Merci, je savais qu'il était socialiste mais je ne savais pas que ses convictions étaient aussi réfléchies.
C'est effectivement un très beau texte, qui pose bien les problèmes, clairement et nettement, montrant la différence entre des lois scientifiques qui ont un caractère plus ou moins incontestable ou reconnu et les lois de l'évolution des sociétés ou d'organisation (l'économie) qui n'ont pas ce caractère de vérité absolue que les économistes bourgeois d'aujourd'hui voudraient leur donner. L'égoïsme des modèles économiques a beau être une tendance innée de l'homme, elle est toujours tempéré par son besoin de reconnaissance sociale, son sentiment d'appartenance à la communauté. Le passage qui trouble Zelda y trouve son explication. C'est le désespoir exprimé par son interlocuteur qui lui demande pourquoi tient-il tant que cela au maintien de la race humaine... certains des écolos radicaux actuels se pose la question de la légitimité de l'occupation de la planètre par les humains un peu dans les mêmes termes.
Quant à ce dernier paragraphe sur la question du contrôle démocratique de la société par les producteurs et les membres de la société, même dans le cas de la disparition de la propriété privée, comment ne pas souscrire à ces mots ?
Cela dit, et pour tempérer un peu ce que l'on ressent à lire cette grande voix parler socialisme, disons aussi qu'il me semble me souvenir qu'Einstein était favorable à l'existence de l'Etat d'Israël (jusqu'à quel point, je n'en sais rien) dont je crois qu'on lui avait proposé la première présidence, et qu'il était pacifiste. Certes, Israël de 1948, au sortir des camps, l'Israël qui accueille les réfugiés de l'Exodus, ne représentait pas exactement la même chose qu'aujourd'hui dans la perception commune (même si Sharon et des assassins d'extrême-droite pratiquaient déjà une sauvage "purification ethnique"). Et la question du pacifisme à quelques années d'Hiroshima, alors que l'URSS et la Chine ne possédaient pas la bombe n'avait pas non plus la même signification.