Violence redoublée en Irak

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Message par Louis » 09 Oct 2003, 23:55

BAGDAD (AFP) - Six mois jour pour jour après l'entrée des forces américaines à Bagdad, la violence a atteint un nouveau palier avec un attentat suicide qui a fait neuf morts, l'assassinat d'un diplomate espagnol et la mort d'un soldat américain dans une des multiples attaques survenues jeudi.

En soirée, un échange de tirs à Bagdad entre miliciens du chef chiite radical Moqtada Al-Sadr et soldats américains a fait un mort et deux blessés parmi les miliciens, selon ce groupe.

Au Kurdistan, deux policiers et deux civils irakiens ont été tués et un autre policier a été grièvement blessé dans une attaque armée menée par des inconnus à Erbil, a affirmé la police.

Le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, s'est dit "très soucieux de la situation de la sécurité en Irak", après l'attentat suicide et l'assassinat du diplomate espagnol.

Pourtant, l'administrateur civil américain Paul Bremer a défendu les progrès réalisés en six mois dans le pays, notamment la formation de forces de sécurité, et souligné que "90% des attaques surviennent sur 5% du territoire, ce qui ne pose pas de menace stratégique".

A Washington, une commission de la Chambre des représentants à majorité républicaine a donné son feu vert à une nouvelle rallonge budgétaire de 86,7 milliards de dollars pour financer le déploiement militaire et la reconstruction en Irak et Afghanistan.

Le président George W. Bush a justifié une nouvelle fois la guerre. "J'ai agi car je n'allais pas abandonner la sécurité du peuple américain au bon vouloir d'un fou. Je n'allais pas attendre et faire confiance à la raison et à la sagesse de Saddam Hussein", a-t-il déclaré.

Au même moment, l'armée américaine a annoncé avoir mis la main sur un "chef important de la résistance", dans le nord de l'Irak, qui aurait des liens de parenté avec Saddam Hussein. Sa détention a permis, selon elle, de découvrir des caches d'armes.

L'attentat suicide a visé un poste de police de la banlieue chiite de Sadr City. C'est l'attentat le plus meurtrier commis dans la capitale depuis celui du 19 août contre le siège de l'Onu (22 morts).

Outre les 9 tués, dont le kamikaze, 38 personnes ont été blessées, selon une source hospitalière.

Le kamikaze a réussi à franchir le poste de contrôle du bâtiment, malgré l'interposition de policiers, avant de faire exploser son véhicule au milieu de policier venus toucher leurs salaires.

Peu auparavant, un attaché militaire de l'ambassade d'Espagne, José Antonio Bernal Gomez, a été abattu par balles devant son domicile. Ce militaire était attaché d'information dépendant des services secrets dans l'ambassade, a indiqué le ministère des Affaires étrangères à Madrid.

L'Espagne a été l'un des principaux soutien européen à la guerre d'Irak.

En même temps, les attaques contre les forces de la coalition se sont poursuivies. L'armée américaine a annoncé avoir perdu un soldat dans une attaque contre un convoi près de Baaqouba (60 km au nord-est de Bagdad).

Cette mort porte à au moins 92 le nombre de soldats tués dans des attaques depuis le 1er mai, date de l'annonce par le président Bush de la fin des opérations majeures en Irak.

Près du bastion sunnite de Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad), deux autres convois ont été attaqués à l'explosif, selon des témoins qui parlent d'un soldat blessé.

Un Irakien a été tué et deux autres blessés par des tirs américains dans la même région, a affirmé un témoin mais cette information n'a pas été confirmée par l'armée américaine.

Concernant le déploiement de soldats turcs, autorisé par le Parlement turc mardi, les membres du Conseil de gouvernement transitoire irakien sont restés sur leur position hostile. Une deuxième réunion en deux jours avec des membres de la coalition a toutefois été qualifiée de "productive
Louis
 
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