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Message Publié : 06 Mai 2012, 17:23
par com_71
a écrit :Une nécessité :
Un Parti  Révolutionnaire de la classe ouvrière


30 avril 2012

La campagne électorale pour Novembre a commencé. Ni formellement, ni officiellement. Les républicains n'ont même pas terminé les primaires. Mais il est évident pour tous que Mitt Romney, le challenger républicain, s'opposera à Barack Obama, le démocrate installé dans la Maison Blanche.
Qu'y a-t-il comme enjeu pour les travailleurs dans cette élection? Le seul choix qui nous est offert se situe entre un ennemi ouvert et un faux ami – millionnaires tous les deux, défenseurs du système capitaliste, agents des exploiteurs. Le choix qui nous est offert est entre un parti parlant pour les grandes banques et les grands industriels - et un autre parti qui, alors qu'il obtient une partie de son financement des syndicats, agit pour les grandes banques et les grands industriels.
Voici la vérité pure et simple: il n'y a pas de parti de la classe ouvrière. Et ce depuis des décennies.
Il y a cent ans, en 1912, Eugene V. Debs, fut candidat à la présidence pour le Parti Socialiste. Il ne s'attendait pas à gagner, sachant alors que, comme aujourd'hui, dans la société capitaliste l'argent détermine le résultat des élections. Mais il se présenta pour faire parler tous ceux qui, autrement, n'auraient pas été entendus.
Six ans plus tard, il a été traîné en justice pour avoir soutenu la Révolution russe s'être opposé à la première grande guerre impérialiste, la Première Guerre mondiale. Deux ans plus tard, derrière les barreaux d'une prison fédérale, il a obtenu près d'un million de voix dans les élections de 1920. Ce n'était que 3,4% des voix, mais ça montrait que, dans la classe ouvrière, existait déjà un courant important pour approuver qu'il était nécessaire de "s'organiser non pas pour chercher une conciliation, mais pour lutter contre la classe capitaliste."
Debs n'était pas un «politicien», pas quelqu'un dont le but était de tromper autant de gens qu'il pouvait. Il a utilisé la tribune électorale pour dire la vérité au sujet du système capitaliste, un système dans lequel nous sommes toujours piégés : «Je suis opposé à un ordre social dans lequel il est possible à un homme qui ne fait absolument rien d'utile d'amasser une fortune, pendant que des millions d'hommes et de femmes travaillant tous les jours de leur vie arrivent à peine à s'assurer une existence misérable. "
C'était vraiment un militant de sa classe – ayant dirigé la grande grève des cheminots de 1894,  et passé du temps en prison pour cela aussi, en déclarant, avec Marx, que l'émancipation de la classe ouvrière ne pourrait être l’œuvre que de la classe ouvrière elle-même.
Si nous voulons aller de l'avant, nous devons ressusciter notre histoire - une histoire remplie de militants de la classe ouvrière comme Debs, ou comme les nombreux syndicalistes révolutionnaires, dévoués et souvent anonymes, qui ont fait l'IWW, ou les militants désintéressés qui ont construit le Parti communiste ou la Communist League.
Mais il ne s'agit pas seulement des militants, des individus. La classe ouvrière a besoin de son propre parti, construit autour de la conviction, portée par tous ces révolutionnaires que «la classe ouvrière et la classe patronale n'ont rien en commun" - selon les mots de l'IWW.
Cela n'a jamais été plus vrai, peut-être, qu'aujourd'hui. La classe capitaliste s'est engagée dans une grande guerre, une guerre de classe contre tous ceux qui font le travail nécessaire pour faire marcher  la société. Jusqu'à présent, ça a été une guerre très unilatérale, parce que les travailleurs n'ont pas trouvé le moyen de s'unir dans une lutte commune contre leurs ennemis - contre les banquiers, les grands industriels et les politiciens et gouvernements qui servent les capitalistes.
Mais nous le pouvons. Nous n'avons pas besoin de sauveurs pour venir nous défendre. Nous avons les forces nécessaires pour nous défendre. Nous faisons tourner toute l'économie. Nous ne pouvons pas seulement tout arrêter, afin de nous défendre. Nous avons le pouvoir de la remettre en route d'une manière utile à toute l'humanité.