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a écrit :MOSCOU (Reuters) - Dix mille manifestants, selon les médias russes, ont défilé dimanche dans les rues de Moscou à l'occasion de la Révolution d'octobre, pour protester contre le projet de suppression de ce jour férié et pour s'opposer aux réformes politiques de Vladimir Poutine, qui modifieront le mode d'élection des députés de la Douma mais aussi des gouverneurs de régions.
Des milliers d'autres manifestants sont descendus dans les rues d'autres villes de Russie, et le chef du PC russe, Guennadi Ziouganov, s'est érigé, dans une interview accordée samedi à Reuters, en défenseur de la démocratie.
"L'Union soviétique était cent fois plus démocratique que le régime (du président Vladimir) Poutine", a dit le numéro du PC, qui s'est placé dimanche en tête du cortège moscovite, lequel est passé sous les murs du Kremlin en agitant des drapeaux rouges. "A bas le tsar président!", lisait-on sur une banderole.
Les communistes russes donnent de la voix tout particulièrement depuis que Poutine a annoncé en septembre, après la tragédie de Beslan, des réformes politiques en profondeur.
"Il s'agit d'une tentative de prise de contrôle de toute la structure gouvernementale. Mais cela me semble impossible à réaliser. Vous ne pouvez pas diriger le pays avec 40 ou 50 copains de Saint-Pétersbourg", a-t-il dit, en faisant allusion aux hommes récemment placés à de hautes fonctions et originaires de la ville natale du chef de l'Etat.
Les projets de réformes de Poutine ont été la cible de critiques venant non seulement de l'opposition russe, de droite comme des communistes, mais aussi de l'Union européenne et des Etats-Unis, qui estiment qu'elles affaibliront la fragile démocratie russe.
"La force de la Russie s'est toujours fondée sur le collectivisme, qu'il s'agisse des communautés paysannes sous les tsars ou de l'agriculture collective à l'époque soviétique, mais Poutine a renoncé à cela en faveur d'un pouvoir centralisé tenu par ses hommes de main", ajoute Ziouganov.
"C'est du bonapartisme. Mais on ne peut pas en revenir au bonapartisme", a dit Ziouganov, âgé de 60 ans.

a écrit : Selon les organisateurs, ils étaient 10.000 à 15.000 à s'être rassemblés dimanche matin dans le sud de Moscou, devant la principale statue de Lénine encore debout

"Nous marchons pour la défense des travailleurs, des droits et contre l'Etat policier", avait déclaré samedi à la radio Echo de Moscou le chef du Parti communiste Guennadi Ziouganov.

Mais les personnes en majorité âgées qui défilaient dimanche disaient être là pour "soutenir l'esprit de la révolution".

"Je regrette la disparition de l'Union soviétique. Nous n'avions aucun problème de chômage, en ce temps-là, et il n'y avait pas un tel désordre", explique l'une d'elle, le retraité Boris Vladimirov.

a écrit : Les sympathisants du Parti communiste et d'autres partis d'extrême gauche se sont comme tous les ans réunis au pied de la dernière grande statue de Lénine, sur l'ex-place d'Octobre.
Les manifestants (10.000 selon la police, 40.000 d'après le Parti communiste) étaient encadrés par un cordon policier impressionnant, l'ensemble des participants devaient notamment passer par des détecteurs de métaux pour accéder au cortège.
Majoritairement âgés de plus de 50 ans, les manifestants arboraient des centaines de drapeaux rouges, des portraits de Lénine ainsi que des banderoles aux slogans révolutionnaires, anti-bourgeois et nostalgiques de l'URSS.
Le défilé s'est achevé près du monument dédié à Karl Marx, non-loin de la Douma (Chambre basse du Parlement).
Celle-ci doit examiner mercredi prochain un projet de loi visant justement à remplacer le jour férié de la fête de la Révolution (rebaptisée d'ailleurs fête de l'Entente et de la réconciliation à la fin de l'URSS) par un autre, le 4 novembre, pour une Journée de l'Unité du peuple qui célébrerait la fin du "temps des troubles" en 1612.
"Il n'y qu'un mot pour ça en russe: c'est de la cochonnerie", lance le secrétaire général du Parti communiste, Guennadi Ziouganov, critiquant ce projet de suppression du calendrier des fêtes.
"C'est notre histoire. La grande Révolution d'Octobre a illuminé le monde et maintenant on veut simplement la mettre à la poubelle!", se plaint aussi un retraité, Boris Vladimirov.
"Je n'irai pas travailler l'année prochaine même s'ils annulent le jour férié pour la Révolution", prévient Vladimir Koulossov, un ouvrier de chantier de 50 ans, pour qui le 7 novembre est "le plus beau jour de l'année".
Selon un récent sondage, de l'institut Romir, 67% des Russes sont contre ce changement de jour de fête soutenu par l'église orthodoxe.
"C'est scandaleux, le pouvoir a laissé mourir les vieux et maintenant il s'attaque à l'Histoire. C'est ça la démocratie aujourd'hui: des flics et des détecteurs de métaux", crie Gueorgui Bolochov, 76 ans.
"Quand on voit l'état de la Russie maintenant, on comprend combien l'URSS était grandiose. Mais maintenant il n'y a plus de vrais communistes. Il ne faut pas manifester mais prendre des mitraillettes!", poursuit-il devant un public conquis.

(rojo @ lundi 8 novembre 2004 à 12:33 a écrit : Ce sont des flics qui encadrent la manif ou c'est le SO ? :blink:
A mon avis c'est juste un encadrement. La police bavaroise fait pareil (en plus petit mais pas moins discret) à chaque premier mai.