Zeanticipe je n'ai pas ta "ostalgie"

car je me souviens de quelques diffs musclés en particulier à la SKF à Ivry, puis de quelques exclusions de la CGT mais il y a quelques vérités dans tes propos.
Car si les dirigeants du PCF ont été, sont encore de parfaites crapules staliennes comme il se doit, les militants de base qui donnaient vie à nombreuses structures sociales locales rendaient la vie moins pénible et avec un parti à 25% et surtout ce qu'il y avait dans la tête des gens, le patronat ne faisaient pas entièrement ce qu'il voulait et çà c'était bien plus important.
Dans ma jeunnesse, je pensais naivement que le PC allait décliner et que nous allions progresser mais malheureusement, le nombre de personnes au CLT est à peu près identique à ce qu'il était quand j'ai commencé à militer dans les années 70, et surtout je vois toujours les mêmes têtes...
Oui le PC a décliné et pas qu'électoralement maheureusement car sa présence militante au sein des entreprises par l'intermédiaire de la CGT a fortement descendu ; il est rare maintenant de rencontrer des militants qui se disent au PC. Et c'était ce qui faisait sa force mais c'était aussi une pression contre les patrons car ces militants dévoués à leur classe , à leur idéaux, à leur espérance étaient prêts défendre les intérets des ouvriers devant les patrons , même si certains n'avaient qu'une idée vague du communisme.
Je n'ai pas un regret exagéré de la disparition du PC car la politique qu'il a mené à conduit à une impasse et surtout l'idéal communiste qu'il a inculqué à ses militants était fondé sur des mensonges ; alors quand ceux-ci se sont effrondrés, eux se sont effrondrés aussi. Il n'y avait plus d'espoir et la politique menée conduisait à une cul de sac.
Malheureusement ces militants parce que formés, plûtot déformés par une autre politique, n'ont pu se tourner vers d'autres organisations pour donner un coup de jeunnessse à la Vieille Taupe.
Et je ne sais pas comme Artza le dit si ces militants avaient un idéal d'égalité, de société sans exploitation, sans patron, peut-être mais c'était très confus.
A contrario, ils avaient un vrai sens de classe, de la dignité, de la force de la classe ouvrière et c'est ce qui les faisait respecter des patrons.
Moi comme toi Zeanticipes, je me souviens des militants du PC du dimanche vendant au coin de l'avenue leur Huma (et avec Vaillant, puis Pif et Pif Gadget !) et de mon père me filant la monnaie pour aller acheter l'Huma-Dimanche (et Vaillant !

) mais aussi des discussions que j'ai eu avec ce militant à l'adolesccence après Mai 68 et avant les camarades de LO. Et des premiers bouquins passés...
C'était il y a bien longtemps et je ne sais pas si mon idéal est le "bonheur pour tous "... Je pense hélas que le bonheur comme le fait d'être heureux, est individuel et indépendant de son sort proprement matériel ; même si celui-ci y contribue largement et qu'il me paraît difficile d'être heureux et d'être dans la misère. Les soucis matériels enlevés, on est plus disponible pour être heureux et pour le bonheur. Mais c'est parfois dans des conditions spécifiques étrangement pas incompatible...
Et on peut être heureux et vivre dans un bonheur relatif, et ne pas être satisfait du sort qui fait à la grande majorité des habitants de cette planéte.
Ce qui est mon cas.
Lannig heureux et militant !