a écrit :L’or constitue la seule ressource minérale de valeur exploitée au Mali, même si de petites quantités de diamants sont aussi produites à partir du minerai d’or. Il existe des gisements de bauxite (le principal minerai d’aluminium) au Sud et un projet de mine de phosphate à 130km au Nord de Gao, mais ces ressources demeuraient inexploitées en 2012. À l’échelle du pays, l’activité aurifère se concentre dans le Sud-Ouest du Mali, le long des frontières sénégalaise, guinéenne et ivoirienne, dans les régions de Kayes et Sikasso. Il s’agit des zones les plus peuplées, humides et agricoles du pays. Localisation des mines d’or du Mali Il existe 9 mines en activité au Mali, opérées par 8 sociétés issues de 7 pays différents [Il s’agit des mines de Gounkoto et Loulo (RandGold Resources (Royaume-Uni) 80%), de Kalana (Avnel Gold Mining (Guernesey) 80%), de Kodiéran (Wassoul’or (Mali) 55% et Pearl Gold AG (Allemagne) 25%), de Morila (Anglogold Ashanti (Afrique du Sud) 40% et Randgold Resources (Royaume-Uni) 40%), de Sadiola (Anglogold Ashanti 41% et IAM Gold (Canada) 41%), de Segala Tabakoto (Endeavour Mining (Canada) 80%), de Syama (Resolute Mining (Australie) 80%) et de Yatela (Anglogold Ashanti 40% et IAM Gold 40%). L’État malien possède une participation de 20% dans chacune des mines (sauf à Sadiola où sa part se limite à 18%).]. En plus de celles-ci, 19 sites se trouvent en état d’exploration avancée où devraient être creusés de nouveaux puits dans les prochaines années. L’or est aussi exploité de manière artisanale le long des rivières du Sud-Ouest, dans la vallée de la Kéniéba. Alors que les mines emploient quelques 12.000 personnes, le secteur aurifère informel mobilise quant à lui pas moins de 200.000 travailleurs, bien que la production finale du secteur formel soit plus de 10 fois plus importante. Au total, les mines d’or du Mali ont produit plus de 38 tonnes du précieux métal en 2010, ce qui fait du pays le 4e plus grand producteur africain. Si l’or y est exploité depuis longtemps, ce n’est qu’à partir du milieu des années 1990, à la faveur des plans d’ajustement structurel imposés au pays par les institutions de Bretton Woods, que la production a véritablement décollé, devenant un des piliers de l’économie malienne. Bien que l’or ne contribue au produit intérieur brut qu’à hauteur de 6,2%, il représente 66% de la valeur des exportations du pays. Rien que pour 2010, la rente aurifère a fait entrer 197,6 milliards de FCFA dans les caisses de l’État (27% du budget), sous forme de charges sociales (9%), de droits de douane (15%) et de taxes diverses (60%). À elle seule, la mine de Morila, un des trois plus grands sites du pays avec Loulo et Sadiola, a rapporté 246 milliards de FCFA à l’État malien durant ses huit années d’existence.
a écrit :Mines d'uranium : "la France n'a pas intérêt à ce que le conflit malien s'étende au Niger"
Le Monde.fr | 30.01.2013 à 20h37
a écrit :Combien nous coûterait vraiment la prise des stocks d'uranium du Niger par des groupes islamistes ?
(Gaby @ mercredi 16 janvier 2013 18:01 a écrit : Quelqu'un saurait où trouver un exposé intéressant des intérêts français au Mali ? Quelle que soit la source, à chaque fois je vois qu'on parle de l'uranium d'Areva au Niger, mais c'est tout, et j'aimerais bien en savoir plus. Ou même plus sur Areva, mais pour ça, google se débrouille déjà bien.
a écrit :
Comme tous les conflits récents qui ont vu des puissances occidentales intervenir dans des pays étrangers, l’opération militaire française au Mali a suscité un grand nombre de commentaires sur les enjeux énergétiques et les investissements économiques supposés de Paris au Sahel : des observateurs qui y voient la raison exclusive de l’entrée en guerre de la France, jusqu’au président François Hollande qui a affirmé, dès les premiers jours, que « la France n'a aucun intérêt au Mali. Elle ne défend aucun calcul économique ou politique ».
La réalité est plus prosaïque, et se situe entre les deux. Ou, pour résumer : la France a peu d’intérêts au Mali, mais elle en a dans la zone sahélienne et, surtout, elle a un très grand intérêt à la stabilité de la région, à la fois pour des raisons de lutte contre la prolifération des groupes armés susceptibles de recourir au terrorisme, mais aussi au regard d’enjeux énergétiques pas complètement négligeables.
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