Les "Working Rich" ?

[Zappa]

Je plaque sans doute des schémas un peu trop simplistes sur l'Histoire mais il me semble qu'au 19è on était plus dans une configuration où la bourgeoisie gérait assez largement ses affaires sans trop d'intermédiaire, y avait pas de grandes familles capitalistes qui gardaient la charge de dirigeants d'entreprise. Aujourd'hui ces temps sont révolus et les intermédiaires dans la gestion des affaires capitalistes se sont multipliés, créant une bonne masse de ces salariés riches. Après, dire qu'ils éclipsent les rentiers, c'est tout simplement faux. Ils les éclipsent effectivement sur un plan médiatique, sur un plan de la propagande et pour des raisons évidentes. On préfère montrer le gars qui a réussi après 8 ans d'études dans les grandes écoles, qui travaillent dur et " mérite " plutôt que de montrer les rentiers/héritiers, la bourgeoisie chimiquement pure si l'on peut dire.

[sylvestre]

là ou les footballeurs se distinguent peut être des traders, c'est que la fraction de très riches footballeurs est ultra minoritaire par rapport à l'ensemble. Les internationaux qui disputent la coupe du monde (et on ne parle là que des joueurs qui jouent ou ont joué en Europe) et dont les salaires se rapprochent un tant soit peu des sommes du monde de la finance, ne doivent pas être plus d'une trentaine. Les autres vivent très bien, mais c'est quand même pas les même sommes, quant à l'arrière droit du Honduras...
Justement, c'est la même chose pour les traders, on ne parle que du sommet de l'iceberg :

http://www.diagnostic-expertise.com/credit...erale-2264.php#

D'après Le Parisien qui dévoile ce matin le rapport rédigé à partir des résultats de ce questionnaire, une large majorité des traders de la Société Générale toucheraient un salaire mensuel avoisinant les 1.500 euros. Pas encore le seuil de pauvreté donc mais bien loin des sommes astronomiques évoquées en pleine crise des subprimes (ces crédits immobiliers à risque américains) et qui ont encore cours au sein d'autres groupes financiers, notamment à l'étranger. Seul 13% de ces derniers gagneraient plus de 5.000 euros par mois.