
Retour vers le passé ! Voilà en quelques mots la politique de la classe dirigeante russe ! A Moscou, la Douma se penche sur une proposition de loi pour remplacer le jour férié du 7 novembre (anniversaire de la Révolution d’Octobre, déjà rebaptisé « jour de la réconciliation » par Poutine) par celui du 4 novembre, qui célèbrerait la fin du « temps des troubles » en 1612 et qui serait la « Journée de l’Unité du Peuple ».
A Irkoutsk, les dirigeants locaux vont encore plus loin : il ne s’agit pas seulement de gommer l’histoire révolutionnaire de la Russie, mais de célébrer les blancs, ces troupes contre-révolutionnaires qui, alliées des capitalistes de tous les pays, ont déclenché la guerre civile contre la jeune république des soviets. Ainsi, le 3 novembre une statue a été érigée dans la célèbre ville sibérienne à la gloire de l’amiral Kolchak, officier blanc connu pour sa répression sanglante à l’encontre des ouvriers et des paysans de Sibérie. Selon l’agence de presse russe « Novosti », cette statue, inaugurée avec la présence du gouverneur régional d’Irkoutsk, les chefs de l’administration municipale et les Cosaques d’Irkoutsk, mesure 4,5 mètres de haut, et symboliserait « l’idée de la réconciliation d’une société divisée ». Cette idée même de « réconciliation » entre rouges et blancs, communards et versaillais, prolétaires et bourgeois, ne signifie rien d’autre que la paix sociale qui permet à une minorité de s’engraisser sur le dos de la majorité de l’humanité.
Dès le 4 novembre, les anarchistes du groupe local de « l’Action Autonome » ont protesté contre l’édification d’une statue commémorant ce sanglant amiral blanc. Les anarchistes se sont rassemblés au pied de cette statue avec une banderole : « Kolchak : bourreau sibérien ! », et ont distribué un tract « Aujourd’hui Kolchak, demain Hitler ? ». Dans ce tract, on peut lire : « C’est une insulte pour la mémoire des 200.000 Sibériens morts pendant les treize mois de pouvoir du sanglant amiral. On nous dit que cette statue devrait devenir un symbole de la réconciliation et de la paix entre rouges et blancs. Pour nous, elle signifie la réconciliation avec la dictature et la signature de la paix avec la répression ».
Ce rassemblement, auquel se sont joint aussi des membres du Parti « Communiste », s’est déroulé pacifiquement et sans aucune arrestation.
Le 7 novembre, jour anniversaire de la Révolution d’Octobre, les anarchistes d’Irkoutsk se sont joints à la manifestation devant le palais des sports de la ville. Ils ont brandit des drapeaux rouges et noirs, ainsi que des banderoles « La révolution maintenant ! » et celle préparée pour l’action du 4 novembre « Kolchak : bourreau sibérien ! ». Très vite, les flics ont commencé à harceler les anarchistes, d’autant qu’un membre de l’administration municipale est venu (le chef du bureau des religions !) et a demandé aux flics d’arrêter les anarchistes. Aussi, dès le début du rassemblement, cinq d’entre eux ont été arrêtés. Après la manifestation qui est allée du Palais des Sports à la flamme éternelle, trois autres libertaires furent interpellés. Les militants arrêtés ont été libérés en fin d’après-midi, et attendent une comparution éventuelle devant le tribunal.
Source : site de l'Action Autonome
A Irkoutsk, les dirigeants locaux vont encore plus loin : il ne s’agit pas seulement de gommer l’histoire révolutionnaire de la Russie, mais de célébrer les blancs, ces troupes contre-révolutionnaires qui, alliées des capitalistes de tous les pays, ont déclenché la guerre civile contre la jeune république des soviets. Ainsi, le 3 novembre une statue a été érigée dans la célèbre ville sibérienne à la gloire de l’amiral Kolchak, officier blanc connu pour sa répression sanglante à l’encontre des ouvriers et des paysans de Sibérie. Selon l’agence de presse russe « Novosti », cette statue, inaugurée avec la présence du gouverneur régional d’Irkoutsk, les chefs de l’administration municipale et les Cosaques d’Irkoutsk, mesure 4,5 mètres de haut, et symboliserait « l’idée de la réconciliation d’une société divisée ». Cette idée même de « réconciliation » entre rouges et blancs, communards et versaillais, prolétaires et bourgeois, ne signifie rien d’autre que la paix sociale qui permet à une minorité de s’engraisser sur le dos de la majorité de l’humanité.
Dès le 4 novembre, les anarchistes du groupe local de « l’Action Autonome » ont protesté contre l’édification d’une statue commémorant ce sanglant amiral blanc. Les anarchistes se sont rassemblés au pied de cette statue avec une banderole : « Kolchak : bourreau sibérien ! », et ont distribué un tract « Aujourd’hui Kolchak, demain Hitler ? ». Dans ce tract, on peut lire : « C’est une insulte pour la mémoire des 200.000 Sibériens morts pendant les treize mois de pouvoir du sanglant amiral. On nous dit que cette statue devrait devenir un symbole de la réconciliation et de la paix entre rouges et blancs. Pour nous, elle signifie la réconciliation avec la dictature et la signature de la paix avec la répression ».
Ce rassemblement, auquel se sont joint aussi des membres du Parti « Communiste », s’est déroulé pacifiquement et sans aucune arrestation.
Le 7 novembre, jour anniversaire de la Révolution d’Octobre, les anarchistes d’Irkoutsk se sont joints à la manifestation devant le palais des sports de la ville. Ils ont brandit des drapeaux rouges et noirs, ainsi que des banderoles « La révolution maintenant ! » et celle préparée pour l’action du 4 novembre « Kolchak : bourreau sibérien ! ». Très vite, les flics ont commencé à harceler les anarchistes, d’autant qu’un membre de l’administration municipale est venu (le chef du bureau des religions !) et a demandé aux flics d’arrêter les anarchistes. Aussi, dès le début du rassemblement, cinq d’entre eux ont été arrêtés. Après la manifestation qui est allée du Palais des Sports à la flamme éternelle, trois autres libertaires furent interpellés. Les militants arrêtés ont été libérés en fin d’après-midi, et attendent une comparution éventuelle devant le tribunal.
Source : site de l'Action Autonome