartements que l'on veut en un lieu donné).
Le marché de l'immobilier se comporte donc par certains aspects comme un marché de marchandises (produites par le travail humain), et par d'autres aspects comme un marché de monopole. En plus, un bien immobilier ne se détruit pas - ou très peu - en étant "consommé" : c'est donc avant tout un placement, une réserve de valeur, et un moyen pour les capitalistes de gagner de l'argent en achetant pour louer.
Tout cela explique que le prix de l'immobilier, à l'achat comme à la location, peut varier énormément indépendamment des variations du coût de la construction et de l'entretien des appartements.
Cela ne réfute donc pas l'analyse de Marx, qui reste très générale et qui traite avant tout du cas général (les marchandises reproductibles) dans ce petit livre.