Nadia merci d'avoir choisi comme avatar "la véritable histoire de Lutte ouvrière" de Robert Barcia, alias Hardy.
Que peut-on y lire à propos de l'un de vos éminents dirigeants sur cette période de l'occupation allemande ?
"Je me retrouvai à diffuser clandestinement, en plus de Défense de la France, l'Humanité, Front national (...) et quelques autres." (pages 43-44) Etais-ce du nationalisme ?
Non, je le pense pas comme vous ! La lutte de libération nationale est une des dimension du combat communiste consubstentielle au combat de l'internationalisme prolétarien, ce que n'a jamais compris le trotskysme, qui reste un courant de pensée minoritaire et apatride dans les classes ouvrières du monde.
Comme vous le savez, le jeune Robert Barcia fut arrêté pour son activité clandestine dans les rangs de la résistance communiste française, par les mêmes Brigades spéciales qui ont fait torturer puis assasiner les partisans de la très célèbre Affiche rouge, tous fusillés par ceux que vous qualifiez avec votre ligne défaitiste et votre angèlisme pacifiste de "braves soldats allemands, ouvriers sous l'uniforme du IIIe Reich", que le peuple de France appelait "les boches, les frisés, les hulants, les mangeurs de patates, etc." depuis la guerre de 1870.
Le mot d'ordre "à chacun son boche" fut justifié par les conditions du soulèvement insurrectionnel du peuple en arme, contre leurs oppresseurs hitlériens.
Robert Barcia alors à la prison de la santé s'explique en pousuivant page 59. "Nous avions écrit au haut du mur [de notre cellule] "Prolétaires de tous les pays unissez-vous" en belles lettres calligraphiées avec du fusain. Avec du fusain aussi, nous avions fait de mémoire, un grand portrait de Joseph Staline. Nous en étions très fiers...".
Enfin, il me paraît inutile de continuer à tenter d'échanger des arguments que votre
sectarisme et votre autisme idéologique rendent totalement stéril vis-à-vis des débats qui ont cours dans la classe ouvrière.
Pour conclure sur le patriotisme et l'internationalisme, qui sont deux valeurs fondamentales de la pensée communiste, posture politique totalement antinomique de la peste du nationalisme, je vous confirme ma pensée par ce qu'en dit le camarade Mao Tsétoung, en 1938, dans "Le rôle du Parti communiste chinois dans la guerre nationale".
"Le communiste, qui est internationaliste, peut-il être en même temps patriote ? Nous pensons que non seulement il le peut, mais il le doit. Ce sont les conditions historiques qui déterminent le contenu concret du patriotisme. Il est dans l'intérêt du peuple de contribuer par tous les moyens à la défaite de l'agresseur. C'est pourquoi les communistes doivent unir le patriotisme à l'internationalisme (...). Dans la guerre de libération nationale, le patriotisme est donc une application de l'internationalisme".
C'est la raison pour laquelle, notre antifascisme historique nous a fait voter contre Le Pen au second tour du 21 avril 2002, contrairement à Lutte ouvrière qui s'est fait
l'injure devant la jeunesse et la classe ouvrière de se croiser les bras.