mouvement ouvrier aux Etats-Unis et syndicalisme

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Combat » 09 Mai 2007, 19:19

Non je ne suis pas hors sujet car le fil discute de lectures sur le mouvement ouvrier aux Etats Unis. A moins que je me trompe, le SWP etait un parti ouvrier revolutionnaire et le principal parti trotskyste dans cette partie du monde. Sa destruction dans les annees 60 est surement un evenement important pour comprendre l'etat de faible conscience politique de la classe ouvriere dans ce pays.
Combat
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2006, 22:22

Message par othar » 09 Mai 2007, 21:04

[quote=" (Combat @ mercredi 9 mai 2007 à 20:19"]
Non je ne suis pas hors sujet car le fil discute de lectures sur le mouvement ouvrier aux Etats Unis. A moins que je me trompe, le SWP etait un parti ouvrier revolutionnaire et le principal parti trotskyste dans cette partie du monde. Sa destruction dans les annees 60 est surement un evenement important pour comprendre l'etat de faible conscience politique de la classe ouvriere dans ce pays.
le gauchiste dans toute sa splendeur !

à la rigueur on pourrait discuter de pourquoi le Parti Communiste ne s'est jamais implanté aux Etats-Unis (et en Angleterre)

A l'échelle des Etats-Unis, le SWP était un groupuscule, regroupant des gens courageux, mais cela ne suffit pas pour s'accrocher à un drapeau pendant des dizaines d'années

sa disparition n'a pas entraîné un affaiblissement de la consience du prolétariat US
mais elle en est une des manifestations

tu devrais arrêter de "militer" sur internet, mais essayer de discuter avec des gens autour de toi, rencontrer des militants en chair et en os puis militer (et donc te former) dans la vraie vie !

ça t'aiderait sans doute à ne plus raisonner dans le vide
othar
 
Message(s) : 0
Inscription : 21 Mars 2004, 22:00

Message par Combat » 09 Mai 2007, 21:11

Ce n'est pas la destruction du SWP qui entraine la faible conscience; elle est plutot le symptome d'un phenomene bien plus grand, celui de l'influence du capitalisme imperialiste sur l'aristocratie ouvriere et les elements qui autrement auraient pus etre gagnes aux idees revolutionnaires.
Il faut eviter de lire ce que l'on veut dans les ecrits des autres. Quant aux accusations de gauchisme et militantisme sur internet, je m'en moque. Lorsqu'on a pas d'arguments politiques, c'est bien connu on utilise les invectives personnelles, ce qui est manifestement le cas ici. Je n'ai pas a prouver quoique ce soit.
Combat
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2006, 22:22

Message par pelon » 09 Mai 2007, 23:03

Non, le SWP a été une organisation importante à l'échelle du mouvement trotskyste, et certainement celle sur laquelle Trotsky entrevoyait le plus de perspectives compte tenu du nombre de militants ouvriers qu'elle avait su gagner et des grèves menées, avant tout celle des camionneurs. Mais à l'échelle du mouvement ouvrier américain elle est restée totalement marginale, quasiment inconnue de la classe ouvrière; un peu plus connue chez les étudiants grâce au mouvement pacifiste des années 60. (C'est à cette époque que la CIA a infiltré un certain nombre d'agents.)
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par BuenaventurayAndreu » 19 Juin 2007, 14:21

A voir à tout prix , le prodigieux film-documentaire de Barbara Koeppel
" Harlan County USA " , sorti en 1976 , et relatant une grève victorieuse de mineurs de charbon pendant 1 an ( 1973 - 1974 ) , c'est un chef d'oeuvre =D>
BuenaventurayAndreu
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Juin 2007, 12:56

Message par artza » 22 Juil 2007, 10:48

En relisant tout ça, je relève un oubli majeur.

La super autobiographie de Mary Jones, syndicaliste américaine, née en Irlande en 1830 dans une famille pauvre émigrée aux Etats-Unis en 1835. Institutrice puis couturière.

"J'aimais mieux coudre que faire le patron avec des enfants".

Mariée avec un ouvrieur fondeur syndicaliste.

Elle perdit son mari et ses quatre enfants au cours d'une épidémie de fièvre jaune en 1867.

En 1871 son atelier de couture fut détruit lors de l'incendie de Chicago.

C'est alors qu'elle rejoignit l'organisation des Chevaliers du travail.

"J'étais de plus en plus préoccupée par les luttes ouvrières et je décidais de prendre une part active aux efforts de la classe travailleuse pour améliorer ses conditions de vie et de travail".

Elle est morte à 95 ans toujours lucide et active,condamnant la prohibition, "la prohibition a pris à l'ouvrier sa bouteille de bière et lui a fermé le cabaret qui était son seul club à lui. Les riches continuent à siroter (...). L'ouvrier, lui, n'a d'autre assomoir que le "club" (la matraque en anglais, jeu de mots intraduisible ) des policiers".

Sur le mouvement ouvrier elle regrettait l'ancien temps ou "les représentants de la classe ouvrière ne se prélassaient pas dans des fauteuils de velours pour conférer avec les exploiteurs des ouvriers; ils n'allaient pas dîner dans des hôtels à la mode avec des specimens du Grand Capital".

Mais néanmoins conclut-elle, "l'avenir est entre les mains rudes et fortes du prolétariat".

Dans son journal d'exil Trotsky présente l'autobiographie de M. Jones qu'il dit lire "avec délectation".

a écrit : une héroïque prolétaire américaine, sans complexes ni phrases mais aussi sans philosophie. (...). Mother Jones se fixe à chaque fois les buts les plus modérés: more pay and less hours (davantage de salaire et moins d'heures de travail), et elle y va par de hardis chemins révolutionnaires. (...). Jones dévoile au passage un effrayant tableau des dessous du capitalisme américain et de sa démocratie. On ne peut pas sans frêmir et maudire lire ses récits de l'exploitation et de la mutilation des petits enfants dans les fabriques!
artza
 
Message(s) : 2525
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Précédent

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)