a écrit :Pourquoi évoques-tu les banques?
C'est avant tout un décret gouvernemental du ministre-président Orban pour faire des économies budgétaires. Ce n'est pas son coup d'essai, quand on lit sa bio!
Par ce que même si la presse parle infiniment plus de la dette des pays de la zone euro, la Hongrie, comme bien des pays de l'Europe centrale ou orientale, est elle aussi étranglée par sa dette et sous le coup des diktats des grandes banques. Un article parmi d'autres parus ces derniers mois :
a écrit :Crise de la dette : la Hongrie exsangue doit montrer patte blanche
09.01.2012
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban pourra-t-il continuer de faire cavalier seul ? Budapest est en effet boudée par le FMI et l'Union européenne. Après une série de lois votées à toute allure fin décembre, une nouvelle Constitution très favorable au Premier ministre conservateur hongrois, Viktor Orban, et à son parti nationaliste, le Fidesz, est appliquée depuis le 1er janvier. Encadrant la liberté de la presse, elle réforme également les libertés religieuses, la justice et, point sensible en cette période de crise de la dette, l'indépendance de la Banque centrale de Budapest. Mais la Hongrie exsangue va devoir montrer patte blanche, alors qu'elle demande l'aide du Fonds monétaire international. Un pays au bord de la banqueroute. Le déficit budgétaire hongrois a atteint en 2011 quelque 1734 milliards de forints (5,49 milliards d'euros), selon des chiffres provisoires publiés lundi par le ministère de l'Economie, un chiffre 2,5 fois supérieur aux prévisions initiales. Le gouvernement prétend que l'objectif d'un déficit public de 2,94% du PIB en 2011 n'est pas en péril car, une fois pris en compte dans le calcul les fonds des caisses de retraites privées, nationalisées au cours de l'année, l'objectif sera atteint. A cela s'ajoute la pression internationale. Le forint, devise locale, a chuté à des niveaux historiques de plus de 324 forints pour un euro, en séance la semaine dernière. L'agence de notation financière Fitch Ratings a dégradé d'un cran vendredi la note de la dette souveraine de la Hongrie, qui passe à «BB+» de «BBB-», la faisant passer en catégorie spéculative. Une aide financière nécessaire. N'étant plus en mesure de se financer sur les marchés obligataires à des taux supportables, la Hongrie a cruellement besoin d'une aide financière. Mais les discussions avec le FMI et l'UE sur un éventuel nouveau crédit de 15 à 20 milliards d'euros sont dans l'impasse depuis décembre en raison de la volonté de Viktor Orban de réformer la Banque centrale. En 2008 déjà, la Hongrie n'avait été sauvée d'une faillite que grâce à un crédit de 20 milliards d'euros de l'UE, du FMI et de la Banque mondiale. Face au FMI, Orban lâche du lest. Une délégation hongroise doit rencontrer la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, mercredi là Washington. Le négociateur hongrois Tamas Fellegi est sur place depuis samedi. Viktor Orban s'est voulu plus conciliant dimanche. L'envoyé de Budapest «pourra accepter - sans consultation avec le gouvernement - toute forme de crédit, qui pourra aider la Hongrie à se financer sur les marchés internationaux», a-t-il déclaré dans un entretien à l'agence nationale MTI. Le négociateur devra aussi faire savoir la volonté du pays à coopérer avec le FMI dans la mise en œuvre de l'accord, «car il est naturel que le FMI veuille voir une politique économique en Hongrie, qui garantisse que son crédit soit remboursé». «La question hongroise» sera examinée par les commissaires européens également mercredi. Ces propos du chef du gouvernement ont rassuré les marchés. Le forint est resté stable ce lundi. Malev devra rendre de l'argent à l'Etat. La Commission européenne a par ailleurs exigé que le gouvernement hongrois récupère une aide accordée entre 2007 et 2011 à la compagnie aérienne nationale Malev, dans le cadre de sa privatisation et de sa renationalisation. Elle considère que cette aide d'Etat est illégale, car «en raison de ses difficultés financières constantes, Malev n'aurait pas pu obtenir ce financement sur le marché aux conditions accordées par la Hongrie».
http://www.leparisien.fr/international/cri...012-1804274.phpJ'ai pris l'un des premiers venus, il en est bien d'autres, sans doute plus explicites encore. Par ailleurs, la dette de bien des particuliers, bien que libellée en florints (la monnaie hongroise), s'est vue indexée sur les taux de change du franc suisse. Avec la chute de la monnaie hongroise, c'est la dette des particuliers qui s'envole et devient inremboursable. Pour l'Etat hongrois, je ne sais en quelle monnaie est libellée sa dette, mais de toute façon, les spéculations sur les dettes souveraines suffisent à la faire s'envoler... Comme la Grèce, la Hongrie est étranglée.