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USA 2004 : les premières réactions
En France et dans le monde, plusieurs responsables politiques n’avaient pas attendu de connaître les résultats définitifs pour faire part de leur réaction.
DANS LE MONDE
Romano Prodi (Président de la Commission européenne) : "L'Europe continuera à oeuvrer au renforcement de ses liens d'amitié" et de sa coopération avec les Etats-Unis".
Silvio Berlusconi (Italie) : "Le maintien de Bush à la tête de la politique américaine rend les choses plus faciles pour nous. En ce qui concerne la politique internationale, Bush poursuivra la politique qui donne aux Etats-Unis le rôle de défenseur et de promoteur de la liberté et de la démocratie".
Joshka Fischer (Allemagne) : "Nous travaillons au mieux avec tout gouvernement américain. (…) Il est trop tôt pour spéculer sur le nom du futur président américain".
Vladimir Poutine (Russie) : "Si Bush gagne, alors je ne peux que me réjouir que le peuple américain ne se soit pas laissé intimider et ait pris la décision la plus judicieuse. (…) Je suis convaincu que le terrorisme international s'était donné pour objectif d'empêcher la réélection de Bush. L'intervention de Ben Laden dans les derniers jours de la campagne le confirme".
Zalman Shoval (Israël, conseiller diplomatique d'Ariel Sharon) : "Israël et l'ensemble du monde libre ont toutes les raisons de se réjouir de ce résultat". "Ce n'est pas que M. Kerry eût été un mauvais président mais sa victoire aurait été interprété par certains comme une victoire du terrorisme, comme cela avait été le cas en Espagne".
Leila Shahid (Autorité palestinienne) : "Je suis inquiète parce que le président Bush est depuis quatre ans le responsable de l'administration américaine qui a mené plus une politique de guerre qu'une politique de paix, qui a décidé de mettre le processus de paix un peu dans un congélateur depuis quatre ans."
Kofi Annan (ONU) : Le secrétaire général félicite chaleureusement le président Bush (...) et se dit "déterminé à continuer à travailler avec le président Bush et son administration sur tout l'éventail des questions auxquelles les Nations unies et le monde sont confrontés".
EN FRANCE
Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères : "C'est une nouvelle étape qui commence" (…) ; les Américains "ne peuvent pas imaginer de construire, de diriger et d'animer le monde tout seuls".
François Bayrou, président de l'UDF : "Beaucoup d'observateurs pensaient que les choix de politique américaine étaient le fait du président Bush. On mesure aujourd'hui que ces choix sont en réalité soutenus par une majorité d'Américains. (…) Ça veut dire aussi qu'en face d'une Amérique plus déterminée, il faut une Europe forte".
Yves Contassot, porte-parole des Verts : Ce "mardi noir" est un "jour de deuil pour la démocratie" car ces élections montraient "les limites du système américain". "Deuil aussi pour la paix" car "on connaît les velléités guerrières préventives de Bush" ; "deuil enfin pour l'environnement, Bush étant le représentant patenté des grands lobbies industriels et le chantre de la consommation énergétique".
Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement : les Etats-Unis sont "un grand pays allié et ami auquel nous sommes liés par des liens étroits et des valeurs communes. Nous attachons à la relation transatlantique une très grande importance". Jacques Chirac "adressera un message de félicitations au vainqueur dès que la décision du peuple américain sera officiellement connue".
François Hollande, premier secrétaire du PS : "L'Europe doit être forte par rapport à une Amérique qui essaiera d'imposer sa vision du monde". "Il y a eu sans doute utilisation de la peur, notamment du terrorisme et de de la guerre, et il est possible que George Bush en ait tiré profit".
Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière : "Le suspense de cette course ne porte que sur le nom du cheval, mais pas sur celui des propriétaires. Bush ou Kerry, quel que soit l'ordre d'arrivée, la politique menée sera celle exigée par les grands groupes industriels et financiers qui, là-bas comme ici, dominent l'économie et la société".
(AFP, Tim Sloan)