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Message Publié : 08 Oct 2003, 15:39
par ravine chien
En conseil des ministres, la ministre des colonies a déclaré qu'en martinique "qu' un large accord s'est dégagé entre les forces politiques", il n'est pas de jour où des élus(maires) ne cessent de dénoncer la réforme de statut, les mairies ne vont plus toucher l'argent des taxes portuaires, ça leur pose forcément problème, mais les conseillers régionaux, généraux et députés se sont prononcés largement en faveur du oui pour le référendum qui est prévu le 7 décembre . ce réferendum porte essentiellement sur une modification constitutionnelle des articles 73 et 74. de toute façon conseils regional et général ne sont que des vaches à lait du patronat, et ce n'est pas la consultation qui changera quoique se soit.
pour illustrer, un article de combat ouvrier

CITATION CHANGEMENT INSTITUTIONNEL:
VERS UN "REFERENDUM" OÙ LES TRAVAILLEURS N'ONT PAS À SE PRONONCER, NI PAR OUI, NI PAR NON!
Comme l'écrit le magazine Sept-Mag, "le temps du débat s'achève, la campagne a démarré"! En effet, les partis politiques représentés dans les assemblées locales sont à peu près tous d'accord pour qu'une assemblée unique remplace les deux institutions actuelles (région et département). Il faut donc passer à la suite qui est une consultation des électeurs de Guadeloupe et Martinique, dit aussi "referendum" pour approuver ou non ce changement administratif.
Bien sûr, il y a encore un petit "chipotage" des uns et des autres, à droite ou à gauche sur la date à la quelle faire ce "référendum" local.
Mais sur le fonds tous se rallient à l'application de l'article 73 qui va substituer une seule assemblée à deux. Ceci se passe dans le cadre précis de la nouvelle constitution de la république française, avec l'aval et le de soutien de l'Etat et ses personnages et institutions dirigeants; il n'y a là rien de surprenant ni de très hardi. La volonté décentralisatrice de l'Etat s'est traduite par la nouvelle constitution. Face à une situation exceptionnelle -deux assemblées pour un même territoire- c'est cette volonté politique centrale qui a conduit à ces transformations locales.
Pour les travailleurs, le fait de changer deux assemblées contre une n'apportera rien de particulier. Leur sort sera encore régi par une institution située au-dessus d'eux et gérée par les mêmes politiciens et notables. L'argent public qui transite dans les institutions administratives, collectivité unique ou locale (mairie), n'est pas géré et dépensé sous leur contrôle. Ils n'ont qu'un seul mot à dire le jour des élections et rien de plus pendant six ans! Il en est ainsi avec les deux assemblées régionales ou départementales, il en sera encore ainsi demain avec une assemblée unique.

UNE GESTION AU PROFIT DES PATRONS ET DES NOTABLES

Dans ces assemblées et celle unique de demain, les politiciens sont surtout soucieux de préserver les intérêts des possédants, des gros ou très gros du tourisme, de la distribution, des travaux publics, de la banane, etc. et les privilèges et avantages de quelques notables locaux. Ils s'occupent aussi des moyens capitalistes locaux aux dents longues, voulant devenir plus gros.
Pour tout le reste de la population, ouvriers, employés, petits artisans ou paysans pauvres, le seul moyen de bénéficier d'une partie des richesses publiques, c'est d'avoir des services publics (écoles, hôpitaux, transports, services sociaux etc) qui soient de bonne qualité. Mais une bonne partie de l'argent qui devrait aller aux services publics sert à subventionner les gros ou moyens patrons. En effet les gens qui dirigent et décident sont surtout soucieux de servir ces gros patrons.
Alors le remplacement des deux assemblées par l'assemblée unique fera peut être un changement du point de vue du fonctionnement administratif. En particulier il pourra faciliter la gestion des affaires des classes possédantes et des notables. On voit mal en quoi il changera la vie des travailleurs et des couches laborieuses

NI OUI, NI NON: ABSTENTION!

Cela signifie donc que pour ce prochain référendum ou consultation locale, les travailleurs n'ont pas à se prononcer sur des changements administratifs prévus, préparés, ficelés de bout en bout dans le cadre d'un Etat au service du grand patronat et des notables de tous poils. Ils n'ont pas à se prononcer là dessus ni par oui ni par non.
Que cet Etat fasse son changement administratif, aidé en cela par les politiciens de tous bords! Cela les regarde ! Mais ce n'est pas l'affaire des travailleurs et de ceux qui luttent contre cet Etat, avec sa classe possédante et dominante. Et au cas, probable, où cette assemblée unique verrait le jour, ils n'ont aucune illusion à se faire sur le rôle de cette assemblée. Elle sera aux mains des mêmes politiciens qui y mèneront la même politique qu'aujourd'hui. Il n'y a donc aucun changement à en attendre en faveur des pauvres et des couches laborieuses.

DES IMPÔTS ET DES TAXES NOUVELLES

Il est même certain que ces gens là vont mettre à profit de nouvelles possibilités d'extorquer plus d'argent à la population en levant des impôts et des taxes localement, en augmentant les droits de douanes sur certains produits de première nécessité. Ce n'est pas une simple hypothèse. Lorsque les politiciens en débattent, de la droite à la gauche, en passant par les indépendantistes divers, ils ne cachent même pas leur intention de jouer sur ces taxes pour favoriser un prétendu Adéveloppement économique@. Lequel ne sera que le développement des affaires de quelques capitalistes locaux ou prétendus tels.
Seuls l'action, la mobilisation des travailleurs, leur capacité à exercer un réel contrôle sur ce qui se passera dans cette future assemblée unique leur permettra de changer leur sort et en premier lieu de se défendre contre les attaques contre leur niveau de vie. En aucune façon, cela ne découlera de la simple application d'un changement institutionnel. [/quote]

Message Publié : 08 Oct 2003, 18:31
par Louis
que disent le grs et le CNCP (APAL) ?